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2,61

sur 535 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
C'est dans ce petit village du Trou qu'elles ont décidé de passer leurs derniers jours. Un petit coin perdu où le soleil brille 365 jours par an et où la moyenne d'âge avoisine les 70 ans. Elles, ce sont mesdames Rousse, Rouby, Chiffe ou bien Lucette, Maguy, Nicole. Toutes veuves. Mais quand on vit aujourd'hui jusqu'à 100 ans ou presque, elles ont encore de beaux jours devant elles. Même si leur vie est derrière elles, elles comptent en profiter encore un peu. Il y a celle qui écluse le porto, celle qui met la télé à fond afin que toute la résidence en profite et qui fait la sourde quand ça l'arrange, celle qui râle contre son fils chez qui elle doit aller passer ses dimanches et qui ne supporte pas sa belle-fille, celle dont le fiston n'a rien trouvé de mieux à faire que de lui installer des téléphones rugissants ou encore la toute jeune retraitée sur qui Pierre Martin, le futur marathonien, a jeté son dévolu. Entre les rendez-vous chez le coiffeur, le thé du mardi, la messe, les cancans au téléphone, les parties de Scrabble, les informations à la télé qui n'annoncent rien de bon, le chat Mitsou qui rend visite à l'une ou l'autre, tout est tranquille ou presque...

Un rythme effréné, des rebondissements à la pelle, des aventures incroyables, des histoires d'amour et de sexe... non, je plaisante ! Rien de tout ça dans ce petit roman qui sent la naphtaline et l'eau de Cologne. Pascale Gautier dresse de jolis portraits à la fois émouvants ou énervants, sarcastiques ou drôles, caustiques ou ronchons. A se demander à laquelle on ressemblera... Ça peut faire peur, parfois ! Ce n'est jamais méchant ni triste, juste bien pensé. Pascale Gautier nous offre une comédie à l'humour et l'humeur grinçantes, des personnages violets et roses, une ambiance faussement légère, le tout dans un style parfois répétitif, singulier et attachant.

Les vieilles... un jour, peut-être...
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J'ai adoré l'humour de cette description de tout un troupeau de vieilles dames indignes, solitaires, dissemblables, mauvaises langues ou misanthropes, adeptes de la télévision ou de la lecture, amies ou ennemies d'un chat à la couleur bizarre, pieuses ou athées, coquines ou psychorigides.
L'auteure nous brosse là une peinture au vitriol de la solitude de la vieillesse et de la manière dont la société traite ce sujet.
Le livre est clos sur une catastrophe générale, qui symbolise bien notre monde qui va "droit dans le mur".
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L'action ( si on peut parler d'action ! ) se situe dans une ville qui se nomme " le Trou". le nom n'est pas très joli, mais il y fait beau 365 jours par an. Elle attire donc beaucoup de vieux et de vieilles.
Tout ce petit monde s'occupe à des riens : on médit ( cela m'a fait penser aux Vamps ), on va chez le coiffeur, on boit le thé chez les copines, on s'amourache, on fait des jeux de société etc.
Et le temps passe...
Deux événements concomitants vont perturber cette vie bien réglée :
D'abord, l'arrivée de Nicole, jeune retraitée, originaire de Moisy où il pleut tout le temps.
Ensuite, " l'annonce d'une catastrophe imminente".
Pascale Gautier raconte ces petits riens avec verve et une plume alerte.
Un agréable moment de lecture. Sans plus.
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La pression démographique des papy boomers s'accompagne d'une floraison abondante de romans traitant du vieillissement, sujet d'avenir (proche et universel). le ton utilisé donne une coloration variable : humour lorsqu'un presque centenaire s'échappe de sa maison de retraite, plaintes et regrets pour certains seniors de la littérature américaine, tout dépend de l'angle choisit pour traiter le sujet. Ici Pascal Gauthier choisit la dérision. Sans cruauté, avec plus de douceur que d'amertume, mais sans non plus se voiler la face : corps et âmes souffrent sous le joug des ans.

Les courts chapitres se succèdent, presque indépendants, la vieillesse est souvent une solitude. Ce qui les relie est une angoisse commune : un météorite doit pulvériser la planète! Face à cette apocalypse imminente, les travers s'acutisent, les défauts se dévoilent, et parfois les vertus persistent.

C'est donc l'option du verre à moitié plein qui prévaut pour ce roman léger malgré le sérieux du sujet. L'écriture est agréable, vivante et enjouée. Un très bon moment de lecture

Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Imaginez votre retraite à Trou, non pas dans un trou mais dans une petite ville nommée Trou qui se vante d'avoir 365 jours de soleil par an pour réchauffer vos vieux os. le rêve !
C'est là que résident les Vieilles.
Celle qui est sourde et qui dérange tout l'immeuble avec sa télé qui hurle du matin au soir, celle qui parle à son chat, la bigote et « la petite jeune » de 60 ans font de ce livre, sous la plume acerbe de Pascale Gautier une galerie de portraits réjouissants.



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Une bonne moitié de cette histoire m' a amusé.
Pour cela j'ai pris tout au second degré, la vie de toutes ces vieilles personnes, leur manies, leurs travers, leurs dialogues ; certaines situations je dois le dire m'ont bien fait rire.
Autant de travers tournés en dérision, caricaturaux à l'extrême, tout est exagéré mais parfois si peu.
Puis petit à petit le ton du livre à changé, la tristesse et aussi un certain n'importe quoi s'est invité.
Je n'ai pas bien saisi ce revers d'écriture et son intérêt et j'ai peu apprécié les cent dernières pages.
Quoiqu'il en soit rien que pour la première moitié du livre je ne regrette pas de l'avoir lu, car il m'a procuré quand même du plaisir.
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Elles s'appellent Mme Rousse ou Mme Rouby, se prénomment Nicole, Maguy ou Lucette entre elles, se rassemblent pour boire du thé ou du porto et manger de la tarte devant la télé qui braille, tout en papotant de la couleur des cheveux de l'une ou de l'opération de la hanche d'une autre. Elles, se sont les petites vieilles qui vivent dans le même quartier d'une petite ville où il fait beau toute l'année. Ca pourrait être le récit d'une génération qui n'aspire plus qu'à la tranquillité mais en réalité, il s'agit ici du triste quotidien de ces femmes qui se sont sacrifiées pour leur mari, pour leurs enfants, qui ont renoncé à leurs rêves et qui crèvent de solitude et de hargne envers le monde entier.
Qu'elles se réfugient dans l'alcool ou la prière, ces femmes se sentent toutes abandonnées par leurs proches et contraintes de vivre dans un monde qui n'est plus le leur.
Certaines scènes du début m'ont fait sourire mais très rapidement j'ai trouvé l'ensemble amer et plombant.
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Telle, sourde comme un pot et qui met la télé à fond, telle dévote, telle qui se siffle son petit verre de porto tranquillou, telle qui se veut le plus insupportable possible avec ses enfants, … cheveux bleu-violet ou roses, rideaux crochetés aux fenêtres, matou pourri-gâté nourri au foie de veau, papotages stériles et séniles, … que de clichés dans ce carrousel à l'humour noir grinçant que nous brosse Pascal Gautier !
Ici, ni bonnes maman, ni mamies gâteaux, ni femmes libres, uniquement des fins de vies qui tournent à vide, une antichambre de la mort ! … ce qui me gêne en fait c'est de ne présenter la vieillesse que comme un inéluctable naufrage...
Il est vrai que ce roman n'est pas daté dans le temps... il me semble que c'est ainsi que nous voyions nombre de petites vieilles dans nos villages, c'était dans les années 50.... sans doute en existe-t-il encore quelques spécimens aujourd'hui, mais de là à en faire le genre... Il faut dire que le florilège présenté est en vase clos, composé de dames ayant vécu plus ou moins dans l'ombre d'un mari, sinon soumises, dans un immeuble donné, donc inévitablement sans mélange aucun et que comme a dit je crois Cervantès : « Oiseaux de même plumage volent de compagnie ».
Cependant, j'ai bien ri des belles trouvailles d'humour, aimé le rythme surtout au début du roman, mais dans l'ensemble cela manque de ciment, car hélas la deuxième moitié semble s'essouffler jusqu'à une issue un peu en queue de poisson, en tout cas à mon goût sans intérêt, les personnages subitement se perdent, disparaissent les uns après les autres… comme pour faire une fin.
Ce qui m'a réjoui par contre apparaît en filigrane, la société, la jeune, qui elle se hâte dans un autre naufrage et que leur folie n'échappe en aucun point à ces petites vieilles, délabrées, moitié sourdes, moitié aveugles, mais plus que jamais lucides non seulement de leur mort imminente, mais de toutes leurs morts consenties.
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De jolies vieilles, toutes avec leur particularité, leur histoire de vie et leurs habitudes. Elles ont un regard singulier sur le monde, la vieillesse, les hommes, leur bilan de vie, le quotidien, les enfants, l'amour… de tous ces thèmes, l'auteur construit une palette de personnages attachants, le tout saupoudré d'une pointe d'humour acerbe. J'ai vraiment pris plaisir à les observer se teindre les cheveux en violet, boire un porto, aller à l'église, parler au chat, se plaindre de leurs maux ou encore critiquer les autres.
J'ai accepté les répétitions de phrases qui parsèment le texte comme une figure de style renvoyant au rabâchage que certaines personnes âgées ne peuvent s'empêcher d'émettre, comme une écholalie rassurante, qui vient les bercer dans cette dernière étape où tout semble leur échapper petit à petit.
Mais Pascale Gautier m'a perdue, et c'est mon petit bémol, avec cette histoire de météorite, j'ai vraiment trouvé dommage cette apparition, cela m'a troublé, je n'ai malheureusement pas adhéré. Pour autant, une lecture sympathique.
Lien : http://metaphorebookaddict.w..
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Je suis rentrée pleine d'enthousiasme dans ce livre, la vie de ces petites vieilles m'a amusée, j'ai trouvé bien vu leurs petites habitudes, leur travers, leur regard sur le monde, leur peur...

J'ai aimé aussi les répétitions du texte qui rappelle la répétition dans leur vie.

Mais rapidement je me suis lassée. Oui il aurait été bon de mettre quelques nuages dans ce roman même si l'arrivée de Nicole a un peu changé les choses et cette catastrophe annoncée bouleversé cette petite ville, je n'y ai pas cru, l'humour s'est tarie avec l'avancée de l'histoire.
Lien : http://keskonfe.eklablog.com..
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