Repousser tes sentiments n'est pas sain. (…) Ils ne te rendent pas faible, ils sont ta force (…).
Qu'est-ce qu'ils croyaient tous ? Qu'on faisait exprès de tomber amoureux ? Qu'on jetait son dévolu sur quelqu'un en fonction du nombre de personne qu'on pouvait emmerder ?
Les hommes, quelle bande de crétins.
Le véritable problème était de savoir si j'étais prête à lui donner une seconde chance. Pardonner ses actes et partir du principe qu'il n'en commettrait plus du même acabit étaient deux choses totalement différentes. J'avais si souvent demandé pardon avant d'agir exactement comme ce qui m'avait poussée à présenter des excuses en premier lieu.
(…) une attitude positive renforce les chances de succès dans ses entreprises (…).
J'avais beau posséder la magie morte, la plus grande source de pouvoir sur Terre, j'étais une moins que rien en relations humaines.
Il me releva, toujours trop gentiment, et me traîna en haut de l’escalier, puis jusqu’à la salle du trône, dont il fit littéralement voler les portes. Ces dernières atterrirent sur le sol dallé en grand fracas. Bah, il pouvait se le permettre. Il était chez lui, après tout. Et quelle entrée plus magistrale pour un roi ?
— Salut les trouducs, je suis de retour ! claironna-t-il d’un ton joyeux.
Il se détendit en sentant la magie chatouiller sa peau et commença à sourire comme il l'avait fait quand la vampire avait recouvré forme humaine. Il avait probablement reconnu l'énergie qu'elle m'avait offerte. Après tout, c'était son amour pour elle qui l'avait créée. Roméo et Juliette pouvaient se rhabiller avant d'aller jouer à la dînette avec Tristan et Iseult. C'était des amateurs.
— Tu auras encore un moment pour décider, ne t’inquiète pas, dit-il avant d’enchaîner en changeant radicalement de ton. Je n’ai jamais vraiment voulu être père, tu sais ? Mais tu me ressembles tellement.
Et, comme tu as dû le remarquer, je m’aime beaucoup. Force m’est de constater que je me suis vraiment attaché à toi. N’importe qui d’autre, dans ta position, aurait déjà fait une indigestion de ses propres entrailles.
— Si seulement j’avais découvert ce tour plus tôt, dis-je à l’attention de Rosita avant de reprendre à celle de Connor. On ne peut pas t’entendre. Tu peux crier autant que tu veux, ça ne changera rien. Toi, en revanche, tu peux nous entendre parfaitement. Il soupira, mais le son ne m’atteignit jamais.
C’était un régal. Ça. Ça, c’était la vraie magie. Les contes de fées pouvaient aller se rhabiller, avec leurs citrouilles enchantées. Rabattre le caquet de mon frère n’avait pas de prix. Et pour tout le reste, il y avait MasterCard.
-Dès que j'ai compris que Rosita et la première vampire ne faisait qu'une, ton identité coulait de source.
-Et tu l'as compris par chance!
-Elle est venue quand j'ai invoqué Aya, contrai-je.
-Chance! s'écria-t-il.