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Titre intrigant, je me suis jeté sur Simulacron 3 (parut en 1964).

Douglas Hall est le seul a se souvenir de Hannon Fuller, qui disparaît brutalement. Promu chef du projet Simulacron 3, il devra concevoir un simulateur de vie artificielle pour supplanter les sondeurs de réactions publiques. Douglas va trouvé un dessin de Fuller, une énigme, qui elle-même disparaîtra.

L'auteur a choisi de narrer à la première personne pour montrer l'évolution psychologique du personnage. Récit très court, mais très long à lire du fait que le personnage est torturé psychologiquement et que l'auteur emploi des termes bien typique vieille SF. Chiant à lire parce que Douglas ne cesse de se poser des questions sur sa véritable existence ou sur la disparition de son ami Fuller. Et puis, la narration à la première personne ne me plaît pas du tout, mais là tout est une question de goût.

Je ne regrette pas d'avoir lu ce livre, mais au final c'est bien décevant. Un titre qui à bien mal vieilli, même à son époque, pas sûr qu'il était intéressant. Pour sa défense, c'est vrai qu'en l'espace de vingt ans, l'informatique a connu une véritable évolution, je dirais même révolution. Alors difficile d'imaginer cinquante ans en arrière ce qu'est devenu l'informatique. Toutefois, je dirais qu'il y a un petit suspens pour savoir la réalité des faits, mais juste un soupçon.
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Ce roman a été écrit en 1964.

Je trouve toujours émouvant-charmant-mignon de lire des "vieux" romans de SF. Ce n'est pas qu'ils soient naïfs ou candides mais c'est souvent très touchant de percevoir comment un homme des années 60 imagine l'évolution de notre société.

Dans celui-ci, il faut le dire tout de suite, il y a peu d'allusions à l'évolution de la technologie, tellement tout est centré sur l'histoire, sur la partie "philosophie" du genre. Enfin si : les voiture volent, les chemises sont jetables, la nourriture n'est plus naturelle, il y a des bandes de circulation pour piéton. Mais c'est vraiment saupoudré de façon très discrète, uniquement dans le flot de l'histoire.

Histoire qui est d'ailleurs facile et très agréable à lire.


On retrouve du Dick dans ce roman et, venant de moi, c'est un sacré compliment. On retrouve l'esprit de Dick mais sans pour autant en fair du light, comme Werber peut le faire.


Quant à la thématique du roman... c'était peut-être novateur, vertigineux en 1964 mais c'est un sujet qui a été tellement visité et revisité depuis, qu'on a du mal à être surpris. En le lisant j'ai vu Keanu Reeves... (difficile d'en parler davantage sans gâcher le suspens).

C'est pourquoi j'en reviens à ma première idée : le regard qu'on peut/doit avoir sur ces "vieux" romans de SF.

Ils ne nous surprendront pas comme pourrait le faire un roman actuel car les auteurs et autres scénaristes en ont tellement nourri leurs réflexions qu'ils sont déjà en nous sans qu'on en ait conscience. Je crois qu'il faut les lire comme des "classiques", des romans qui ont été à l'origine d'autres créations artistiques, qui méritent ce respect-là.

En résumé, ce roman ne vous surprendra vraisemblablement pas mais il est très agréable à lire et a toute sa place dans votre PAL au titre de classique de la littérature SF.
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Hannon Fuller a inventé le Simulacron 3, un « simulateur d'environnement total » – comprendre par là une sorte de metavers où les humains et sociétés humaines sont simulés. L'objectif ? Pouvoir faire des études sociologiques mais également pouvoir mener des études marketing et remplacer les enquêtes d'opinions qui sont omniprésentes. En effet, dans la réalité décrite par l'auteur, Internet n'a pas été inventé (normal, l'oeuvre a été écrite en 1964) et donc pas de cookies pour tracer et comprendre les motivations des consommateurs. Les consommateurs sont donc harcelés par les enquêteurs d'opinions et une loi les oblige à répondre à leurs questions. le Simulacron 3 permettra de répondre aux questions des équipes marketing et mettra au chômage tous les enquêteurs… ce qui n'est pas au goût de tout le monde.

Mais Hannon Fuller vient de mourir dans un accident, et son assistant, Douglas Hall, va s'apercevoir que le président de l'entreprise, Horace P Siskin, n'a pas des objectifs désintéressés. La disparition du chef de la sécurité de l'entreprise et des notes secrètes laissées par l'inventeur incitent Douglas Hall à mener l'enquête.

Daniel F. Galouye a été extrêmement visionnaire en créant ce roman. Il n'aurait pas été surpris de voir l'avènement du Big Data et de l'Intelligence Artificielle. Mais plus encore, il pose la question de la réalité : vivons-nous dans une simulation informatique ? Car les individus simulés par Simulacron 3 sont dotés de conscience…

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Que savons-nous de la réalité de cet univers ? Tout ce que nous percevons, ne l'est que par le filtre de nos sens et de notre cerveau. Imbriqué dans cette réalité n'en existe-t-il pas une autre ? Nous croyant libres, ne sommes-nous pas au contraire, influencés sans même le percevoir.

Les cinéphiles reconnaîtront dans ces profondes interrogations le thème de deux films majeurs au moins : « The Truman Show » et « Matrix », bien sûr. Eh bien, tous deux se sont très fortement inspirés d'un roman paru en 1964 et écrit par Daniel F. Galouye : « le Simulacron 3 », sans forcément l'avoir dit !

La REACO, puissante société met au point un ordinateur le Simulacron capable de supplanter « les Sondeurs », véritable plaie de ce monde qui ont tous pouvoirs pour interroger les gens sur toutes sortes de sujets. Dans le Simulacron sont transférés les personnalités totales d'une multitude d'individus et leur environnement. Ils vont ainsi, sous forme virtuelle, interagir et remonteront à leurs contrôleurs une foule d'informations, utilisables à de nombreuses fins. Les Sondeurs voient ainsi leur pouvoir menacé.
Formidable roman de science-fiction, on s'étonne que Galouye ait pu avoir de tels dons de visionnaire. Il nous décrit un monde qui est très proche du notre. Si nous ne sommes pas clonés dans une machine, Internet se sert en temps réel de la masse d'informations que nous lui confions, l'analyse, l'utilise à toutes sortes de visées : commerciales, psychologiques, politiques…
Mais Galouye va beaucoup plus loin encore en supposant que nous-mêmes pourrions être, au-delà de ce monde matériel, manipulés, contrôlés dans le même but de remontée d'informations et de sensations.
Baudelaire n'avait-il pas déjà annoncé que nous n'étions que des marionnettes dont d'autres tiraient les fils.
Certes ce concept de mondes imbriqués ne fut pas imaginé par Galouye, la philosophie grecque l'avait déjà suggéré. Plus près de nous, Lewis Carroll et son Alice, « le magicien d'Oz » sont construits sur ce même postulat du Deus ex machina mais ce roman majeur de la Science-fiction des années soixante pousse ce paradoxe à son summum.

Paranoïaques s'abstenir !
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Préfigurant les mondes virtuels (en 1964 !), Simulacron 3 est un nouveau bienfait d'anticipation du méconnu Daniel F. Galouye. Osant imaginer ce que donnerait une cascade d'univers synthétique utilisé à mauvais escient. Car le Simulacron, machine voué à remplacer les sondages d'opinion et à tester l'efficacité potentielle d'une campagne promotionnelle, a été financée par une multinationale dont les vues sont autrement plus cyniques et inavouables...
Un petit bouquin soigné et envoutant, qui n'a pas l'ambition que je lui prête, mais qui précède pourtant de près de 20 ans les grands questionnements existentiels ayant trait aux univers virtuels et au cyberpunk.
Une réussite !
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Le vertige philosophique de la simulation détaillée du comportement du consommateur, dès les années 60, par un petit maître parfois oublié de la science-fiction.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2021/02/11/je-me-souviens-de-simulacron-3-daniel-f-galouye/

L'un des mérites centraux de l'ouvrage, me semble-t-il, intact en le parcourant à nouveau rapidement ces jours-ci, est sans doute, en une percée que ne pourrait évidemment pas renier le Mérovingien de « Matrix » et son désormais célèbre « Action/Réaction », d'avoir analysé rondement le fantasme concret que constitue l'homo oeconomicus avec ses réactions automatiques et purement rationnelles, calculables, aux stimuli mettant en jeu ses intérêts sous n'importe quelle forme envisageable, fantasme concret qui vaut fondation idéologique aussi bien de toute la micro-économie contemporaine dominante que de son bras armé depuis les années 1950, la théorie du comportement du consommateur, massivement diffusée dans les cours de marketing des business schools du monde entier depuis les années 1970 – celle que Marshall McLuhan, avec son sens de la formule, rassemblait sous le nom de « La mariée mécanique – Folklore de l'homme industriel ».
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Douglas Hall est un des concepteurs du Simulacron, une machine capable de créer un monde entièrement virtuel. Mais son propriétaire, Siskin, veut l'utiliser à des fins personnelles et le Dr Fuller, créateur du simulateur est retrouvé mort. Lynch, responsable de la sécurité, disparaît et personne ne souvient de lui à part Douglas. La réalité de Douglas se brouille. Vit-il sa vie en tant qu'humain ou n'est-il lui aussi qu'une projection d'un simulateur supérieur… ?
Paru dans les années 1960, considéré comme un classique de la science-fiction, Simulacron 3 n'a pas vieilli. Sa proposition est vertigineuse et le lecteur s'y plonge avec grand plaisir.
Lien : http://puchkinalit.tumblr.com/
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Dans le genre pas vraiment attirant, le titre du roman Simulacron 3 fait figure de cas d'école. Ça évoque plus une notice d'assemblage de machine à laver qu'un bouquin à lire au coin du feu pour échapper à la morne vie quotidienne. Toutefois, le fait qu'il soit édité dans la collection Folio SF a suffi à ce que je l'emprunte à tout hasard dans ma bibliothèque locale… non sans avoir vérifié au préalable qu'il ne s'agissait pas du troisième tome d'une série quelconque.

Simulacron 3 a été écrit en 1964 (ce qui a son importance), par un certain Daniel F. Garlouye, et traite de la réalité virtuelle. En effet, il y est question d'un simulateur (qui donne son nom au roman) tel qu'on oserait à peine en rêver aujourd'hui. Une sorte de Sim City ultime, tellement perfectionné que ses occupants virtuels (ses Sims, en somme) y auraient l'intellect d'un être humain lambda. le concepteur du simulateur ayant accidentellement passé l'arme à gauche, c'est son ami Douglas Hall qui prend la relève. Or ce dernier se retrouve pris entre deux feux entre les objectifs initiaux du projet (servir la recherche) et ceux de son patron, plus terre à terre (grosso modo : utiliser l'immense potentiel du simulateur pour engranger du pognon et du pouvoir). Par ailleurs, Hall a quelque peu l'impression de devenir dingue à mesure qu'il semble être le seul à remarquer des événements absurdes survenant autour de lui.

Pour un lecteur du XXIème siècle, les thèmes abordés dans Simulacron 3 n'ont rien de neuf. Il y aurait d'ailleurs tout à craindre que ce roman s'avère finalement tout à fait périmé. Surprise : ce n'est (presque) pas le cas. le problème, par contre, c'est que je n'ai pas été surpris une seule fois. C'est là le paradoxe : probablement novateur à son époque, Simulacron 3 touche dans le mille mais s'avère finalement fort banal, pour autant qu'on se soit déjà intéressé à la question (Matrix étant passé par là depuis, c'est d'ailleurs le cas de pas mal de monde). Cela dit, ça reste un roman SF tout ce qu'il y a de plus honnête, et on peut difficilement retirer à son auteur le fait d'avoir touché fort juste bien avant l'avènement de la publicité ciblée et des univers virtuels.
Lien : http://nonivuniconnu.be/?p=1..
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Deux extraits des Cahiers de Science & Vie n° 109 de février 2009, sur "Les civilisations sont-elles vouées à disparaître ?" ; avant-dernier article "CAO - Civilisations assistées par ordinateurs", page 108 :

1- L'objectif du projet européen New Ties (...) : "Créer une société artificielle capable de reproduire tous les stades de l'évolution de l'humanité pour arriver à observer le moment où ses membres commenceront à se poser la question de l'origine de leur monde et à se demander si NOUS existons".

2- Un ordinateur capable de réaliser 10 puissance 36 opérations par seconde (aujourd'hui le plus puissant des supercalculateurs en exécute 10 puissance 18) pourrait à lui seul simuler notre monde dans ses moindres détails. Voilà ce qui ressort des calculs de Nick Bostrom (…en 2003…). Pour le philosophe, si l'humanité était un jour capable de construire de tels ordinateurs et, que de surcroît, elle s'en serve pour réaliser de très nombreuses simulations des civilisations passées, alors il en découlerait nécessairement que la probabilité que nous vivions dans une simulation est très proche de 1 (autrement dit, nous serions pratiquement certains d'être dans une simulation).

Le second extrait est un encart intitulé "L'effet Matrix" ; il aurait été plus juste de l'appeler "L'effet Simulacron 3", puisque celui-ci avait 35 ans d'avance sur celui-là et qu'il se passait avantageusement de verbiage métaphysique.
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Un excellent roman de SF, précurseur de Matrix 30 ans avant, beaucoup plus simple et percutant (précurseur de Tron aussi). le héros est chercheur en informatique et a conçu un modèle électronique de simulation du monde, avec personnages et paramètres socioculturels. Un questionnement sur la réalité de nos perceptions et sur notre liberté dans la société qui complète parfaitement des lectures de Dick.

Adapté au cinéma dans "the thirteenth floor" de Josef Rusnak en 1999 qui n'a pas beaucoup d'intérêt et également par RW Fassbinder pour la télé allemande en 1973 (Wehlt am Draht / le monde sur le fil), plus fidèle et intéressant mais un peu monotone.
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