La terreur ne dure pas indéfiniment. C’est impossible. Ça demande trop d’énergie de l’entretenir. Et, à vrai dire, la terreur naît de la rencontre avec l’inconnu. Mais quand c’est arrivé un nombre suffisant de fois, quand tu as été systématiquement violenté, battu, soumis, ce n’est plus l’inconnu, n’est-ce pas ? Le même geste dont la perversité t’a un jour choqué, blessé, humilié, devient la norme. Voilà ce que sont désormais tes journées. Voilà la vie que tu mènes. Voilà ce que tu es devenu.
Un spécimen de la collection.
Ginny frappa à la porte. Appuya sur la sonnette. Pas le moindre store ne frémit.
Sa mère avait osé : Ginny n’avait pas respecté le couvre-feu et sa fichue mère, apparemment persuadée qu’elle pourrait mieux faire pour peu qu’elle s’achète une conduite, l’avait enfermée dehors.
Putain de merde. Elle allait faire un tour. Peut-être que d’ici une heure ou deux, sa mère déciderait que le message était passé.
Ginny descendit la rue plongée dans l’obscurité, passa devant une kyrielle de petites maisons. Des gens qui, par le passé, gagnaient leur vie. Et qui, pour beaucoup, ne la gagnaient plus.
Elle venait d’atteindre l’intersection avec le chemin vicinal quand le 4 × 4 noir passa en trombe. Elle vit les feux de stop s’embraser, comme des yeux de dragon, lorsqu’il s’immobilisa dans un crissement de pneus vingt mètres plus loin. Une tête sortit côté conducteur, trop noire pour distinguer vraiment autre chose que les contours d’une casquette. Une grosse voix masculine demanda : « Je vous dépose quelque part ? »
Il ne fallut qu’un instant à Ginny pour se décider. La voiture semblait luxueuse, la voix grave. On aurait dit que sa soirée se présentait enfin sous un meilleur jour.
Au nom de quoi on devrait vous croire ? Des disparitions ? Des araignées ? Pitié, ça tiens plus du Stephen King que d’un crime réel.
Chapitre 17 page 191
La première fois qu’ils s’étaient croisés, elle l’avait poursuivie un couteau à la main ; il avait réagi en essayant de lui voler un baiser.
Chapitre 3 Page 36 sur 496
Les filles sont censées voler la beauté de leur mère
« Chez la plupart des espèces, le sac qui contient les œufs est surveillé de près par la femelle. »
Je ne demande pas la lune, le soleil et les étoiles de la nuit. Je demande simplement un peu de jugeote.
ils comprenaient l’importance d’aller toujours de l’avant parce que rester trop longtemps sur place, c’était prendre le risque d’être écrasé par le poids des regrets.
cette fille était une publicité ambulante pour le Lycra. Une mini-jupe brillante couleur aubergine. Un haut dos nu noir de jais, tellement serré que ses seins sortaient par les côtés. Et puis il y avait les talons aiguilles de dix centimètres.
Elle songea à un autre article de psychologie qu'elle avait étudié à l'université. La plupart des gens n'ont aucun besoin de la cruauté d'inconnus pour foutre leur vie en l'air, ils sont parfaitement capable de le faire tout seul. (p. 306)