Il y a quelques années, en 2001 pour être précise (j'ai noté la date sur mon livre), j'ai découvert ce recueil de nouvelles signées
Anna Gavalda. J'avais apprécié ma lecture mais au bout de 12 ans il ne m'en restait rien. Aussi j'ai relu ces petites histoires pour me rafraîchir la mémoire et j'aurais peut-être mieux fait de rester sur mon bon souvenir.
Douze nouvelles que j'ai eu beaucoup de mal à terminer. Je me suis ennuyée et aussi beaucoup agacée face à la pédanterie de certains propos. A n'en pas douter,
Anna Gavalda est une bobo qui méprise les provinciaux et surtout les campagnards. Les gens de la campagne sont des fainéants alcooliques qui donnent des prénoms débiles à leurs gosses et ont des goûts de chiotte dans tous les domaines. Et ne parlons pas du sort qu'ils réservent à leurs animaux de compagnie. Ou plutôt si, parlons-en. Je cite un extrait de "Catgut" pour que vous puissiez vous faire une idée : "On m'apporte surtout des chiens ou des chats. Plusieurs cas de figures : on me l'amène pour le piquer parce qu'ils souffre trop, on me l'amène pour le soigner parce que celui-là, y donne bien à la chasse ou, plus rare, on me l'amène pour un vaccin et là, c'est un Parisien." Et voilà, à Paris on vaccine, ailleurs on assassine !
Ce passage est révélateur de la pensée de l'auteur qui cultive les clichés comme Bonduel les carottes.
J'ai eu l'impression de lire des récits écrits pas une adolescente qui n'a rien vécu. La majorité des nouvelles sont des histoires banales du quotidien dépourvues d'intérêt et les autres sont irréalistes. La seule qui sort du lot à mes yeux est "IGG" mais il faut avouer que n'importe quel tâcheron arriverait à m'émouvoir avec une histoire d'enfant mort-né.
Quant au style, il est plat. On va à l"économat : sujet+verbe+complément et basta ! On ne va pas se compliquer la vie avec des adjectifs, des adverbes ou des tournures de phrases bien senties.
A la lumière de cette relecture, je me demande comment j'ai pu aimer ce livre un jour !