Des levers de soleil, il y en a tous les jours depuis la nuit des temps et pourtant, chaque fois qu'on y assiste, on a l'impression que c'est le premier.
C'est fragile, les rêves, dès que tu mets le doigt dessus, ils disparaissent.
- (…) Songez à notre proposition, nous pouvons faire de vous un homme célèbre !
- Qu'est-ce que vous voulez que ça me fasse ? Aujourd'hui, le dernier des crétins peut devenir célèbres. Suffit de manger trois kilomètres de boudin ou d'avoir été pris en otage, et hop ! Tout le monde parle de vous. C'est pas difficile.
On n'achète pas le bonheur et c'est tant mieux ! Qu'est-ce qu'il leur resterait, aux pauvres ? La vie ne vaut rien mais rien ne vaut la vie.
Quand on n'a rien, on peut encore tout donner.
On ne tue pas ses peurs, on vit avec, mais chacun chez soi...
Les jours (…) s'enfilent comme des perles sur le fil blanc du temps.
La peur, parfois, ça vous tend la main comme un ami.
Les enfants, c'est comme les poètes, les idiots du village, ça voit ce que le commun des mortels ignore : ce monde parallèle si proche et si lointain peuplé de gens qui, comme Vincent, n'ont rien d'autre à offrir que le creux de leur main.
Ce splendide coucher de soleil va aussi bien au ciel de la cité que son rouge à lèvres sur la bouche de sa mère quand elle veut se faire belle. Ça les rend encore plus moches, l'un comme l'autre. Faut pas éclairer la misère.