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sur 974 notes
Le postulat de départ de " Clair de femme" est tout à fait tragique.
Tout commence par une rencontre entre un homme désespéré dont la femme est en train de mourir, et une femme endeuillée par la perte de sa fillette dont le mari lourdement handicapé est en sursis. Je craignais vraiment que cette fois-ci l'auteur ait un peu " chargé la barque ", pour être franche.

Mais cette rencontre sert avant tout de prétexte à Romain Gary pour disséquer avec brio, à sa manière aigre-douce, ce qu'est un couple, ce qui le soude mais aussi ce qui concourt à le désagréger. Les deux héros du roman, prisonniers chacun de leur indicible douleur, vont chaotiquement se rapprocher pour tenter de survivre et retrouver malgré tout le chemin de l'amour.
Toutes leurs tentatives de partage ou d'éloignement, telle une valse hésitante qui ne trouve pas son tempo, rythment le roman, comme elles rythment les débuts d'un couple. C'est à la fois douloureux ET plein d'espoir : c'est beau et fort bien écrit. J'ai beaucoup apprécié comme toujours avec Romain Gary son sens des formules ciselées qui touche au coeur du vécu et des émotions du lecteur.

Si je devais n'en retenir qu'une ce serait celle-ci :
" La plus cruelle façon de m'oublier, ce serait de ne plus aimer ",
formulée par la femme du héros masculin qui sait qu'elle va mourir et lui demande de partir à la rencontre d'une autre femme. Triomphe de l'amour sur la mort.
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Michel et Yannick sont l'homme et la femme d'un couple de toute une vie. Mais Yannick s'éteint peu à peu, rongée par le cancer. Pour mourir dans la dignité, elle a demandé à Michel de partir. " La plus cruelle façon de m'oublier, ce serait de ne plus aimer.", lui a-t-elle dit. Alors Michel part, pas très loin, c'est vrai, il tourne un peu en rond, rongé de l'intérieur, sans savoir quoi faire, et tombe, presque littéralement, sur Lydia, belle et jeune encore, malgré ses cheveux blancs. Elle s'est emmurée dans son chagrin : son mari a eu un accident de voiture, qui a tué leur petite fille, et l'a laissé handicapé, incapable de parler. le temps d'une nuit, leurs solitudes vont se rencontrer, que ce soit dans l'ombre d'une alcôve, sous les Spotlight du cabaret où se produit le Señor Galba qui fait danser les caniches, ou sous les lumières de la réception que donne Sonia, la belle-mère de Lydia.

Voilà quelques semaines que j'ai fini la lecture de ce Clair de femme, et force m'est de constater que ce roman m'émeut toujours autant. Emouvant, mais pas triste malgré le sujet, R. Gary dénonce dans ce roman l'égoïsme ambiant de la société et annonce sa vision d'un couple fusionnel, dans lequel l'homme et la femme s'effacent pour ne plus exister qu'au travers cette entité mystérieuse qu'est le couple " Vous avez vu dans la rue de très vieux couples inséparables qui se soutiennent en marchant ? C'est ça, la part du feu. Moins il reste de chacun, et plus il reste des deux…". Les personnages de Michel et Lydia sont criants de vérité, chacun dans leur rôle, dans leur conception du monde et de la vie. Pour une nuit, ils vont s'approcher, s'éloigner, se comprendre, se confondre et se confronter et qui sait ce qui naitra de leur solitude et de leur détresse ?
Au-delà d'une vision du couple intransigeante, Romain Gary évoque également quelques sujets douloureux comme l'euthanasie, la culpabilité, la peur de vivre aussi, avec pudeur et honnêteté, le tout sous le regard burlesque et pathétique du Señor Galba. L'écriture de Romain Gary est fluide et imagée, les idées et les dialogues s'enchainent, sans que les digressions ou retours en arrière ne freinent la lecture. La formulation des dialogues est particulièrement ciselée, les sentiments sont exposés au lecteur qui ne peut qu'être bouleversé de cette mise à nu de l'âme meurtrie de Michel et de Lydia.
C'est un roman superbe, émouvant et lumineux. A lire !
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Il y a des livres qui vous marquent … Pour ma part, « Clair de femme » fait partie de ceux-là. Publié en 1977, peu de temps après un deuxième Prix Goncourt obtenu par romain Gary sous le pseudonyme d'Emile Ajar, on retrouve le Gary des causes taboues : après « Au delà de cette limite… » qui pointait l'impuissance dans le couple, voici, toujours dans le couple, la fin de vie… et après…
Adapté au cinéma en 1979 par Costa-Gavras, sur un scénario de Milan Kundera, avec Romy Schneider, Yves Montand… et Peter Ustinov dans le rôle du Señor Galba , dresseur de chiens, le film n'est pas moins remarquable.

« Clair de femme », c'est une histoire de rencontres.
D'abord celle, impromptue de Michel et de Lydia, sur un trottoir en sortant d'un taxi. En fait la rencontre de deux solitudes : celle de Michel dont la femme se meurt seule et dans la dignité, selon ses dernières volontés ; et celle de Lydia Kowalski qui continue à vivre malgré le décès de sa fille et les séquelles psychiatriques de son mari consécutives à un accident.
Ce sont ensuite celles d'une nuit d'errance et d'attente comme celle avec le Señor Galba qui attend dans la détresse la mort de son chien, ou celle de Sonia, la Russe…
Une nuit d'errance qui finira dans une aube naissante, et qui verra, qui sait, la naissance d'une nouvelle union, celle de Lydia et de Michel ; Michel à qui sa femme, mourante avait demandé : « Je suis obligée de te quitter. Je te serai une autre femme. Va vers elle, trouve-là, donne-lui ce que je te laisse, il faut que cela demeure. La plus cruelle façon de m'oublier, ce serait de ne plus aimer.»

Décidément, un Romain Gary en grande forme pour publier en même pas deux ans, deux chef-d'oeuvres : celui-ci et « La vie devant soi, « avec l'aide » d'Emile Ajar.
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Il y a les mauvaises rencontres qui quand on crève de solitude vous font faire de mauvais choix, et puis il y a la Rencontre celle de deux êtres qui ne pouvaient et ne devaient pas se rater.
Michel et Yannik s'aiment, c'est un amour intact, sans faille comme aux premiers jours.
Malheureusement, le destin est parfois cruel, Yannik atteinte d'un cancer, est condamnée. Tout s'écroule, Michel est paniqué, perdre la seule femme qu'il n'ait jamais aimée, à qui il a tout donné, est une douleur indescriptible et l'idée de partir avec elle lui effleure l'esprit.
Mais Yannik, digne, affronte sa mort avec beaucoup de lucidité, elle va accompagner et préparer son mari à vivre sans elle, elle décide même de mourir seule. Elle ne veut pas que son chagrin envahisse sa vie et que Michel s'enferme derrière un mur de souvenir, sa mort ne doit pas l'empêcher d'aimer à nouveau. Elle lui propose d'aller à la rencontre d'une autre femme, et que tout l'amour qui lui a donné puisse-t-il le donner à une autre.
« Dépense-moi- Donne-moi à une autre. Ainsi ce sera sauvé »
Après sa mort, Yannik s'imagine vivre dans l'idée d'occuper une autre !
Et cette femme, c'est Lydia.
Michel et Lydia se sont heurtés en ouvrant la portière d'un taxi.... un hasard, une chance ou peut-être la Rencontre !
Mais Lydia est une femme meurtrie, quelques mois auparavant, son mari Alain attrape un accident de voiture, tuant leur petite fille et le laissant infirme, son cerveau atteint, il a perdu tout contrôle de langage.
La mort de leur fillette a creusé un fossé entre eux, dorénavant la culpabilité domine leur couple et laisse une certaine aigreur dans leur foyer.
Parmi toutes ces douleurs, Michel et Lydia vont de nouveau apprendre à aimer, mais la mort de Yannik prend beaucoup de place, son absence devient trop présente ce qui complique leur relation.
Michel et Lydia sont comme deux naufragés qui essaient de se secourir...

« Clair de femme » est un hymne à l'amour à l'écriture sensible embellie par de somptueuses citations, un vrai délice.
Une histoire d'hommes, de femmes, de couples mais surtout de victimes de la vie au destin tragique, c'est également l'histoire de deux naufragés qui essaient de se reconstruire ensemble car « deux désespoirs qui se rencontrent cela peut bien faire un espoir ».
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Sait-on jamais comment naissent les histoires d'amour ?
Le destin frappe sans crier gare, à moins que ce ne soit le hasard, ou encore, peut-être est-ce les dieux-singes qui provoquent ces rencontres impossibles, insensées ?… « Des dieux-singes qui dansent sur notre dos, invisibles, sous couvert de destin, de fatalité, d'aveugle hasard, et nous versons nos vies pour leur verser à boire. Peut-être se réunissent-ils chaque soir, regardent-ils en bas et discutent-ils la qualité du programme » ?...
Entre Michel et Lydia, la rencontre est abrupte comme une collision. Il descend d'un taxi et la heurte en ouvrant la portière, pains, oeufs, lait…sur le trottoir.
Un seul regard et il sait que c'est elle.
Elle, avec ses longs cheveux blancs tumultueux, ses rides autour des yeux, son air désemparé.
Elle, qui remplacera Yannick, la femme chérie, adorée, idolâtrée, avec laquelle il formait le couple parfait mais qui, atteinte d'un cancer incurable, souhaite mourir seule, dans la dignité. Auparavant elle lui a fait promettre de retrouver une autre femme pour « profaner le malheur » et perpétuer l'amour, «je suis obligée de te quitter. Je te serai une autre femme. Va vers elle, trouve-là, donne-lui ce que je te laisse, il faut que cela demeure. La plus cruelle façon de m'oublier, ce serait de ne plus aimer.»
Mais Lydia est-elle à même d'accepter cet amour que lui offre Michel, un inconnu rencontré sur le bord d'un trottoir ?
La vérité est que la vie les a jetés aux orties l'un et l'autre…
Six mois plus tôt, le bonheur que Lydia croyait acquis lui a été ravi. Sa petite fille est morte dans un accident de voiture et le conducteur, son mari Alain, en porte irrémédiablement les séquelles. Atteint de jargonaphasie, il a perdu tout contrôle du langage. Lydia se sent honteuse ne plus arriver à aimer ce qu'il est devenu, la culpabilité et le chagrin la rongent.
Alors…alors peut-on entrer en amour comme on entre en résistance ? « Il ne suffit pas d'être malheureux séparément pour être heureux ensemble »…
Pendant toute une nuit, ces deux-là vont s'aimer, se découvrir, s'épauler, s'entraider, se raccrocher l'un à l'autre, unir leur détresse, laisser parler leur coeur, partager leur vision du couple et de l'amour.
Ces « deux désespoirs qui se rencontrent » pourront-ils devenir un espoir pour demain ?

Si le sujet est triste, grave et douloureux, Romain Gary réussit à en délivrer une très jolie histoire douce-amère, aux ambiances tamisées, aux contours clairs, harmonieux, chargés d'espoir.
Au côté de ces deux êtres en déroute, des personnages loufoques et pathétiques - comme Sonia la russe ou Señor Galba le dresseur de chiens - soulagent un peu la souffrance, impriment un brin de drôlerie et apportent une touche de gaité par leur exubérance et leur loquacité.
La rencontre de Michel et de Lydia se déploie au gré de nombreux dialogues pleins de finesse, d'à-propos, d'un sens de la formule et de l'ironie douce, venant atténuer l'austérité du deuil, de la perte et de l'affliction.
Adapté au cinéma en 1979 par Costa-Gavras, sur un scénario de Milan Kundera, avec Romy Schneider et Yves Montand dans les rôles-titres, « Clair de femme » combine force et faiblesse, désespoir et détermination, instants poignants de détresse et moments de dérision.
Romain Gary, qui avait pris sa revanche face aux critiques assassines en obtenant un second Prix Goncourt avec le beau roman « La vie devant soi » écrit sous le pseudonyme d'Emile Ajar, offre avec « Clair de femme » un très bel hymne à l'amour, et particulièrement un hommage au couple, cette patrie où « un homme vit une femme et une femme vit un homme ».
De très belles phrases que l'on aimerait toutes citer, émaillent ce récit profondément tendre et émouvant, sensible et subtil.
Auteur de nombreux romans, « Les racines du ciel », « Charge d'âme », « Les cerfs-volants »…celui qui refusait de vieillir s'est suicidé le 2 décembre 1980 en se tirant une balle dans la bouche.

« Lorsqu'on a aimé une femme de tous ses yeux, de tous ses matins, de toutes les forêts, champs, sources et oiseaux, on sait qu'on ne l'a pas encore aimée assez et que le monde n'est qu'un commencement de tout ce qui vous reste à faire. »
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Un roman profondément triste et infiniment beau sur le couple, l'amour et la solitude.

Michel a connu avec son épouse un amour fusionnel, une union absolue, qui est restée intacte jusqu'au dernier jour. Sur le point de mourir d'un cancer, elle l'éloigne d'elle, le renvoie à la vie en lui enjoignant de sauver l'amour qu'il lui porte en le reportant sur une autre femme.

Le mari et la fille de Lydia ont été victimes d'un accident de voiture qui a tué l'enfant et laissé le père diminué, incapable de communiquer. L'amour de Lydia pour cet homme s'était fané bien avant l'accident et a complètement disparu. Dans sa détresse, la culpabilité l'emporte sur le deuil.

Deux êtres accablés par le chagrin qui se rencontrent, se reconnaissent dans leur douleur, et s'entraident pour oublier, pour ne pas oublier.

Au cours d'une nuit d'errance, ils se confient leur souffrance.
Ils rencontrent le Señor Galba, un artiste de spectacle submergé par une solitude pathétique, et Sonia, la belle-mère de Lydia, qui s'enorgueillit de ses malheurs et s'en fait une joie.
Ils se heurtent à la vacuité d'une société animée et clinquante, où règne l'amertume, la dérision et l'absurdité.
Ensemble, ils essaient, d'être à nouveau deux.

Avec une sensibilité d'écorché, Romain Gary décrit la souffrance provoquée par l'absence d'une âme soeur, le déchirement provoqué par sa perte, et le besoin de reconstruire cette entité essentielle qui a été détruite : le couple.
L'élégance de son écriture lui permet d'exposer avec pudeur et sincérité les sentiments les plus intimes ; son sens des formules est d'une telle finesse qu'elle soustrait le lecteur à la gêne de se sentir voyeur dans cette mise à nu de la recherche de l'amour.
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En sortant d'un taxi, Michel, un pilote de ligne d'une quarantaine d'années rencontre Lydia, une femme en qui il perçoit une faille qui semble faire étrangement écho à la sienne. le temps de plusieurs soirées passées ensemble et de déambulations dans Paris, les deux sensibilités vont s'apprivoiser, se découvrir et faire face à leur désespoir pour peut-être se reconstruire.
Clair de femme est une confrontation de deux personnes en perdition après la perte d'un être cher et même si Romain Gary deploit toute sa sensibilité pour exprimer les sentiments, les regrets et quelques fois un humour surréaliste salvateur pour dissiper le noirceur des pensées des deux personnages, j'ai eu beaucoup de mal à entrer dans cette histoire et à comprendre la finalité de ce récit. Des personnages périphériques tel l'artiste de cabaret dresseur de chien n'ont fait qu'ajouter à ma perplexité sur l'intérêt de ce roman.
Très bien écrit, très intimiste mais trop étrange pour moi.
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Mais que se passe-t-il? Je n'ai pas aimé un roman de Romain Gary!
Enfin pas aimé, tout est relatif. le fonds de cette histoire est bouleversant de beauté, d'amour rare : Une femme mourante aime tant son homme qu'elle lui intime de faire perdurer leur amour avec une autre femme. Et l'homme l'aime tant qu'il s'exécute.
Là où j'ai coincé, c'est sur la tonalité de l'histoire, les errances fortement alcoolisées de notre homme dans un monde interlope dans lequel je n'ai pas trouvé mes marques, la dérision brandie en rempart à la souffrance.
Ce livre est en tout cas, à l'image des petites fleurs dessinées en marge de très belles phrases par la lectrice qui m'a précédée, porteur d'un magnifique espoir.
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Clair de femme, c'est l'expression qui vient à Michel au contact de Lydia...Rencontre éclair et mythique de quelques heures de deux êtres fracassés par le destin.

Michel, 45 ans, a connu un amour éperdu, fusionnel avec sa femme Yannik, qui, atteinte d'un cancer, a décidé de mettre fin à ses jours, non sans avoir exhorté l'homme de sa vie à prolonger et sublimer cet amour avec une autre femme. Michel est secoué, tourmenté, et rencontre Lydia dans une nuit d'alcool et d'errance psychique. Lydia a connu elle aussi un drame personnel six mois auparavant : son mari et sa petite fille ont eu un accident de la route, lui est handicapé, elle est morte...

Au cours de cette longue nuit et des heures qui suivront, ces deux êtres fragilisés et comme aimantés vont coucher ensemble, puis se chercher fébrilement, livrer leurs déchirures et douleurs, leurs peurs, leurs névroses, leurs combats, leurs idéaux...
Mais peuvent-ils si vite solder leur passé si lourd qui hante sans cesse leur présent pour se réinventer un futur, sinon heureux du moins tangible, et ensemble ? N'est-ce qu'une nuit d'égarement sans suite, ou le début d'une renaissance ?

Une fois de plus on est frappé chez Romain Gary par son art de mêler des tonalités absurdes, désespérées, cyniques, tendres, poétiques, humoristiques...
Rares sont les écrivains (on pourrait le vérifier sans doute ici) dont on pourrait citer des phrases, des formules pratiquement à toutes les pages ! Quel génie total !

Alors évidemment, on ne comprend pas toujours tout, mais justement, ça donne envie de relire...
des passages graves qui disent tout des méandres tortueux de l'Amour, de l'alchimie d'une rencontre entre deux êtres, avec parfois pour chacun leurs difficultés déjà d'être soi, leurs incapacités, leurs egos, les actes et moments manqués...
et puis des passages dignes d'anthologie du rire ! le moment de la rencontre entre Michel et Alain, le mari de Lydia donne lieu à un échange complètement loufoque (je n'ai pas résisté au plaisir d'en citer un large extrait par ailleurs). J'avoue en avoir ri aux éclats, je n'avais pas connu ça depuis longtemps en lisant...

Ben voilà...5 étoiles, ça va devenir une habitude !

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On sent toute la pesanteur tragique de la mort (ici la mort d'une femme plus qu'aimée Yannick et d'une enfant) ? On sent aussi le mal être que vit Romain Gary celui de la vieillesse, mais aussi celui de la séparation avec Jean Seberg, divorce qui s'accompagna d'une tendre amitié et la fin de cette relation privilégiée. C'est pathétique, grinçant d'humour noir. A ne pas lire quand la déprime est là, même si la fin du roman qui met en scène l'histoire de Michel Folain et de Lydia Towasrski pourrait déboucher sur un horizon plus serein, mais ce n'est pas gagné d'avance. Parviendront- ils, à deux, malgré eux, à vaincre leur désespoir, à libérer leur résistance, à se reconstruire , vivre pour faire revivre à travers Lydia, Yannick ?
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