Mes amis , je suis bien placé pour le savoir. Ils menacent de me pendre par les pieds et de m'étriper comme un chevreuil. Ils menacent de me brûler , de me découper en morceaux , de m'étrangler , de me broyer. Et tout ça sort de la bouche de végétariens ? Mes amis prenez garde aux bouffeurs de laitues. Il n'y a pas plus dangereux sur terre que ses soi-disant < amis des bêtes >
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Mais elle ne pouvait oublier sa colère à l’égard de son père, de ses frères, du père Donnelly, tous ces mâles qui se permettaient de dire à une femme où était son devoir.
Les miaulements se firent frénétiques quand elle ouvrit la boite , libérant l'odeur du poison. Elle la vida dans un bol et ouvrir le carton. Le chat bondit au-dehors et s'attaqua à son repas si voracement qu'il faisait glisser le récipient sur le carrelage.
-C'est meilleur que la chair humaine , hein ?
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- Un chat perd des centaines de milliers de poils en une seule année.
- Seigneur ! Ça en fait, des heures d’aspirateur.
La brousse n’est pas qu’une destination touristique ; ici, un individu prend toute la mesure de son insignifiance.
Il faut toujours montrer son visage au fauve, qu'il voie où sont vos yeux. Ainsi il saura que vous aussi vous êtes un prédateur …
… Johnny, le plus implacable des prédateurs.
… flotte dans les airs, l'odeur de la peur, de la viande fraîche et de l'Afrique.
La peur qui me maintient en mouvement, elle me pousse en avant sans que je sache où va cette rivière.
Moi, ça ne me fait pas rire.
- Mais ce sont les risques d’un vrai safari, non ? rétorque Sylvia, ravie. On se retrouve dans la brousse avec des lions.
- Il ne devait pas être très gros, déclare Vivian en se penchant pour étudier la trace. Une femelle, à votre avis ?
- Mâle ou femelle, ça tue de la même façon, fait observer Elliot.
Sylvia lui donne une tape moqueuse.
- Hou ! T’as peur ?
- Non, je croyais seulement que Johnny exagérait quand il nous faisait ses recommandations, le premier jour. « Restez dans la Jeep. Restez sous la tente. Sous peine de mort. »
Dans quelques jours, l’Afrique nous apparaîtra comme un rêve aux reflets dorés, gorgé de soleil brûlant et de lumière éblouissante, de vie et de mort dans toute leur brutalité. Hier, je n’avais qu’une hâte : rentrer à la maison, dans notre appartement, au pays des douches bien chaudes. Mais maintenant que nous allons quitter la brousse, je sens qu’elle me retient ; ses lianes s’enroulent autour de mes chevilles, menaçant de m’enraciner dans ce sol. Je fais coulisser la fermeture Éclair du sac qui contient les produits de « première nécessité », l’indispensable pour survivre dans la nature vierge : barres protéinées et papier hygiénique, lingettes et écran solaire, tampons et téléphone portable. Comme le concept de « première nécessité » n’a plus le même sens quand on est hors réseau…
Les charognards ne gaspillent pas, ils ne laissent rien derrière eux
Plus on s’avancera dans la savane, plus on verra de grands fauves. Si vous en rencontrez un, gardez la tête haute et tâchez de vous grandir. Faites-lui face. Et surtout, ne courez pas. Vous aurez plus de chances de vous en tirer.