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sur 828 notes

Nous sommes dans les tranchées de la Grande Guerre. La parole est donnée tour à tour à des soldats, à un médecin et à d'autres personnages.
Chacun exprime ses peurs, sa détresse, décrit les conditions terribles dans lesquelles il participe à cette guerre.
Ce sont leurs cris de peurs, de larmes que l'auteur met au premier plan, en en faisant le chant universel de ces soldats appelés confrontés au froid, à la faim, la douleur, la peur, la mort.
C'est terrible et magnifique
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Roman choral des tranchées, il met en scène la folie. Celle des combats, des hommes et de la terre. Cette terre retournée, tourmentée, abreuvée du sang des hommes, nourrie de fer et de poudre. Personne ne reviendra entier de cette horreur, tous y laisseront une partie de leur âme et de leur. Sauf 2. L'homme cochon, dont on se sait rien, ni nom, ni nationalité, qui court nu au milieu des tranchées : devant la mort, rien ne protège, ni uniforme, ni classe social. le second est habité de tous les morts, de tous ceux qui veulent faire connaitre la vérité, loin des exaltations héroïques de la presse, loin de la terrible réalité des conséquences des décisions prises à Paris.
Un roman très fort, qui noue les tripes. L'écriture de Gaudé est percutante, ciselée, sans un mot de trop. Tout est dit en toute simplicité, mais avec une force qui empêche de fermer le roman. Il faut un peu de temps avant de pouvoir respirer à nouveau.
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Écriture incisive et réaliste pour un non contemporain de cette tragédie moderne. J'apprécie toujours autant cette plume ,cinglante quand il faut et poétique à souhait même lorsqu'il s'agit de réciter l'incompréhensible.
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La Première Guerre mondiale. L'Homme est en capacité de construire de grandes choses, d'écrire, de philosopher, de protéger. Mais il est capable d'atrocités sans noms, laissant des traces immuables dans la mémoire collective. Et pourtant, elle devait être la "Der des Der".
Plongeant dans ce livre, j'ai été happée par la profondeur, la simplicité du texte et l'émotion palpable à chaque page. Il n'y a aucune description de bataille, pas de grands mouvements militaires. Il y a ces hommes, venant de tout horizons. Marius, Boris, Barboni, M'Bossolo... Ces hommes que tout sépare et qui sont frères d'armes.

Ils nous parlent, explorent leurs mémoires, leurs émotions, leurs visions. Leur incompréhension est grande de voir ce monde de boue dans lequel ils évoluent : ces tranchées, construites parfois comme par automatisme. La vie à l'intérieur, c'est se terrer, comme un ver de terre, ne plus ressembler à un homme hormis dans la forme, tellement la terre macule les vêtements et les visages. Ont ils seulement encore une identité propre ?
Laurent Gaudé rend hommage à ces hommes qui ont vécu l'indicible. Encore une fois, ce témoignage est intéressant dans sa forme, car il met en lumière les soldats de première ligne et pas les stratégies militaires. Tour à tour, il donne la parole à chacun des personnages, des paragraphes courts permettant de dresser les sentiments, de suivre le conflit de leurs yeux.

L'écriture est toujours aussi précise et emplie d'émotions :

"J'apprends à détester la pluie. Elle se glisse partout. Je la sens le long de mon échine. Je la sens me geler les chairs. Aucun moyen de s'y soustraire. Aucun moyen de se sécher. Il faut accepter d'être inondé en permanence. Attendre les ordres. La terre autour de nous, la terre rugueuse et solide pour laquelle nous nous battons, prend des airs de marécage. Tous les trous d'obus s'emplissent de vase. Les parois des tranchées suent de la boue."


En bref :
Un livre pour se souvenir, un livre pour s'émouvoir, un livre pour ne jamais oublier. Elle devait être la "Der des Der".

Lien : http://lecturedaydora.blogsp..
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Ce livre est un des plus beaux hommages que l'on puisse rendre aux combattants de la première guerre mondiale. La forme du récit, le talent immense d'écriture, le rythme, tout contribue à la réussite de cette oeuvre. Ce roman révèle toute l'absurdité de ce conflit, mais aussi les souffrances endurées par les soldats dont le patriotisme est durement éprouvé.
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Superbe livre de Laurent Gaudé, ayant pour décor la guerre des tranchées. Pages emplies d'émotions. Un beau roman.
Lien : http://araucaria.20six.fr
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Partez avec les poilus vivre dans les tranchées, être confronté aux bombardement et aux combats en corps à corps. Rentrez aussi dans la tête de ses hommes pour partager leur pensées, leurs cauchemars.Confrontez vous au froid, à la pluie, à la boue et bien sûr à la mort.Perdez la raison et vieillissez chaque jour de plusieurs années dans cette guerre dont on ne peut pas s'extraire . Remarquable et effrayant.
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Magnifique texte. Une écriture, un style splendide pour dire, décrire, crier, l'horreur de la guerre, le désarroi, la terreur, la peur des hommes englués dans cette tragédie. En 120 pages, Laurent Gaude délivre un texte d'une densité rare. Comme le texte de quatrième de couverture l'annonce, j'ai été happé, par l'histoire de ces hommes. C'est un petit roman remarquable qui résume, symbolise toute la première guerre mondiale et au-delà les guerres. En quelques mots, quelque courtes phrases, au travers de ces instants que vivent ces hommes, tout est dit sur ce moment dramatique qui est un changement de siècle, sur le désarroi des permissionnaires perdus dans le monde de l'arrière qui a oublié ses soldats du front, les régiments de soldats venus des colonies, la solidarité, l'amitié, la boue, le froid, et surtout le bruit, le vacarme des explosions, les hurlements des hommes chargeant la tranchée d'en face la bayonnette au canon. C'est un véritable coup de poing, un cri qui veut se faire le témoin des cris de folie, de terreur, de peur, de douleur, de haine, et même de jouissance que les hommes lancent au monde qui les a abandonné. le texte est plein de symbole, de métaphore.. et le final est absolument génial.. C'est beau, émouvant, magnifique.
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Comment décrire la souffrance de ces hommes dans les tranchées?
Elle se résume à un seul cri qui n'a plus rien d'humain car cette guerre n'est pas humaine, elle n'a pas de sens, ni dans un camp ni dans l'autre.
C'est le cri des hommes, le cri de la terre, le cri de l'âme.


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Dans un style proche de l'écriture dramatique, Laurent Gaudé dresse un portrait saisissant de la "boucherie" que fut la Guerre 14-18 en donnant la parole aux soldats du front qui vont par bribes et au présent de l'indicatif nous raconter la façon dont ils vivent ces terribles épreuves et, pour certains d'entre eux, la façon dont ils en meurent. En contrepoint, on a le témoignage d'un autre soldat, Jules, qui lui a bénéficié d'une permission et qui prend un train pour Paris. Ce texte bref, d'environ 120 pages, est probablement ce que j'ai lu de plus fort sur cette période tragique de l'Histoire qui hante toujours nos consciences et qui a brisé tant de familles des deux camps.
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