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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
♫Il partira ce soir
Vous verrez du pays
Mais ne prenez pas le deuil
C'est moi qui vous le dit
Ça noircit le blanc de l'oeil
Et puis ça enlaidit
Les histoires de cercueils
C'est triste et pas joli
Reprenez vos couleurs
Les couleurs de la vie♫
-Les Freres Jacques- 1957 -
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"Blagadigondi" "tacatac sinon boumboumzizi"
Feuilles mortes, jasmin, mêlent ancolies
Un bonheur d'être triste V. Hugo l'avait dit.
Comme né de l'incipit d'un roman de Camus 1942
"Aujourd'hui, ₥₳₥₳₦ oun extranjero
es muerte à Macondo"
Ainsi pit-tauresque et premier roman du Nobel 82
"Les funérailles de la grande Mémé"
Rend Fort, cheval ni derrière ni devant
"Chronique d'une mort annoncée"
Il était tout seul à l'enterrement
L'étranger, depuis les ans, une légende, une attitude
Les feuilles mortes roulent en boule au gré des vents
Ecoute dans la bourrasque, ça 𝐬'𝐞𝐧𝐭𝐞𝐧𝐝 !
Ecoute la Réponse "Cent ans de solitude"
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Lu en v.o. La hojarasca. Et j'ai bien fait de le lire en v.o. La prose de ce monsieur a la moustache d'un autre temps etait deja magique a ses debuts. Elle secouait le langage academique, comme d'autres americains avant et apres lui. La jeunesse de l'Amerique rechauffait les vieux os de l'Espagne.


En exergue, Garcia Marquez met une citation d'Antigone. le livre sera donc une reecriture de l'Antigone a la sauce americaine. Une ouverture epique est chargee d'annoncer les differences, de temps, de lieu, de climat. Une ouverture sublime, invoquant le changement subi par un village suite a une tempete, qui l'a enseveli sous un amas de feuilles mortes, d'immondices vegetaux et humains. L'avalanche provoquee par une compagnie etrangere, depredatrice, La Bananiere. Et ce village devaste n'est autre que Macondo, dans sa toute premiere apparition en litterature.


Les monologues interieurs de trois personnages – coupes de quelques dialogues rapportes – mettent en place la tragedie. Un homme, sa fille, et son petit-fils. L'homme est un ancien colonel, un vieux malade et boiteux charriant un sens exacerbe de l'honneur. Il avait promis a un etranger, un medecin arrive vingt ans plus tot, de pourvoir a son enterrement. Et l'heure venue, il tient a le faire, malgre l'opposition de tout le village. Tout le village voudrait le laisser pourrir, aimerait humer les relents de sa lente decomposition. Tout le village le hait, ce docteur etranger qui refusa ses soins aux nombreux blesses d'un soir de bataille. Mais le colonel a promis, et il tient a le mettre en terre, chretiennement ou pas, il honorera sa parole donnee, bien qu'il sache que non seulement lui, mais toute sa descendance, risquent d'en payer un prix fort.


En trois monologues interieurs, qui s'entrecoupent et se melangent sans que le lecteur soit averti qu'on passe de l'un a l'autre, nous est racontee l'histoire ancienne qui force le colonel a s'opposer aux autres habitants, ainsi que la longue preparation du corps et sa mise en biere. Et le livre se finit avant le convoi mortuaire. Au lecteur d'imaginer comment se passera-t-il, comment agira a son passage la populace haineuse.


Au fur et a mesure que se developpe et s'eclaircit la trame principale, Garcia Marquez introduit des histoires secondaires, des personnages hauts en couleurs, prefigurant la marque de fabrique de ses grands romans. le colonel m'a rappele celui de "Pas de lettre pour le colonel", et le village celui de "Les funerailles de la Grande Meme". Ce n'est pas encore le Macondo de "Cent ans de solitude", mais un premier jet, le premier essai de rendre la quintessence des petits bourgs americains. Ses premiers pas dans le realisme magique.


J'ai aime ce petit livre, peut-etre parce qu'on peut y subodorer ce que donnera plus tard l'auteur. Oui, surement parce que j'ai ses autres oeuvres en tete.
En 1955, a la sortie du livre, il etait tout jeune. C'etait son premier roman et il avait du attendre trois ans avant qu'une maison de Bogota accepte de le publier. Je ne sais comment il a ete recu a l'epoque en Colombie. En Espagne il s'est fait “descendre" par la revue (a fort tirage) Blanco y Negro: “Un amalgame de feuilles que je doute pouvoir qualifier de roman… […] l'histoire n'est, en definitive, qu'une mauvaise copie du Tandis que j'agonise, de William Faulkner… […] nous predisons peu de succes dans le monde des lettres a ce jeune ecrivain colombien, a moins qu'il ne change radicalement sa voie en ce qui se rapporte a l'ecriture. J'augure a ses personnages comme a cet etrange village appele Macondo une profonde chute dans les abimes de l'oubli. Passons la page donc". C'etait signe par le directeur de la revue, Torcuato Luca de Tena, qui, lui, croupit et croupira a jamais dans ces memes abimes qu'il invoquait. Je ris dans ma barbe et Garcia Marquez sous sa moustache.
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Premier roman de Garcia Marquez (Il a 19 ans !) . Dans un Macondo sinistre (loin de celui solaire et mélancolique de « Cent ans de solitude) trois personnes (une femme , un vieillard, un enfant) veillent un cadavre . L'homme s'est suicidé , et le village qui lui voue une tenace rancune se refuse à lui offrir une sépulture . A travers les monologues intérieurs des différents personnages nous apprenons (partiellement ) les évènements qui ont amené cette situation. Un récit étrange , énigmatique , d'un maîtrise étonnante pour un auteur novice , où on découvre ce qui deviendra la trame de son oeuvre : la Colombie (son passé colonial, sa politique violente) , la superstition , la mort et cette extraordinaire sensualité qui projette le lecteur dans un maelström d'odeurs , de sons et de couleurs .
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Gabriel Garcia Marquez n'avait que 19 ans lorsqu'il écrivit son premier roman porté par trois voix intérieures, celles du grand-père, de sa fille et de son petit-fils. Nous sommes en 1928 à Macondo, un village imaginaire de Colombie. Les trois protagonistes sont au chevet du médecin qui vient de se suicider par pendaison. Ils attendent une sépulture que les autorités locales, soutenues par leurs administrés, lui refusent. Que s'est-il passé durant la vingtaine d'années qui s'est écoulée entre l'arrivée de cet homme et sa mort ?
Il a débarqué le même jour que le curé dont la venue était attendue par la communauté. Il a logé chez le colonel – le grand-père – tout en gardant ses distances avec la famille. Les habitants l'ont rejeté après qu'il a refusé de soigner les blessés lors de la guerre civile et ils attendaient sa mort avec jubilation. Par un jugement définitif, ils bannissent cet étranger aux « yeux de chien lubrique » qui se nourrit d'herbe « comme en mangent les ânes ». C'est ce rapport à l'autre que Garcia Marquez interroge via le comportement de la population envers celui qui ne leur ressemble pas.
Dans une atmosphère étouffante et poisseuse d'un huis clos morbide, ce récit nous raconte la solitude choisie d'un homme et la compassion d'un autre. « Enterrer les morts comme le veut l'Ecriture est une oeuvre de miséricorde » affirme le colonel. Pendant ce temps, sa fille se penche sur sa vie passée et se demande ce qu'est devenu ce mari parti 9 ans plus tôt en lui laissant un enfant qui lui semble aussi « abstrait » que son géniteur.
Dans ce premier roman, on voit déjà percer le talent de conteur du prix Nobel de littérature 1982.

Lien : http://papivore.net/litterat..
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DES FEUILLES DANS LA BOURRASQUE de GABRIEL GARCIA MARQUEZ
1928, on est à Macondo, un petit garçon, sa mère Isabelle et son grand père ( le colonel )vont nous raconter l'histoire étrange du « docteur », apparu en 1903, sans nom, sans origine et qui vient de se pendre. Seul le grand père semblait le connaître, mais ne l'a t il point confondu avec un autre? Il vivait dans la maison du colonel, soignait des malades jusqu'à la Hojarasca, la bourrasque de feuilles, l'arrivée de la compagnie bananière dans la ville prise de folie. de ce jour il restera enfermé dans sa chambre puis quittera définitivement la maison avec la servante indienne, Mémé. Chacun son tour nos trois héros vont nous dire ce qu'ils savent sur le docteur, sa vie, ses choix, leurs doutes, on avance lentement vers la vérité, en tout cas une certaine vérité tant la parole du docteur était rare et celle du colonel sur le sujet parcimonieuse.
Premier roman de Marquez qui crée son monde avec Macondo, avec le colonel, avec ses personnages qui nous content l'histoire de la ville chacun à sa façon créant un kaléidoscope d'où se dégage une réalité multiforme.
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Lu en 2017. Je découvrais tardivement l'auteur. Si je n'avais pas été particulièrement touchée par l'histoire contée par ce roman, je n'avai pas été insensible à la plume de Gabriel Garcia Marquez.
La solitude, l'abandon, le doute et le ressentiment sont au coeur d'un récit chorale au rythme lancinant, mais pas monotone et parfois poétique. Aux odeurs et aux ombres viennent se mêler la tension de l'attente et l'écho des souvenirs.
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