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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Peut-on mixer récit de capes et d'épées avec de la fantasy et en ressortir avec le sourire extatique du petit ravi de la crèche ?
C'est un énorme oui affirmatif !

Je connaissais le bouquin éponyme de Jean-Philippe Jaworski et ne cessais de repousser sa découverte à plus tard.
Dans un louable souci de gain de temps optimisé, je me lançais donc dans la lecture de son pendant à bulles.
Le constat est sans appel.
Grosse claque, aussi bien visuelle que narrative.

Pour faire simple, j'ai tout aimé.
Le récit, foisonnant, intrigant.
Le graphisme hyper réaliste porté par un encrage lumineux et une mise en page dynamique.

Sus au tome deux, dans un louable souci...
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Je me dis, quelquefois : la BD vaut elle le coup? Ne vais-je être point trop déçu?
Légitime en soi quand, en plus, j'ai eu du mal avec la lecture du livre de Jaworski, quelques temps longs, des passages roboratifs et mal au poignet avec le poids du livre car c'est qu'il est lourd ce bougre de bouquin. Mais finalement le jeu un valait la chandelle dans les deux cas, roman et BD.
La classe de Genêt, ici, c'est de dire la même chose (presque) que le romancier avec moins de mots mais avec des dessins.
C'est fort! Pas dû à tout le monde, il y en a qui s'enlisent, vraiment.
Aussi lecteurs de Jaworski dites-vous bien, qu'ici, on retrouve Don Benvenuto Gesufal, Sanguinella et Ducatore, une magnifique carte de Ciudalia, une mise en bouche du maître Jaworski soi-même et un cahier graphique, en fin d'album, de grande classe.
Cet album, une fantaisie en fantasy, au dessin haut en couleur, resplendissant, au texte de bon aloi - ni trop peu, ni plus qu'il n'en faut, aux bulles bien placées, les vignettes harmonieuses, une histoire charpentée comme on aime, emballante, le tout en couleurs chatoyantes, en font un passage obligatoire pour les amateurs du genre ayant ou non lu le roman.
Attention ce n'est que le tome 1 alors salivons pour le 2.
A lire et regarder, assurément!
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Je m'appelle Benvenuto. Je suis tueur à gages. L'un des meilleurs… Non ! le meilleur ! Au tir à l'arbalète, personne ne saurait mieux faire.
Autrefois, il n'y a pas si longtemps, j'étais phalangiste pour Ciudalia.
Assassin est un boulot bien plus tranquille que phalangiste, croyez-moi !
Depuis quelques temps, je vis à Ciudalia. La vie y est bien agréable.

Don Mascarina m'a convoqué. Comment ? Vous ignorez qui est Don Mascarina ? Mais d'où diable sortez-vous ? Don Mascarina est… Oh ! Et puis, peste soit ! Si vous ne connaissez pas don Mascarina, ce n'est pas à moi de vous renseigner !

Don Mascarina veut que je tue un notable lorsqu'il se rendra au bordel ce soir. Il m'interdit l'usage de l'arbalète ! Il veut que je le liquide à l'épée ou au couteau. J'appartiens à la Guilde des Chucoteurs. Il y a des contrats qui ne se refusent pas…

Critique :

Je ne compte plus le nombre de recommandations me poussant à lire « Gagner la Guerre », le roman écrit par Jaworski. Il y a tant à lire que je reporte cela à « plus tard ». C'est donc avec plaisir que je me vis offrir en BD ce premier tome ! Première surprise après lecture : cela ne ressemble guère à ce que l'on m'avait raconté… Je me rabats sur Babelio pour lire les commentaires déjà postés… Et découverte quelque peu désagréable, il ne s'agit nullement, comme mentionné dans le bandeau rouge, de l'adaptation du roman culte de fantasy, mais bien de l'adaptation du préquel de « Gagner la Guerre », la nouvelle « Mauvaise Donne » !
Qu'à cela ne tienne ! Les décors, les couleurs, l'histoire me plaisent même si les dessins des personnages me font davantage penser à des esquisses plutôt qu'à des dessins aboutis.
Passé ces impressions mitigées, j'ai… adoré ! L'intrigue est vraiment bien construite et je finis par m'attacher à cette crapule de Benvenuto dont l'intelligence et l'instinct de survie sont exceptionnels.
Comme j'ai horreur d'entendre ma femme dire : « Ah ! J'ai déjà vu (lu) ! Après, il va y avoir ça, puis ça, et à la fin… » je ne vous en dirai pas plus sur cette excellente BD dans un décor de type « Renaissance » plutôt italienne.
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Comme vous devez le savoir tous (oui, enfin, j'ai dû le rabâcher un certain nombre de fois!), Gagner la guerre de Jean-Philippe Jaworski est mon roman de fantasy français préféré. Bien que l'original fasse plus de mille pages, je n'hésite pas à le conseiller aux amateurs du genre! Quelle ne fut pas mon immense joie lorsque j'ai appris son adaptation en bande dessinée! Si je me suis faite violence pour ne pas me jeter sur la version Noir & Blanc sortie, le mois dernier, je trépignais d'impatience pour la parution en couleur! Et hop! Aussitôt paru, assitôt lu!

Dans les bas-fonds de la cité de Ciudalia, une petite crapule du nom de Benvenuto Gesufal fait sa loi. Cabotin, dénué de scrupules mais aussi avisé et d'une intelligence fine, il sait se faire respecter. Ancien soldat dans les Phalanges de la République, il s'est mis au service de la guilde des assassins de la cité, les Chuchoteurs. Alors, quand son patron Don Mascarina lui propose un contrat visant un parfait inconnu, il n'hésite pas. Seule consigne? Il doit délaisser son arbalète au profit d'une dague. Mais, lorsque le soir arrive et que Benvenuto planifie son attaque, les choses ne se déroulent pas exactement comme il l'avait prévu…

Je vais débuter ma chronique en râlant et je préfère en parler tout de suite car certains d'entre vous (futurs lecteurs, je l'espère!) risquent d'être aussi surpris que je l'ai été. En effet, lorsque j'ai commencé la bande dessinée, la première réflexion qui m'est venue à l'esprit, c'est : « Tiens, il me semblait que Gagner la guerre débutait par une bataille navale! Mais, en même temps, l'intrigue me dit quelque chose ». En réalité, ce tome est l'adaptation du préquel de Gagner la Guerre, la nouvelle Mauvaise donne parue dans Janua Vera. Rien de grave cependant car elle avait été l'une de mes préférées de ce recueil.
En revanche, ce qui me dérange, c'est la communication floue de l'éditeur autour de cette parution. En effet, le bandeau rouge sur la bande dessinée destinée à attirer l'oeil du lecteur affirme qu'il s'agit de l'adaptation de Gagner la guerre mais précise également au dos et en plus petit, le contraire. J'ai trouvé ce manque de transparence un peu gênant. Donc, pour avoir véritablement l'adaptation du roman éponyme, il vous faudra attendre le second tome intitulé le Royaume de Ressine.

Bref, faisant abstraction de ce petit bémol de départ, je peux vous affirmer que j'ai adoré cette bande dessinée! Dès que j'ai ouvert la première page, je suis tombée sur une magnifique carte du Vieux Royaume ainsi que sur le plan de la ville de Ciudalia. Selon moi, ils sont une nécessité car au fur et à mesure de mes lectures, l'univers imaginé par Jean-Philippe Jaworski se complexifie et se retrouver géographiquement facilite l'immersion.

En ce qui concerne les dessins, j'avais deux attentes particulières : la première concerne la représentation de la ville de Ciudalia. Et je dois dire que je n'ai pas été déçue. Je l'imaginais bien dans le style de l'architecture de la Renaissance italienne façon Venise, Florence ou Sienne avec des rues étroites, tortueuses et sombres pour le quartier malfamé de la Via Mala, des palazzi de marbre et de colonnades pour les quartiers plus huppés de la ville haute ou des tours, des bâtiments à coupole et des places dégagées pour les places publiques! Un vrai régal.
Ma seconde attente était pour les deux personnages principaux : Benvenuto et surtout le podestat Ducatore, mon personnage préféré. Frédéric Genêt a mis l'accent sur les mimiques de Benvenuto et cela correspond bien à sa personnalité. Il m'a même fait penser au personnage de Kaamelott, le marchand peu scrupuleux du nom de Venec! En ce qui concerne Leonide Ducatore, c'est une excellente idée de ne pas montrer son visage immédiatement, cela crée de l'attente chez le lecteur tout en insufflant au personnage une aura de mystère. Pour ma part, je me le représentais sous les traits de l'acteur danois Mads Mikkelsen et je ne suis pas tombée si loin que cela! Machiavélique, intelligent, froid et maître de lui, le personnage est parfaitement bien représenté!

Au niveau de l'histoire, deux intrigues différentes s'alternent :
– celle du passé montre Benvenuto dans l'armée des Phalanges de la République de Ciudalia. Il est chargé d'escorter Leonide Ducatore dans le Duché de Bromael afin de recouvrer la dette de la ville de Kaellsbruck.
– celle au présent, montre la nouvelle vie de Benvenuto Gesufal en tant qu'assassin de la Guilde des Chuchoteurs et sa rencontre avec Ducatore, devenu depuis lors podestat.
Ces deux intrigues qui s'entrecroisent, outre le fait qu'elles apportent un certain dynamisme à la lecture, permet aussi d'introduire la relation complexe qui s'instaure entre les deux hommes et qui sera au coeur de Gagner la guerre.

En conclusion, l'adaptation de la nouvelle « Mauvaise donne », préquel au roman Gagner la Guerre, est un gros coup de coeur! Cette introduction présente non seulement un univers graphique très réussi (la cité de Ciudalia) mais rend véritablement hommage à l'oeuvre d'origine par la qualité de son scénario et la complexité des personnages. Vivement le prochain tome!
Lien : https://labibliothequedaelin..
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J'ai pris mon temps... Je l'ai lu deux fois. Au premier coup, un peu comme Ogrimoire, j'ai eu du mal à dégager un avis.

Donc je l'ai lu deux fois pour finalement décider qu'il était vraiment bien. Que Benvenuto avait plus ou moins la tête qu'on lui imagine quand on lit la nouvelle et surtout le roman. Pareil pour les autres acteurs du scénario, qui est bougrement complexe l'air de rien.

Il est vrai qu'on perd un peu au change, la bande dessinée semble enlever de la profondeur à l'histoire et au personnage, surtout au personnage central. On perd beaucoup en intériorité mais on peut s'extasier sur la beauté des dessins et des décors. C'est difficile de ne pas comparer, bien sûr, il faut essayer de désolidariser la bande dessinée du reste. De ce point de vue, c'est plutôt bien réussi.

En faisant abstraction de cette fichue racaille qu'on aime malgré soi dans le roman (et je crois que ça vaut aussi pour les autres personnages, pas que pour Benvenuto), j'ai beaucoup aimé cette adaptation de la nouvelle, mais je me demande bien ce que ça va donner pour le roman en lui-même, tout ça... Affaire à suivre !
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J'avais déjà lu cette bande dessinée voilà un mois, à peu près, sans parvenir à mettre en forme mes idées. Je l'ai donc relue. Et je vais essayer, cette fois, d'écrire cette chronique dans la foulée.

Mais l'exercice est compliqué. D'abord parce qu'il faut se détacher du souvenir du roman, de ce pavé (plus de 900 pages). Ce souvenir, justement, est envahissant, comme l'écrit d'ailleurs très joliment Jean-Philippe Jaworski dans le texte en forme de préface qui précède la bande-dessinée. Une sorte d'attirance-répulsion. Attirance, parce que sinon, vous n'arrivez jamais au terme des presque 1000 pages ; répulsion, parce que, par moment, vous peinez dans le réseau des intrigues.

Bref, je voulais lire cette bande-dessinée comme une adaptation, c'est à dire sans chercher à retrouver l'original dans l'adaptation, et sans essayer de comparer. C'est ce que je n'avais pas réussi à faire à la première lecture.

Mention spéciale à la couverture : tout est là. L'ambiance le dit clairement, on est dans quelque chose qui ressemble à l'Italie, à la Renaissance. La ville de Ciudalia dissimule ses secrets dans de petites ruelles sombres, dans un contraste saisissant avec ses monuments imposants.Le ciel et la mer se rejoignent, mais ne constituent qu'une toile de fond, un décor, pour les intrigues humaines. Leur pureté tranche avec la noirceur , le clair-obscur, des destinées. Et cet homme, représenté de dos, Don Benvenuto Gesufal, est une ombre parmi les ombres, alors même qu'il laisse derrière lui des marques de sang, le sien et celui de ses victimes.

Ce premier tome pose bien les bases de ce que sera, très probablement, la série : un détour par les arcanes de la politique, qui broie, qui manipule, qui entortille. Une première fois, Don Benvenuto se retrouve embarqué dans une affaire dont les implications le dépassent. Les fils sont tellement mélangés qu'il a bien du mal à distinguer le vrai du faux. Il est pourtant maître dans l'art du faux-semblant.

Et pourtant, on s'attache à ce personnage. Une crapule, certes, mais une crapule intelligente, que ses faiblesses rendent humaine. On adore le regarder se débattre dans ce filet qui semble se refermer sur lui inexorablement. Il est délicieusement détestable.

Alors, que faut-il en penser ? du bien ! le format bande-dessinée colle parfaitement, pour moi, à cette histoire. Alors que parfois, dans le roman, je ne savais plus vraiment à quoi me raccrocher, ici, rien de tel. Peut-être est-ce lié au fait qu'il s'agit uniquement du premier tome, ou alors l'adaptation a-t-elle amené à simplifier l'intrigue. Mais, dans tous les cas, je trouve qu'il s'agit d'une belle réussite !
Lien : https://ogrimoire.wordpress...
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L'adaptation du célèbre roman Gagner la guerre de Jean-Philippe Jaworski a marqué le mois de mai et les Imaginales où l'on pouvait découvrir les planches en grand format sur des panneaux dans les allées du parc. L'auteur et le dessinateur étaient présents au festival, mais nous n'avons réussi à avoir que la signature de Jean-Philippe Jaworski, ce qui est déjà très bien! Ce tome 1 intitulé Ciudalia est en fait l'adaptation de la nouvelle Mauvaise donne, présente dans le recueil Janua Vera. Il faut avouer que le titre en gros plan est un peu trompeur. L'adaptation du roman Gagner la guerre est prévue pour le moment en 4 tomes.

L'idée d'adapter en premier la nouvelle Mauvaise donne est excellente car elle permet de regrouper les récits consacrés au personnage de Benvenuto Gesufal et surtout de mieux comprendre les liens entre les personnages et l'histoire de Gagner la guerre par la suite. Les événements décrits dans ce premier tome se passent plusieurs années avant le roman et racontent la rencontre entre Benvenuto et Leonide Ducatore. L'adaptation est signée de Frédéric Genêt, dessinateur de la série Samourai chez Soleil.
Alors qu'il n'y avait pas de carte du vieux royaume dans Janua Vera et dans Gagner la guerre, l'album s'ouvre sur une très belle carte en format A3, une carte du vieux royaume et une de Ciudalia accompagnées de portraits des dirigeants de la ville. Avant le commencement du récit, on trouve également une superbe préface de Jean-Philippe Jaworski. Cette préface est un régal à lire, l'auteur y explique comment il a écrit la nouvelle Mauvaise donne alors que ce n'était pas vraiment un moment opportun pour lui. Jean-Philippe Jaworski raconte avec humour comment le personnage de Benvenuto Gesufal s'est imposé à lui et a pris le dessus pour notre plus grand bonheur de lecteur.

L'action de cette BD se déroule dans la cité de Ciudalia à une époque qui correspond à la Renaissance et ressemble fortement à l'Italie. Benvenuto Gesufal profite de la vie et de ses plaisirs mais exerce aussi le métier d'assassin au sein de la Guilde des Chuchoteurs, une guilde de tueurs. Un jour, Don Mascarina vient lui faire une proposition très intéressante où il doit tuer un bourgeois. Seulement, tout ne se passe pas comme prévu et il tombe dans un piège en s'apercevant très vite que son commanditaire s'est fait tuer. Cependant, Benvenuto n'est pas n'importe qui et il ne va pas facilement se laisser faire.
Le récit alterne entre l'histoire principale où Benvenuto est piégé et son passé qui apparait par bribes. Benvenuto a fait partie de l'armée des Phalanges de Ciudalia et a participé à l'expédition de Kaellsbruck. À cette occasion, il avait eu affaire avec Leonide Ducatore. le passé de l'assassin va remonter à la surface et les deux histoires se retrouvent liées. L'intrigue de la nouvelle est très bien mise en scène et respectée. le récit met ainsi en place le début de la relation entre Leonide Ducatore et Benvenuto.

Le personnage de Benvenuto, comme l'a souligné Jean-Philippe Jaworski sans sa préface, est au coeur du roman. C'est une crapule mais on s'y attache et on l'apprécie vite. Il est très intelligent, sans le moindre scrupule, séducteur, aime profiter des bonnes choses de la vie et ne se laisse pas faire. Frédéric Genêt l'a très bien retranscrit, ses attitudes correspondent bien à ce que l'on pouvait s'imaginer du personnage dans le roman. Pour Leonide Ducatore, le dessinateur a fait le choix de le laisser dans l'ombre dans les passages du récit situés dans le passé. Cela conforte l'aspect intrigant du personnage. Les dessins des protagonistes sont très vivants, les combats très bien retranscrits.
Une des plus grandes réussites de cette adaptation est la ville de Ciudalia qui est magnifiquement rendue par Frédéric Genêt. Les bâtiments sont superbes, les couleurs aussi. On a envie de se promener au coeur de cette ville et de profiter de toutes ses beautés.

L'adaptation de la nouvelle Mauvaise donne est donc une complète réussite et donne clairement envie de lire les suites. Les dessins sont très réussis et vivants autant au niveau des personnages que de la ville. L'intrigue est claire, bien ficelée et l'univers respecté. Que demander de plus? À part que l'attente ne soit pas trop longue.
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Non cette bd n'est pas l'adaptation du roman Gagner la guerre de Jean-Philippe Jaworski mais de Mauvaise Donne, une nouvelle du recueil Janua Vera. Ce tome sert donc d'introduction pour nous présenter les personnages et l'univers dans lequel prendra place la série. C'est plutot malin puisque ça forme un récit complet.

Ciudalia c'est une cité-Etat type république de Venise dirigée par une oligarchie composée d'un sénat et de deux podestats originaires de partis opposés afin de conserver un équilibre des pouvoirs.

Pour ceux qui n'ont pas lu la nouvelle, l'intrigue nous fait suivre les pas de Benvenuto Gesufal, assassin de la puissante et secrète Guilde des Chuchoteurs qui se retrouve pourchassé après avoir échoué a remplir un contrat pourtant simple au premier abord. Benvenuto est alors jeté dans un maelström d'intrigues politiques et d'assassinats qui le dépasse.
Ce n'est pas une adaptation fidèle à 100% de la nouvelle et c'est tant mieux !

L'histoire se retrouve accompagnée de chouettes flashbacks plein de sang et de sueur du temps ou Benvenuto était soldats dans les Phalanges, l'armée de la Ciudalia.

D'un point de vue des dessins c'est tout simplement magnifiques, les visages, expressions, vêtements et armes sont tous très bien détaillés, la ville elle même dégage une identité propre tout comme les épisodes du siège de Kaellsbruck.
Et top du top on a droit à une carte du Vieux Royaume ! le tout accompagné de la présentation des différents partis politiques et organisations qui régissent Ciudalia, permettant au lecteur une immersion complète et évitant ainsi une exposition trop lourde du contexte politico-militaire.
Je vois pas vraiment quoi mentionner comme point négatif a part le fait de devoir attendre pour pouvoir lire la suite.

En bref on affaire à du très lourd avec cet album qui préfigure d'une série avec un potentiel assez fou. Ça m'a clairement fait fantasmé sur une adaptation de la nouvelle Montefellone du même auteur. J'ai bien le droit de rêver.



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J'avais beaucoup aimé le roman Gagner la guerre, mais je n'avais pas lu la nouvelle Mauvaise donne. J'ignorais donc comment Benvenuto s'était retrouvé aux ordres de Ducatore.
Je lis peu de BD franco-belge et j'étais donc assez réticente, car je doute toujours de pouvoir bien les juger, je me dis que je n'ai pas assez l'oeil... quoiqu'il en soit, j'ai adoré cette version graphique du monde de Jaworski ! Pour l'instant, c'est l'aspect cape et d'épée qui ressort, avec des décors magnifiques dans lesquels on se plonge avec plaisir ; mais on sent que le côté magie sera sûrement plus exploité dans le prochain tome.
L'intrigue se divise en deux parties, entre le présent et la course (in)consciente de Benvenuto pour retrouver Ducatore, et leur passé commun où le premier était aux ordres du deuxième. Ça avance vite, le mystère éclate soudainement, même si on s'en doutait bien. Genêt amène le tout de façon habile et bien construite.
Un très beau tome de présentation, clair, fluide et très agréable à lire ! Vivement la suite !!
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Je cultive depuis longtemps un amour certains pour les fripouilles et crapules de la pire espèce quant on touche au genre de la fantasy. Ce n'est pas nouveau, ce sont les personnages que j'aime le plus d'amour. Il y a quelques temps, j'ai entendu parler des romans et nouvelles de Jean-Philippe Jaworski, accompagnées d'un cortège de critiques toutes plus élogieuses les unes que les autres. Et oui, j'en étais certaine, c'est un univers qui allait m'enchanter, mais une chose en entrainant une autre, ces titres ont rejoint la liste infiniment longue de livres « à lire un jour » (cette liste n'en finit pas, mon âme est perdue.) L'histoire ne s'arrête pas là. Quand j'ai aperçu en faisant mes courses, dans la vitrine du magasin de BD à côté de chez moi (coucou la Nef!) mon petit coeur a fait un bond : Gagner la guerre en bande dessinée ! le mémoire et la fin de l'année expédiée, j'ai donc acquis ce petit bijou, et comment dire…

Je ne connais de Gagner la guerre que des extraits chapardés ici et là et la quatrième de couverture, donc je ne pourrais rien dire de l'histoire, que je découvre en même temps que lis ce premier volume. Il y a tellement de choses à dire que je ne sais même pas quel bout le prendre. Alors on va commencer par les dessins. Je suis tellement tombée en amour des dessins de Frédéric Genêt. Je connaissais pas du tout le monsieur (bon, je connais pas grand-chose à la BD, on va pas se mentir non plus…). Mon amour pour l'Italie est grand, profond et fort. Alors, comment vous expliquer mon irrésistible envie de prendre le premier avion pour aller retrouver les même décors que ceux de Ciudalia dans un petit bled paumé du fin fond de l'Italie ? J'ai adoré chaque des traits de ce volume, les couleurs, les personnages et les myriades de détails qui me rappellent cette Italie chère à mon coeur. Jean-Philippe Jaworski en parle dans son introduction et le dit : Frédéric Genêt est allé en Italie pour trouver l'inspiration de l'âme de Ciudalia. C'est magistral comme on y est. J'vous jure, là, je veux juste partir pour la Toscane… Franchement, c'est un vrai régal pour les mirettes.

On découvre dans ce volume le personnage principal, Don Benvenuto Gusfal, ruffian de son état et assassin. On le charge d'une mission, assassiner un homme masqué à l'arme blanche uniquement (alors que notre homme, son domaine de compétence, c'est plutôt l'arbalète), de nuit, à un endroit très précis. Comme ça, tout semble facile, sauf qu'il se retrouve pris dans un piège, qui s'avère être une machination plus complexe encore. En effet, la situation politique de la République est instable : la guerre gronde et dans le même temps, il faut préserver l'équilibre politique et commercial. Et voici alors Benvenuto totalement impliqué malgré lui dans ces machinations. L'histoire principale est entrecoupée de flashback dévoilant le passé de phalangiste du Don et les liens qu'il entretient avec les autres protagonistes (en plus de creuser encore plus leur caractère).

Ce volume plante aussi les bases de l'organisation politique de la République. Je pense que ça va me demander un peu de temps pour associer les noms, les partis et les rôles (mais comme il n'y en a pas un milliard non plus, ça ne devrait pas être très compliqué !).

Franchement, il n'en fallait pas plus pour me convaincre : des histoires de guerres, de politiques, des sales bonhommes, des crapules. Je n'avais pas trop de doute que ce serait fait pour moi. le premier volume plante l'univers correctement et on en découvre assez sur les personnages pour savoir à quel point on va les adorer et les détester en même temps. En réalité, le volume s'ouvre sur une belle carte. Et j'adore ça, les cartes. Je passe mon temps à faire des allers-retours entre les récits et celles-ci pour mieux situer l'action et les déplacements des personnages quand ils voyagent.

J'ai vraiment été charmée par ce volume, qui me donne 1) terriblement envie de lire la suite et presto, s'il vous plait. 2) de me procurer tout aussi rapidement les livres de Jean-Philippe Jaworski pour combler mon envie de savoir ce qu'il va se passer.
Lien : https://wp.me/p8gRKQ-ip
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