La fille aux plumes de poussière

Eva est une taxidermiste dépressive et peu douée ; malgré tout, à Alfortville, elle essaie de vivre de son métier. Un jour, une dame et son fils lui apportent un hamster mort, sur lequel ils souhaitent que soit greffée une crinière de lion. La dame est autoritaire – sauf avec son fils. Eva accepte le défi, d'où vont s'ensuivre de nombreuses aventures rocambolesques, dans lesquelles vont se trouver impliqués des personnages secondaires comme Marco, qu'Eva s'évertue à appeler Voisin, Mimile, le voisin du dessus – et peut-être plus –, Pénélope, qui habite sur sa péniche, Nathalie, l'épicière du coin de la rue… ● Je comprends qu'on puisse aimer (comme le montre la moyenne obtenue sur Babelio), mais ce roman n'était vraiment pas pour moi. Je déteste ces histoires bariolées, foutraques, pseudo-sensibles, plus ou moins feel-good, qui me rappellent par exemple Bojangles. Je trouve tout cela extrêmement artificiel, ça ne prend pas avec moi… Je me suis vite beaucoup ennuyé. ● Pourtant, le personnage d'Eva aurait pu être intéressant, elle qui dit : « Je rêve beaucoup. C'est la partie de ma vie que j'aime le plus. J'ai parfois l'impression que c'est la seule que je contrôle. Mes rêves ne font jamais peur, ils ne me blessent pas, je n'y apparais pas paumée et inadéquate. ». ● Sa dépression, au fond de sa banlieue alfortvillaise aurait pu donner lieu à d'autres développements que ces histoires somme toute assez niaises de hamsters et de plumes de poussière : « Peut-être ai-je toujours été cette personne détachée, qui passe sa vie à attendre, qui tient le monde à distance, qui évite les gens et le reste ; cette fille, pâle et sombre à la fois, qui évite les grands comme les petits bonheurs. » ● L'auteur aurait également pu s'abstenir d'employer systématiquement l'anglicisme « stopper » pour dire « arrêter »…

Nicolas Garma Berman publie son premier roman avec La fille aux plumes de poussière à la rentrée littéraire 2022. C'est un roman étrange, loufoque et décalé qui devrait rencontrer son public.

Eva Rosset est artisane taxidermiste. Dans son atelier, elle expose ses premières réalisations dont elle a quelque peu raté le résultat, dont Ernesto, le cerf, dans son costume étriquée. Mais, il n'est pas le seul. Il cohabite avec un sangler à écailles et une belette aux allures particulières.

Lorsque dans sa boutique débarque un hamster nommé Totoro amené par une mère et son enfant tyrannique, il s'agit pour Eva de ne rien rater. Revenu de chez le vétérinaire, ils doivent se rendre à l'évidence. Alors, en présentant son Book comme une véritable artiste, l'enfant s'arrête devant un lion et déclare péremptoire que c'est ainsi qu'il veut son Totoro, avec une crinière de lion.

La fille aux plumes de poussière et une sorte de conte autour de cette taxidermiste qui va transformer un cochon d'inde en lion sur les ordres d'une enfant capricieux. Toute une compagnie de personnages va lui permettre de remplir son engagement dont Voisin et son chat qui auront une grande importance.

Nicolas Garma-Berman dépeint un portrait de femme complétement anti-héros attachante et réaliste, en échec sur beaucoup de choses et dont le manque de confiance est énorme. de plus, elle est solitaire, et même complétement esseulée.

Seulement, il y a l'humour qu'emploie Nicolas Garma-Berman qui vient effacer la tendance à la dépréciation de son personnage pour la soulager et lui faire prendre son envol. Une belle alchimie !

Nicolas Garma-Berman propose un roman particulier, farfelu, avec des omissions sur l'intrigue et pourtant son portrait est attachant et sensible. Néanmoins, j'avoue mettre un peu lassée. Premier roman original.
Lien : https://vagabondageautourdes..

Une bonne surprise !

Dans ce récit raconté à la première personne, nous suivons Eva, une taxidermiste maladroite à qui l'on confie la mission spéciale de créer un hamster lion. Oui, un hamster avec une crinière de lion. Devant l'absurdité et la difficulté de la requête, notre protagoniste - qui se noie facilement dans un verre d'eau - est débordé et doit affronter sa mission, quels qu'en soient les risques.

Ce qui m'a surprise dans cette lecture, c'est sa construction “au fil de l'eau”, nous vivons complètement au rythme d'Eva, c'est pourquoi il m'a paru très compliqué de simplement résumer ce roman. Les ressentis et les relations des personnages m'ont particulièrement marqué, sans que je ne sache mettre des mots dessus. Tout est très juste et pertinent dans les relations des uns et des autres. C'est un roman humain.

J'ai lu cet ouvrage durant un gros déménagement, et malgré les tracas que ce genre de grand changement provoque, il m'arrivait souvent de penser au personnage principal, à son caractère, à son rapport aux autres et à sa façon presque constante de pratiquer la fuite en avant. Au-delà de la taxidermie qu'elle réalise, c'est un roman où Eva cherche à se comprendre, mettre des mots sur sa façon d'être ; à sa façon, c'est un parcours initiatique que notre personnage réalise. Eva est un personnage qui peut être chacun de nous dans nos moments de doutes ou quand on a le sentiment d'être à côté de la plaque. Ce personnage m'a parlé et m'a beaucoup touchée.

Comme je le disais précédemment, j'ai beaucoup aimé les relations entre les différents personnages. Elles paraissent incroyablement réelles par leur maladresse, leur silence, leur façon bancale de se montrer les sentiments, tout autant l'amour que le ressentiment.

Je remercie les éditions Belfond et notre cher Babelio pour l'envoi de ce livre. C'était une bonne découverte que je recommande à ceux qui voudraient une lecture qui sort de l'ordinaire.

Un livre qui fait du bien où on embarque dans une petite aventure loufoque.
Eva est taxidermiste, assez solitaire et tient son père éloigné d'elle. le jour où une requête particulière lui est faite par un client, la voilà pousser à sortir des sentiers battus. La rencontre avec son voisin, le départ de son père, la commerçante du quartier bavarde vont accompagner Eva tout au long du roman.
Un roman joyeux, simple et où l'on aimerait bien connaitre les personnages.
A découvrir.

Voilà un premier roman qui nous fait attendre avec impatience le suivant, car la plume de Nicolas Garma-Berman n'est pas pleine de poussière, si j'ose dire ! Il nous surprend et nous fait rire avec toute une belle galerie de personnages hauts en couleurs et farfelus - à l'image de la galerie de taxidermies fantasques (non je ne vais pas dire ratées !) de l'héroïne Eva. Ca commence avec un hamster lion, je ne vous dis pas comment ça se termine mais vous promets entre les deux de passer un excellent moment de lecture, plein de fou-rires et de tendresse - et tout ça sans mièvrerie !

Je me sens encore orpheline depuis que j'ai refermé ce livre qui m'a fait tant de bien, sans que je m'y attende. Mes proches ont souhaité lire le livre dès que je l'avais terminé tellement j'avais ri... Je dois avouer que j'avais un peu peur que ça ne fasse rire que moi, eh bien pas du tout ! Tout le monde a énormément apprécié et ri des aventures d'Eva, Voisin, Lucas, Mimile et Nathalie ! Alors si vous ne l'avez toujours pas lu n'hésitez plus...

Je remercie bien sûr très chaleureusement les éditions Belfond et Babelio pour l'envoi du roman grâce à la masse critique - Belfond, quelle belle plume vous avez dénichée, merci !

Excellent roman, rythmé, imaginatif, subtil et toujours drôle.

Un vrai plaisir. On voit les personnages, comme la galeriste en volute de fumée, ou Eva en train de fomenter maladroitement, mais courageusement, son coup du siècle au musée.

Eva, la trentaine légèrement dépressive, attend le client dans son atelier de taxidermiste tout en faisant la causette avec Ernesto, la tête de cerf empaillée. Jusqu'au jour où une mère odieuse et son fils qui ne l'est pas moins lui passent commande d'un hamster, mais pas n'importe lequel : un hamster-lion...
Dès les premières lignes et le récit de la naissance de notre héroïne, j'ai su que le style du roman allait me plaire : quelle bouffée d'air frais ! Car même si, à en croire Eva, elle ne semble avoir ni famille ni amis et préfère se tenir à l'écart des gens, ce qui augure d'un passif un peu complexe, se complaisant quelque peu dans la mélancolie et l'exercice plus ou moins réussi d'un métier atypique, voilà une aventure burlesque, tendre et drôle. Entre son voisin Mimile, l'étrange Pénélope qui vit sur une péniche, ou Voisin le... voisin (Eva ne se souvient pas des prénoms, alors elle invente) et son fils, on suit au fil de pages bien trop courtes son parcours farfelu où se cache bien plus de profondeur qu'il n'y paraît. Un premier roman fantaisiste et touchant qu'on lit le sourire aux lèvres.

Emma exerce une profession qui ne manque pas de susciter des questions : elle est taxidermiste.

Ses débuts ont été quelque peu ratés, en témoigne la tête difforme d'un cerf trop à l'étroit dans sa peau mal accommodée…Néanmoins la jeune femme s'est obstinée et accepte de répondre à des demandes plus ou moins farfelues, comme cet homme qui aurait souhaité se faire faire des pantoufles avec la fourrure de son chat défunt, ou cet enfant capricieux qui apporte son cochon d'Inde. C'est ce dernier animal qui vaudra à Emma toute une série de mésaventures rocambolesques.

Autour d'elle, gravitent une poignée de personnages plus ou moins proches, Mimile (un simple voisin ?), Voisin (autrement dit Marco, le gentil bobo qui élève seul son fils, ou Pénélope sur sa péniche. Ce sont moins des amis que des éléments du décor pour cette jeune femme qui redoute de s'attacher. Et pourtant, chacun à sa façon est l'artisan d'un réseau au sens propre, d'un maillage amical ou amoureux, propice à faire entrer la lumière dans sa terne existence.

Roman à tendance feel-good, plutôt malin, et agréable à lire. L'écriture ne démérite pas pour ce premier roman, plutôt original et bien construit. Les situations cocasses ne manquent pas et donnent ainsi un ton léger sur fond de désespoir urbain.

267 pages Belfond 18 Aout 2022

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J'ai adoré découvrir l'histoire d'Eva, cette jeune taxidermiste aux talents aléatoires. Celle- ci a une vie plutôt calme jusqu'à sa rencontre avec Voisin qui va bouleverser sa vie.
Ce roman rocambolesque nous embarque dans le sillage de ce personnage féminin hors norme. J'ai particulièrement aimé l'atmosphère qui se dégage de ce roman. Il faut dire que c'est un peu barré et j'adore cela.
Le style de l'auteur est très agréable et c'est une véritable bulle de fraîcheur. La fille aux plumes de poussière est le premier roman de Nicolas Garma Berman et j'avoue que déjà il y a une certaines pattes dans le style. J'ai vraiment hâte de voir l'évolution de cet auteur prometteur.

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Je vous présente les personnages : Éva, taxidermiste, est toujours à côté de la plaque. À elle toute seule, on s'amuse bien. Sa maladresse physique et verbale est touchante et drôle. On a beaucoup de tendresse aussi pour elle parce qu'elle le sait. On pourrait dire qu'elle est asociale ou presque. Mimile, son voisin du dessus, est un monsieur âgé qu'elle fuit. Elle l'aime bien mais ne veut pas passer de temps avec elle. Étant bien élevée, elle va quand même faire preuve de politesse. Bref, le minimum syndical. Mais Émile (son véritable prénom) va la prévenir qu'il s'en va par sms.

L'ouverture du livre est juste une excellente entrée en matière. Pour vous donner un aperçu, Éva reçoit un client à qui elle refuse sa demande. La question qu'on se pose est justement de savoir pourquoi elle refuse. La phrase qui clôture ce chapitre d'ouverture m'a fait exploser de rire (je rappelle que je suis friande d'humour noir). On se dit tout de suite que Éva a une éthique et qu'elle s'y tient.

De par son métier, elle va rencontrer un autre voisin, Marco, qu'elle appelle Voisin parce qu'elle pense qu'il ment sur son prénom. Oui, vous avez bien lu. Mais comme Marco est un peu perché aussi, le duo fait son succès. Les discussions entre les deux sont vraiment amusantes. D'ailleurs j'en ai lu une à mon père qui m'a dit "il fallait y penser quand même". Et c'est vrai. J'aimerai bien savoir comment cette idée est venue à l'auteur. J'adore ça. Certaines scènes sont juste dingues mais si bien maîtrisées par l'auteur. Je pourrai vous donner une idée mais le mieux est que vous le découvriez par vous-même.

Au-delà de cette atmosphère loufoque, on découvre le passé de Éva et son métier. Je vous rassure, pas de détails glauques. C'est juste deux paragraphes mais ça permet de découvrir ce métier que l'on connaît si peu. Concernant son passé, rien de déprimant. D'ailleurs, dans sa présentation au début, Éva explique qu'elle est comme tout le monde : pas de drames dans sa vie. Et ça fait plaisir de lire un roman à contre courant de tout ce qu'on lit d'habitude. Je n'en dirai pas plus. Pour moi, il faut juste lire le livre sans trop à savoir. Je voudrai juste faire une mention spéciale à Voisin (ou Marco). J'ai adoré ce gosse.

En bref, j'ai passé un excellent moment en compagnie d'Éva et de tous les personnages unique en leur genre. En fermant le lire, j'étais triste de les quitter. J'aurai voulu continuer un bout de chemin avec eux mais l'histoire est finie. Il faut en commencer une autre.
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