Le dernier arbre

roman aux sonorités rugueuses et aux effluves de sous-bois. Sorte de photographie du sud des Etats-Unis des années 20.

Roman dense et fort sur le rapport de l'homme et de la nature et sur la fraternité. L'action se déroule dans une scierie en plein dans les marais de Louisiane, dans une nature hostile dont on ressent la moiteur et qui ronge ses habitants. le père Aldridge, riche négociant en bois, envoie son fils cadet dans une scierie qu'il vient d'acquérir afin de récupérer le fils aîné qui vit là-bas traumatisé par les suites de ce qu'il a vécu lors de la première guerre mondiale. C'est une lutte sans merci contre la nature hostile, les démons qui rongent le fils aîné et la violence apportée par l'alcool et des personnes malveillantes.

Si vous aimez le Nature Writing ou ce que peuvent publier les éditions Gallmeister, ce bouquin vous ravira.

Marais de Louisiane, dans les Etats-Unis des années 20, une exploitation forestière qui s'est installée là pour plusieurs années (jusqu'au dernier arbre abattu donc).
Le père de la fratrie en est le riche propriétaire. Sur les lieux, un frère, rescapé de la 1ere guerre mondiale (rescapé certes, mais brisé) s'occupe de maintenir l'ordre malgré le bar voisin tenu par un petit mafieux. le second frère arrive pour prendre la direction de l'exploitation, mais tenter également de ramener son frère dans la propriété familiale.
Le décors est planté.
Et il sera question de la relation entre les deux frères si différents, de la relation avec le père, et de ce conflit avec le mafieux italien, le tout dans des paysages dignes de la couverture.

C'est très bon, l'histoire s'installe peu à peu et on le termine la tête pleine d'images, de violence, d'amour, de haine, bref c'est du tout bon à l'image par exemple de "Séréna" de Ron Rash.