Vous êtes là, il y a clair de femme, et le malheur cesse d'être une qualité de vie.
Nous crevons de faiblesse, et cela permet tous les espoirs. La faiblesse a toujours vécu d'imagination. La force n'a jamais rien inventé, parce qu'elle croit se suffire. C'est toujours la faiblesse qui a du génie.
Et je ne vous dis pas que l'on ne peut pas vivre sans amour : on peut, et c'est même ce qu'il y a de si dégueulasse.
Quand on a deux corps, il vient des moments où l'on est à moitié.
Je n'avais pas la moindre chance de m'en tirer seul et la raison était bien simple : j'avais trop aimé pour être encore capable de vivre de moi-même. C'était une impossibilité absolue, organique : tout ce qui faisait de moi un homme était chez une femme.
Je suis obligée de te quitter. Je te serai une autre femme. Va vers elle, trouve-la, donne-lui ce que je te laisse, il faut que cela demeure. Sans féminité, tu ne pourras pas vivre ces heures, ces années, cet arrachement, cette bestialité que l'on appelle si flatteusement, si pompeusement : « le destin ».
Deux désespoirs qui se rencontrent, cela peut bien faire un espoir, mais cela prouve seulement que l'espoir est capable de tout...
Si je pouvais vous faire rire quelques instants à mes dépens, je me sentirais mieux : prêter à rire, il n'y a rien de plus généreux.
Lorsqu'on a aimé une femme de tous ses yeux, de tous ses matins, de toutes les forêts, champs, sources et oiseaux, on sait qu'on ne l'a pas encore aimée assez et que le monde n'est qu'un commencement de tout ce qui vous reste à faire.
Il ne suffit pas d'être malheureux séparément pour être heureux ensemble.