J'ai vraiment du mal à déterminer ce que j'ai pensé de ce roman.
Je n'ai pas passé un mauvais moment en le lisant, mais pas un bon moment non plus. Les "grands" romans de la littérature blanche du XXe siècle me laissent souvent avec un grand sentiment de perplexité : je ne suis pas sûre de comprendre ce que l'auteur a voulu exprimer, ni ce que l'histoire racontait. D'ailleurs, il n'y a pas vraiment d'histoire (sans parler du fait que la 4e de couverture spoilait la fin du livre).
Les personnages de Momo et de Madame Rosa sont plutôt touchants dans l'amour qu'ils ont l'un pour l'autre, un amour sans fard qui voit l'autre tel qu'il est, avec ses défauts et ses laideurs qui font partie des raisons de l'aimer.
Mis à part ça, j'ai trouvé le texte très répétitif, que ce soit dans les thèmes abordés ou même certaines phrases qui reviennent comme des rengaines, sans que j'en voie l'utilité. de tout le roman, Momo ne fait pas grand-chose d'autre qu'attendre que Madame Rosa meure enfin. Il s'ennuie un peu, le lecteur aussi. On ne sait pas ce qu'il devient ensuite et on s'en moque un peu.
L'idée principale, et intéressante, est que les personnes âgées méritent le respect, alors que la société ne leur accorde plus de valeur.
Le narrateur exprime aussi une fervente défense de l'euthanasie et présente tous les habitants de son quartier de Belleville comme des héros, des saints ou des génies.
La toute fin m'a paru particulièrement sordide
quand Momo reste pendant des semaines aux côtés du cadavre en décomposition de Madame Rosa , tout comme les innombrables détails sur le métier des putes (un métier "de bonnes femmes", ça fait toujours plaisir à lire...) et les enfants à torcher.
J'essaierai peut-être de lire les autres romans célèbres de
Romain Gary, mais je ne vais pas me précipiter.