Les oiseaux vont mourir au Pérou

16 récits qui racontent l'âme humaine, ses facéties, ses tourments.
Des histoires, des historiettes d'hommes, de femmes, qui disent ce que les autres voient ou croient deviner ou ressentir des autres, ce que chacun porte en soi de souffrance, de désespoir, d'amertume, de bêtise, de folie, de délire aussi, certaines choses qu'il n'est pas possible de faire comprendre, ou de faire admettre aux autres. Des textes qui parlent d'humanisme celui qui permet la tolérance, qui dénonce les exclusions, les faux semblants, les mauvaises interprétations, d'autres textes qui suppurent la haine, qui appellent la mort. Des pages, tour à tour, pathétiques pleines d'humour, d'imagination, féroces et drôles. Pas fan de nouvelles. Il a fait un film du même titre où Jean Seberg avait le rôle principal. Pas un succès, parait-il !

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"Les oiseaux vont mourir au Pérou" est un recueil de 16 nouvelles aux histoires très originales et très différentes les unes des autres. On pense à des scénarios de films. Romain Gary a d'ailleurs lui-même mis en scène la première nouvelle qui a donnée le nom au livre. On y retrouve des personnages, d'aucune manière des héros, dans des situations insolites, entre fiction et réalité, et des thèmes récurrents: révolution, décadence, trahison... Des situations où la nature humaine est mise à rude épreuve, avec beaucoup de justesse et d'humour.

Je continue ma découverte de l'oeuvre de Romain Gary par ce recueil de nouvelles, parfois très courtes, qui sont d'intérêt et de niveau variable mais avec quelques pépites qui méritent le détour comme ce marchand de jouet juif qui finit dans sa cave dupé par ses associés ou cet étudiant qui confondra luxure et agonie.
Pas indispensable mais agréable à lire.

LES OISEAUX VONT MOURIR AU PÉROU de ROMAIN GARY
Seize nouvelles qui illustrent les hommes, leurs lâchetés, leur faiblesse, leur bêtise pour tout dire. Gary appelle de ses voeux, à travers ces courts récits, à une mutation de l'homo sapiens vers un homo supérieur. Il a malgré tout de l'affection pour cet homme si péniblement imparfait et il nous rappelle qu'à l'échelle de l'évolution nous sommes sur Terre depuis peu d'années finalement, alors, rendez-vous dans 10000 ans.
Le récit éponyme qui ouvre ce livre est emblématique du propos de Gary: un homme tient un bar de plage au Pérou et en regardant la mer voit une jeune femme se noyer. Il la découvre, lui porte secours ( elle semble en état de choc)et voit arriver plus tard un homme ivre en habit de soirée qui lui dit que c'est sa femme et qu'elle a des comportements curieux laissant croire qu'elle est peut-être nymphomane, puis il découvre sur la plage trois hommes déguisés, violeurs présumés ou potentiels…et dur cette plage viennent mourir des oiseaux…Tout le mystère de la vie, toute cette souffrance.
D'autres nouvelles comme le Luth avec un ambassadeur passant ses journées dans le bazar d'Istanbul ne sachant quoi acheter à cause de la réputation que cela lui vaudrait.
Un humaniste, juif allemand qui pressentant la venue au pouvoir des nazis va s'enfermer à la cave en laissant son fidèle employé gérer ses affaires et lorsque la guerre sera terminée le fidèle employé «oubliera »son patron à la cave lui faisant croire qu'on continue à exterminer les juifs. ( le thème d'underground de Kusturica avec la Yougoslavie).
Un recueil intéressant, un peu inégal mais dans lequel on retrouve tout le talent de Gary.

Ce n'est pas le livre de Gary que je conseillerais à des vierges de ce génie. Parce que je ne le trouve pas particulièrement représentatif, même si chaque nouvelle du recueil fait briller l'une ou l'autre de ses facettes.
J'ai plutôt apprécié la plupart des textes, hormis l'un ou l'autre où je n'ai - en fait - pas compris. Ni l'histoire ni le way de la raconter. Parti ailleurs.
Certaines sont vraiment tristes et interpellantes. Parce qu'elles ne sont jamais que des métaphores de ce monde vu à travers un humaniste qui à toujours cherché à garder espoir.
Je n'ai pas vu le film du même nom que la première nouvelle et titre du recueil. J'aimerais.

Le titre m'avait tout d'abord attiré, emprunt de poésie de de promesse de voyage. le contenu est un recueil de nouvelles qui ne laissent pas un souvenir impérissable, tout Romain Gary que soit l'auteur. Bref, pas grand chose à retenir.

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