L'incroyable et triste histoire de la candide Erendira et de sa grand-mère diabolique

Vous avez eu du mal à lire Cent ans de solitude, parce que trop touffu, alors un conseil : jetez-vous sur Erendira! Ce court recueil de nouvelles est un condensé du génie de Garcia Marquez. le réalisme magique et la poésie baroque y sont à leur meilleur et la jubilation du lecteur au sommet.

Après deux lectures décevantes, Cent ans de solitude il y a quarante ans et l'amour au temps du choléra il y a vingt ans, après une lecture commune de la maison aux esprits d'Isabel Allende où plusieurs ont évoqué le réalisme magique de Garcia Marquez et où je me suis profondément ennuyée, j'ai voulu réessayer une dernière fois pour ne pas passer à côté d'un monument nobélisé.
Je n'y arrive pas, je ne comprends pas ce qu'il y a à comprendre et le livre me tombe des mains. Je l'ai péniblement fini mais il n'y aura pas d'autre essai.

L' INCROYABLE ET TRISTE HISTOIRE DE LA CANDIDE ERENDIRA ET DE SA GRAND-MÈRE DIABOLIQUE de GABRIEL GARCIA MARQUEZ
Sept nouvelles proches du fantastique, du merveilleux et du délirant, bienvenue dans le monde de Garcia Marquez.
On commence par l'arrivée d'un vieillard muni d'ailes, ange fatigué que l'on relègue au milieu des fientes de poule, et puis sur la plage apparaît un cadavre d'une taille hors norme, dont le cadavre ne rentre dans aucun cercueil et qui fait fantasmer toutes les femmes car tout est gigantesque chez ce géant. Un sénateur amoureux, un vendeur de miracles, un vaisseau fantôme complètent ce livre jusqu'à l'arrivée majestueuse d' ERENDIRA et sa grand mère. Priez tous pour ne pas avoir une telle grand mère car sa petite fille suite à un incendie involontaire de sa part va devoir se prostituer pour rembourser les dégâts, le tout sous le contrôle abject de cette odieuse mamie. Ce n'est pas le premier livre dans lequel Marquez campe des mamies horribles, mais là, il a poussé le bouchon très loin.
Un petit recueil qui s'avale et se digère avec un immense plaisir. du grand Marquez.

Ces sept nouvelles ont un point commun : la mer qui baigne des côtes arides ,des villages misérables englués dans une chaleur putride. La mer qui exhale une odeur de rose maléfique , d'où vient s'abattre une ange sénile ou un Adonis noyé , où erre un paquebot fantôme. Les hommes et les femmes y mènent des vies misérables et sans pitié ,on trompe les foules crédules , on prostitue les enfants ,on s'y consume de rêves avortés. Et cependant l'amour et le désir d'ailleurs y survivent . En relisant ces textes prodigieux d'imagination , ma mémoire faisait surgir les couleurs de Chagall ,les fantaisies baroques et outrancières de Fellini. Garcia Marquez le pourvoyeur de rêves.

C'est par le théâtre que j'ai abordé il y a quelques années l'oeuvre de Gabriel Garcia Marquez, grâce à une très belle adaptation de la nouvelle qui donne son nom à ce recueil de sept nouvelles.

L'écriture de l'auteur colombien nobélisé a pour particularité d'intégrer des éléments magiques et des phénomènes surnaturels à des faits véridiques. Il crée ainsi une atmosphère très particulière, entre réalisme dur et onirisme mystérieux. Mais jamais cette touche de magie ou de merveilleux ne vient embellir un quotidien. Ainsi ce vieil ange malade et perdu, trop faible pour se défendre de la cruauté des villageois qui le transforment en bête de foire, ou cette belle odeur de rose venue de la mer qui ne peut être qu'un mauvais présage. Que dire d'Esteban, le noyé le plus beau du monde qui aurait pu apporter cette beauté mais qui confronte les villageois à la petitesse de leur vie et de leur environnement ? Il y a aussi la plus belle fille du monde qui ne saura redonner au vieux sénateur pourri son intégrité perdue à jamais. Quant au vaisseau fantôme le repos lui est interdit dans ce village de bord de mer si désolé qu'il semble impossible de voir dans cette apparition quelque signe de beauté ou d'espoir. Enfin il y a la délicieuse mais cruelle vengeance de Blacaman, le bon marchand de miracle.

Le recueil se termine sur une longue nouvelle, l'histoire de la pauvre Erendira transformée en putain ambulante par sa diabolique grand-mère. La belle et innocente enfant finira-t-elle par trouver le répit et la force de fuir le destin horrible que lui a réservé sa cruelle aïeule ?

Un univers très étrange, très sombre, où même les êtres lumineux ne parviennent pas à éclairer la grisaille de la pauvreté et de la cruauté des hommes. Une ambiance qui avait été parfaitement rendue par la Compagnie Premier Acte de Villeurbanne que je remercie encore pour la découverture sur cette oeuvre.

Écrit entre 1961 et 1972, ce recueil de sept nouvelles prend le titre de la plus longue et la plus triste.
L'héroïne de celle-ci est une jeune fille âgée de 14 ans, portant le beau prénom d'Eréndira. Elle oublie d'étendre une chandelle, ce qui déclare un incendie dans le château où elle vit avec sa grand-mère diabolique. Pour rembourser, l'aïeule la contraint à se prostituer.
Une nuit, tel un ange, apparait Ulysse dont Eréndira tombe amoureuse et qui tente de la sauver.
Ce conte a pour décor un château fantastique et inquiétant où vivent une sorcière maquerelle et l'enfant candide et un peu étourdie. L'univers de Gabriel Garcia Marquez nous captive avec son style original, comme dans ses autres livres.

C'est avec ce recueil de nouvelles que j'ai tenté d'approcher l'univers de cet auteur connu et reconnu.

Je dois avouer que mis à part la nouvelle qui ouvre ce livre et fait preuve d'une solide maîtrise de la fusion entre réalisme poétique, conte pour adultes et fantastique, le reste m'a plutôt laissé perplexe...
Bien qu'ayant perçu la dérision et les audaces rhétoriques dans les récits suivants, cela n'a pas suffit à me rendre attachant l'univers littéraire de cet auteur.

J'aurais aimé que le reste des nouvelles ressemble à cette magnifique histoire de vieil ange que l'on retrouve tout déguenillé sur la plage d'un village de pêcheur et que l'on met en cage comme un monstre de foire, mais cela n'a pas été le cas à mon goût.

J'igore si je me frotterai à nouveau aux écrits de Garcia Marquez.

Encore un grand Garcia Marquez dans ce petit recueil de sept nouvelles au titre très alléchant. On replonge immédiatement dans cette atmosphère mi-onirique, mi-fantastique si propre à l'écrivain; dans un village pauvre et paumé au bord de la mer des Caraïbes, entre le ciel, la mer et la terre aride abritant les personnages fantasques et hauts en couleur. L'ange fatigué vivant dans la fiente des poules, un cadavre magnifique, un marchand de miracles et, bien sûr, la candide Erendira et sa grand-mère diabolique, réunissant toutes ces personnages dans une incroyable et triste histoire baignante dans une entêtante odeur de roses venue de la mer.
Je n'ai pas vraiment une histoire préférée dans ce recueil fantasmagorique, il faut le lire comme un ensemble, un petit roman. La plus intéressante, cependant, reste pour moi "Le dernier voyage du vaisseau fantôme"; je me suis surprise plusieurs fois au début de vouloir relire la phrase, avant de me rendre compte que cette histoire est en fait une seule phrase de dix pages !
En tout cas, un merveilleux moment de dépaysement avec ce livre au style inimitable du "fantastique sud-américain", pas seulement propre à Marquez, mais, en partie, aussi a Allende, Sepulveda, Borges...il doit y avoir quelque chose dans l'air !

Tout d'abord je vous annonce que je n'ai pas lu le recueil dans son intégralité. J'ai seulement lu les quatre premières nouvelles. D'habitude je n'aime pas abandonner des livres en cours de lecture mais le style d'écriture m'a vraiment insupporté. L'écriture est fatigante, les nouvelles sont plates et dénuées d'intérêt et d'émotion. Je me suis terriblement ennuyée pendant la lecture des quatre nouvelles. Je n'ai peut être pas compris le message que l'auteur voulait transmettre. J'avais prévu de lire d'autres livres de cet auteur mais je suis tellement déçue que je ne le ferai pas, en tout cas pas maintenant.

Ma nouvelle préférée c'est celle de l'ange qui s'est crashé et que l'on enferme dans le poulailler ..