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EAN : 9782070443338
224 pages
Gallimard (04/11/2011)
2.61/5   535 notes
Résumé :
Il y en a une qui prie, une autre qui est en prison, une autre encore qui parle à son chat, et certaines qui regardent les voisines de haut en buvant leur thé infect. Leurs maris ont tous disparu. Elles sont vieilles, certes, mais savent qu'elles pourraient bien rester en vie une ou deux décennies encore, dans ce pays où il n'est plus rare de devenir centenaire. Alors elles passent leur temps chez le coiffeur, à boire et à jouer au Scrabble, à essayer de comprendre ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (137) Voir plus Ajouter une critique
2,61

sur 535 notes
Ce roman est une véritable bouffée de fraîcheur. On y retrouve non pas des clichés sur les personnes âgées mais la façon dont elles évoluent dans la vie quotidienne. Car qui ne connaît pas une Madame Rousse, sourde comme un pot, faisant profiter de sa télé à tous les voisins, une petite mamie qui conduit encore sa voiture - danger public mais elle s'en fout - alors que cela fait (au moins) 30 ans qu'elle ne devrait plus ou une autre qui prend un malin plaisir à faire enrager sa bru ?

Le livre est conçu pratiquement comme un huis-clos, le lieu principal étant une résidence de ce petit village du Trou (je ne plaisante pas ! C'est vraiment ainsi qu'il s'appelle dans le texte), résidence dans laquelle arrive une "petite jeune", Nicole, tout juste à la retraite. le texte n'est pas qu'humoristique d'ailleurs. On passe assez facilement du sourire à la tendresse, de la tendresse à la tristesse... Car ce roman, bien que fictionnel, nous ramène à une triste réalité et nous donne à réfléchir sur l'isolement de nos personnes âgées...

Allez, je vous laisse, j'ai une soudaine envie d'aller téléphoner à ma mamie...
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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C'est dans ce petit village du Trou qu'elles ont décidé de passer leurs derniers jours. Un petit coin perdu où le soleil brille 365 jours par an et où la moyenne d'âge avoisine les 70 ans. Elles, ce sont mesdames Rousse, Rouby, Chiffe ou bien Lucette, Maguy, Nicole. Toutes veuves. Mais quand on vit aujourd'hui jusqu'à 100 ans ou presque, elles ont encore de beaux jours devant elles. Même si leur vie est derrière elles, elles comptent en profiter encore un peu. Il y a celle qui écluse le porto, celle qui met la télé à fond afin que toute la résidence en profite et qui fait la sourde quand ça l'arrange, celle qui râle contre son fils chez qui elle doit aller passer ses dimanches et qui ne supporte pas sa belle-fille, celle dont le fiston n'a rien trouvé de mieux à faire que de lui installer des téléphones rugissants ou encore la toute jeune retraitée sur qui Pierre Martin, le futur marathonien, a jeté son dévolu. Entre les rendez-vous chez le coiffeur, le thé du mardi, la messe, les cancans au téléphone, les parties de Scrabble, les informations à la télé qui n'annoncent rien de bon, le chat Mitsou qui rend visite à l'une ou l'autre, tout est tranquille ou presque...

Un rythme effréné, des rebondissements à la pelle, des aventures incroyables, des histoires d'amour et de sexe... non, je plaisante ! Rien de tout ça dans ce petit roman qui sent la naphtaline et l'eau de Cologne. Pascale Gautier dresse de jolis portraits à la fois émouvants ou énervants, sarcastiques ou drôles, caustiques ou ronchons. A se demander à laquelle on ressemblera... Ça peut faire peur, parfois ! Ce n'est jamais méchant ni triste, juste bien pensé. Pascale Gautier nous offre une comédie à l'humour et l'humeur grinçantes, des personnages violets et roses, une ambiance faussement légère, le tout dans un style parfois répétitif, singulier et attachant.

Les vieilles... un jour, peut-être...
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Bienvenue au Trou ! Son quartier historique, son parc, son ciel bleu, ses 365 jours d'ensoleillement par an et sa cohorte de vieilles. Moyenne d'âge : 75 ans. Certaines sont veuves, d'autres vieilles filles, toutes luttent contre la solitude...en priant, en descendant quelques verres de porto, en écoutant la télé à fond, en critiquant une bru détestée. C'est dans cette ville que Nicole a choisi de prendre une retraite au soleil bien méritée. Avec sa petite soixantaine, elle passe pour une jeunette. Une aubaine pour le seul homme de la résidence, marathonien encore vert malgré ses quatre-vingt-dix ans. Nicole s'adapte difficilement dans cet environnement mortifère où seuls la clinique et le crématorium fonctionnent à plein régime.

Un court roman qui peut mettre mal à l'aise...Malgré les traits d'humour, les situations loufoques et le final un peu barré de son histoire, Pascale GAUTIER ne peut dissimuler que la vieillesse est une déchéance : surdité, corps flasque, perte de mémoire et surtout solitude abyssale et peur de la mort. Caricaturales, ses vieilles sont pathétiques et sans charme. La seule qui tire son épingle du jeu est une veuve dont l'unique fille vit en Asie et dont le seul plaisir est d'aller chercher le pain tous les matins dans la voiture qu'elle n'est plus vraiment capable de conduire. À 9 heures sa journée est finie...Triste et émouvant. Mais à part cela, l'histoire dans son ensemble fait surtout peur. On s'imagine trop facilement à la place d'une de ses femmes fragiles et en sursis. Effrayant ! Une déception donc, l'auteure n'a pas su nuancer son propos et montrer que la vieillesse peut être autre chose que la décrépitude...
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Déception! les vieilles . le Trou. Beau temps garanti 365 jours par an et des vieilles, des vielles, roses, bleues, vertes, toutes habituées de chez Josée, permanentes et rinçage sur mesure. Quelle idée Nicole, la jeune retraitée a t'elle eu de venir s'installer au Trou ? "« On ne commence pas une vie ici. On la termine. Ça fait longtemps qu'il n'y a quasiment plus de boulot. Par contre des vieux, il y en a à la pelle.  »- pour s'en convaincre elle va faire un tour et :
« Derrière la préfecture se trouvait une colonie de vieilles ruelles bordées de vieilles maisons. Vieux toits de vieilles tuiles, vieilles façades repeintes en vieux rose, vieux pots de vieilles fleurs posés là, arrosés de vieille pisse de vieux chiens.  »-p30-
Vous saurez tout sur Mmes Chiffe, Rousse, Rouby et congénères, pensées, manies et habitudes. Il faudra l'annonce d'une catastrophe naturelle imminente pour secouer tout ce petit monde...
Un roman qui se dit drôle que j'ai trouvé triste, qui se veut d'une irrésistible fraîcheur et que j'ai trouvé limite nauséabond, qui se prétend impertinent et que je jugerais hors sujet. SI quelques répliques sont bien trouvées l'ensemble m'a paru relever plutôt du registre de l'épouvante et du désarroi. Dommage .
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C'est étrange l'effet qu'un livre peut faire sur les uns et sur les autres.
Pour certains, celui-ci est une petite pépite d'humour et de fraîcheur, malgré le sujet traité : la vieillesse.
Pour d'autres, c'est d'un immense ennui.
Je fais partie des autres, ceux qui n'ont pas aimé.
Je n'y ai vu aucun humour, aucun intérêt. Cette succession de petites vieilles caricaturées ne m'a absolument pas fait sourire et m'a carrément ennuyée.
Je n'ai pas vu où se situait l'intérêt de ces portraits de vieilles dames. Je n'ai rien ressenti pour aucune d'elles, ni émotion, ni empathie, ni agacement. Elles sont dépeintes d'une façon si négative que j'ai eu plus d'une fois envie d'abandonner.
La ville de « Trou », où ne vivent que des vieilles et quelques vieux est profondément déprimante.
Avec le même sujet, je suppose que Marie-Sabine Roger, par exemple, ou Barbara Constantine, nous auraient écrit un vrai livre drôle, touchant et émouvant. Mais là, fiasco !!
De plus, la fin, cette histoire d'astéroïde, est ridicule.
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critiques presse (1)
LeFigaro
22 novembre 2011
Pascale Gautier sait manier comme personne la narration humoristique, c'est-à-dire que derrière l'humour il y a quelque chose de plus profond que l'apparence de légèreté. Cette histoire loufoque de vieilles dames désemparées tient de bout en bout. Bien que désemparées, elles n'ont pas froid aux yeux, et remettent à leur place leurs enfants qui les prennent pour des bébés.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (71) Voir plus Ajouter une citation
- "C'est bien Lucette ?
- Oui." Elle harponne le téléphone, qui, tétanisé, se laisse faire. "Et vous ?
- C'est Maguy ! Vous ne me reconnaissez pas ?
- Si, si, Maguy...
- Maguy, la soeur de Mauricette !
- Oui oui, dit-elle sans savoir et en collant le combiné contre son oreille.
- Est-ce que vous savez que bientôt on sera neuf milliards d'humains sur la planète ?
- Non ?! Neuf milliards, vous dites ?
- Neuf ! Ils l'ont dit ce matin à la télé.
- Et alors ?
- Ça vous inquiète pas, neuf milliards ? Comment elle va faire, la terre ?
- C'est pas pour demain, Maguy, ne nous affolons pas !
- Et les vieux ! Ils ont dit à la télé ce matin qu'il y en avait trop, qu'on ne savait plus quoi en faire et qu'ils vivaient trop longtemps !
- C'est pas faux d'un certain côté !
- Mais j'ai pas envie qu'on m'euthanasie !
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Sur l'écran, le visage du Président apparaît. Il sourit comme il mord. Et annonce que le vaste chantier mis en place pour secouer le pays de sa léthargie catastrophique est enfin opérationnel. Il, Lui, Personnellement, est en train d'élaborer touts les réformes nécessaires pour aider les plus riches des citoyens. Pour leur donner la sécurité, l'impunité et les moyens de s'en mettre encore plus, toujours plus ! Quant aux démunis qui, chaque jour, se reproduisent et se multiplient, il fera tout pour les appauvrir définitivement. Chacun à sa place ! On n'est pas pauvre par hasard. On l'est par nature ! Les pauvres sont des fainéants ou des étrangers. L’État est bien trop gentil avec eux. Toutes ces allocations, toutes ces aides versées. Pour quoi ? Pour qui ? Pour rien ! Il va réduire les aides. Il va réduire les fonctionnaires, il va réduire les hôpitaux, il va réduire entièrement le service public ! Réduire... Le Président luit. Il sourit comme il mord. Pourquoi faire des études quand on est pauvre ? A quoi cela peut-il servir d'apprendre des choses aussi inutiles que la littérature, la philosophie, l'histoire ? A quoi bon apprendre à réfléchir ? Cela ne peut que nuire à l'intérêt de l'Etat ! Il faut raser toutes les traces de notre passé ! Si nous en sommes là aujourd'hui, c'est parce que nous regardons constamment derrière nous ! Faisons comme les Chinois ! Eux ne s'encombrent pas de savoir non rentables. Voilà l'exemple magnifique d'une magnifique nation passée sans complexe du communisme le plus atroce au capitalisme le plus meurtrier !
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Aujourd’hui est le jour du Scrabble de Mme Rousse et de Régine Daspet.
(…)
– SPERME.
– Régine !
– C’est un mot comme un autre, non ?
– Quand même !
– Ne faites pas la fine bouche, madame Rousse ! Ne faites pas votre Rouby !
– Ah ! Ah ! ah ! Rouby Gnôle ! ah ! ah !
– Madame Rousse !
– Elle est comment, cette Nicole ?
– Elle a soixante ans.
-Soixante ans ! Mais c’est une jeunesse !
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Tout a bien changé depuis son lointain mariage. D'abord, ils sont tous devenus vieux, ceux qui ne sont pas morts. Et puis ça se construit de partout, autour de la ville. Ca s'étale ! Des lotissements, des maisons, des immeubles. Le soleil attire les hommes. Alors qu'il n'y a rien de plus meurtrier. Ce sont des personnes âgées qui viennent. Ils ont l'impression qu'être au soleil va leur faire voir la vie en rose. Ils viennent du nord, de l'est, de l'ouest et même du sud. Ils viennent de l'étranger. On ne comprend souvent rien à ce qu'ils disent. (p. 39-40)
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Il est grand, beau et fort. Il résiste, lui. Il n'est pas comme tous ces vieux. Il a toujours fait attention à lui avant de faire attention aux autres. C'est la clef de la réussite.
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Vidéo de Pascale Gautier
Les romans nous feront toujours vivre d'autres vies que les nôtres. Où peut-on rencontrer aussi librement une petite fille qui chasse ses idées noires grâce à une moustache ? Un homme foudroyé par Vénus au parapluie dans un Paris rêvé ? Une violoncelliste à la recherche de ses origines ? Une nageuse si puissante que même la mort ne parvient pas à rattraper ? Une avocate Amazone face aux inégalités de son pays ? Chacune de nos plumes de la rentrée littéraire 2023 a façonné un lieu unique qui nous invite à les rejoindre au coeur des Caraïbes, dans la forêt amazonienne ou dans les rues de Paris. En découvrant leurs textes, vous aurez rendez-vous avec le monde ; le monde intime ou le grand dehors, la réalité crue ou le rêve qu'elle nous inspire. En septembre 2023, vous lirez chez Buchet/Chastel les mots d'Adèle Fugère, Thibaud Gaudry et Renaud Meyer en littérature française. Les voix étrangères viendront du Brésil avec PatrÍcia Melo et des États-Unis avec Charmaine Wilkerson. Nous vous souhaitons un agréable voyage, Pascale Gautier et Maÿlis de Lajugie
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