...lorsque l'on creuse un peu plus, ce qui n''est pas facile dans une trilogie qui a la profondeur d'un bac à sable… (p.287)
Nous voulons tout savoir. Nous sommes submergés d’informations, alors nous trouvons cela légitime. Nous aimons aussi les taxinomies, les classifications, les définitions. Etes-vous un homme ou une femme ? Etes-vous démocrate ou républicain ? Etes-vous marié ou célibataire ? Etes-vous gay ou hétéro ? Nous sommes perdus lorsque nous ne connaissons pas les réponses à ces questions ou, pire, quand ces réponses ne tombent pas proprement dans une catégorie donnée. (p.235)
Les débats sur le genre reposent souvent sur une opposition simple. Les hommes viennent de Mars et les femmes de Vénus, il paraît, comme si cela signifiait que nous sommes si différents que nous ne pouvons nous atteindre. La façon dont nous parlons du genre fait vite oublier que Mars et Vénus appartiennent au même système solaire, soumises au même soleil. (p.147)
A bien des égards, être sympathique repose sur un mensonge très élaboré, une performance, un code de conduite qui nous dicte les bons comportements. Les personnages qui ne respectent pas ce code deviennent antipathique. Il ne faut pas forcément en vouloir à ceux qui pointent le caractère antipathique d’un personnage. Ils expriment un malaise dans la culture, un rejet plus général de tout ce qui est déplaisant, qui ose transgresser la norme du socialement acceptable. (p.131)
Un privilège, c’est un droit ou une dérogation qu’on accorde en tant qu’avantage, faveur ou bénéfice exclusif. Privilège de race, privilège de genre (et d’identité), privilège de l’hétérosexualité, privilège économique, privilège d’être valide, privilège de l’éducation, privilège religieux, la liste est sans fin. (p.38)
Ces derniers temps, le féminisme a souffert d’une certaine culpabilité par association, parce que nous l’assimilions aux femmes qui le promeuvent pour servir leurs propres intérêts. (p.9)