La Grande Ourse mijotait dans sa casserole une fricassée d'étoiles.
Le ciel et la mer rivalisaient d'immensité en s'échangeant des poignées d'étoiles.
- C'est con les rêves.
- Oui, monsieur Marechall, c'est con les rêves. Pourquoi on rêve ?
- Parce que la vie ne suffit pas.
-Ça fait chaud au cœur, tout ça.
-Vous trouvez ?
-Oui, tous ces gens heureux, c’est bien, non ?
-Comment savez-vous qu’ils sont heureux ?
-Ça se voit.
-Il faut se méfier de ce qui est trop voyant. En général c’est du toc.
Un ballon rouge vint rebondir auprès de lui. Un petit garçon et son père lui couraient après. Ils avaient l'air heureux, le ballon surtout.
Par les fenêtres ouvertes on percevait la musique du générique d'une série allemande qui à cette heure engourdissait les cerveaux déjà bien éprouvés des retraités occupant villas et résidences aux noms odoriférants : des Acacias, Mimosas, Pins, Tamaris. Pour dire vrai, ça sentait le cimetière avec ça et là des effluves de pommade révulsive de bandages herniaires et de barbecue.
Bien rares les couples de curistes retraités qui ne sont pas affublés de cette verrue qui est le caniche doré.
Mon passé est triste, mon présent catastrophique, mais par bonheur je n’ai pas d’avenir.Ainsi se consolait-elle
C'est con, la mer. Elle vous attire, elle se retire et dès que vous avez le dos tourné, elle vient reprendre tout ce qu'elle vous a offert.
J'aime bien être fatiguée, ça me repose.