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Rizzoli et Isles tome 2 sur 12

Jacques Martinache (Traducteur)
EAN : 9782266165709
416 pages
Pocket (26/10/2007)
3.97/5   188 notes
Résumé :
Depuis que Warren Hoyt croupit derrière les barreaux, l'inspecteur Jane Rizzoli, fleuron de la police criminelle de Boston, souffle un peu: ce tueur en série, surnommé le Chirurgien en raison de son habileté à manier le bistouri, lui a fait subir un calvaire qu'elle n'est pas près d'oublier. Le pire est à venir... Appelée sur les lieux d'un nouveau crime, elle constate que certains détails rappellent les méthodes de l'actuel prisonnier. A une différence de taille: s... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (32) Voir plus Ajouter une critique
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Malgré le fait que Warren Hoyt surnommé le Chirurgien en raison de son habilité à manier le scalpel et le bistouri sur ses victimes mieux que quiconque, soit derrière les barreaux, Jane Rizzoli, flic de Boston, n'en reste pas moins sur ses gardes. Traumatisée suite au calvaire qu'il lui a fait subir, elle fait encore des cauchemars et pense très souvent à lui. Et les choses ne vont certainement pas s'arranger pour elle car de nouveaux crimes sont perpétrés. La première victime découverte a subi visiblement le même sort qu'affligeait le Chirurgien. Retrouvé dos au mur, mains liées derrière le dos, la gorge lacérée avec un couteau très fin genre scalpel et l'intrusion nocturne dans la maison des victimes, cela n'est pas sans rappeler aussitôt à Jane les méfaits du Chirurgien. A cette différence près que, cette fois, le tueur s'en est pris à un couple et que la femme a mystérieusement disparu. Bien que ce crime se soit passé à Newton, la police de Boston se voit confier l'affaire. Aidée de ses collègues et du FBI, dont elle ne comprend pas l'intrusion dans cette simple affaire de meurtre, Jane va devoir à nouveau affronter ses démons. D'autant plus que Warren Hoyt a réussi à se faire la belle...

Tess Gerritsen nous offre ici une suite tout à fait remarquable du Chirurgien. On retrouve une Jane Rizzoli face à ses doutes, ses cauchemars et veut montrer aux yeux de tous que rien ne semble l'ébranler. Pas facile de mener une carrière de flic, entourée de tous ces hommes et tenter de faire table rase de ce que lui a fait subir le Chirurgien. Et pourtant, elle ne lâchera jamais prise. Nous avons affaire à une femme déterminée et bien décidée à mener cette enquête jusqu'au bout, quitte cette fois à faillir. Ce polar captivant et haletant de bout en bout n'a pas son pareil pour décrire avec minutie et une certaine froideur toutes les scènes d'autopsie. Avec des personnages secondaires bien présents et attachants, l'enquête n'en devient que plus passionnante. D'une écriture saisissante, terriblement accrocheuse et ciselée au couteau, l'auteur nous plonge dans une noirceur effrayante, surprenante et efficace.

L'apprenti... a bien appris sa leçon!
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Après avoir lu le chirurgien, de Tess Gerritsen, j'ai enchaîné directement avec L'apprenti, qui en constitue une suite, si l'on peut dire puisqu'il peut être lu séparément. Il y est bien fait mention de ce qu'il s'est passé dans le premier tome de cette série (qui n'était pas encore une série, du reste), mais l'auteur a inséré les grandes lignes du premier livre dans l'histoire, ce qui donne un excellent résultat, puisqu'on arrive à comprendre si l'on commence par celui-ci, sans avoir une impression de redondance si on a déjà lu le premier
Notre petite Jane a envoyé Warren Hoyt derrière les barreaux et tente de se remettre de ce qu'il lui a fait subir, malgré les cauchemars qui continuent de la hanter.
Sa période de tranquillité a été de courte durée, puisque des meurtres atroces se produisent à Boston, selon le même mode opératoire qu'employait le chirurgien. Et bien entendu, il a Jane dans sa ligne de mire. Après tout, c'était la première fois qu'une victime lui échappait. On adjoint à Jane un agent du FBI pour l'aider dans son enquête et ce n'est pas à son goût. Jane est très indépendante et aime diriger ses investigations à sa façon. L'ambiance n'est donc pas toujours au beau fixe dans l'équipe qui traque le tueur.
C'est dans ce volume que Maura Isle, la médecin légiste entre en scène et je l'ai découverte avec un grand plaisir, même si elle ne fait que de brèves apparitions. Son surnom : La reine des morts. J'ignorais à l'époque la place qu'elle occuperait ultérieurement, bien évidemment.
La série n'était pas à l'ordre du jour quand j'ai lu ces romans.De ce fait, j'ai dû les relire pour resituer.
L'auteure nous entraîne habilement dans les méandres d'affaires plutôt sanglantes, âmes trop sensibles s'abstenir, mais l'émotion est également très présente.
Je recommande à tout amateur du genre.
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Un nouveau tueur en série copie en bonne partie le mode opératoire du Chirurgien que nous avions dans le roman précédent. Il est rapidement rejoint par Hoyt, le Chirurgien du roman précédent.

Il y a plusieurs éléments dans ce roman. Il y a encore cette lutte de Rizzoli pour prouver qu'elle est aussi capable qu'un homme. Personnellement je ne l'aurais pas apprécié comme collaboratrice ou équipière. Elle sent des attaques même lorsqu'il n'en a pas. C'est surtout aux autres de se protéger contre les attaques de la tigresse. Heureusement qu'elle évolue au cours du roman. Elle devient plus sensible, plus accueillante... Mais pas trop.

Il y a aussi une véritable enquête policière et sur ce point, le roman ressemble à la série télévisée. Une écriture facile à lire nous en fait voir tous les aspects.

Mais le trait dominant de ce thriller est parfaitement décrit par cet extrait du livre :

Ce n'est pas le Dominateur qui joue avec moi, dit-elle. C'est Hoyt. La planque ratée, c'était pour me briser. Il ne connaît pas d'autre façon de traiter une femme : d'abord la briser. La plonger dans la déprime, arracher des morceaux de sa vie. Voilà pourquoi il choisit pour proies des victimes de viol. Des femmes qui ont été symboliquement détruites. Avant d'attaquer, il veut nous affaiblir.
...
Comme un fantôme qui passe à travers les murs. Elle ne savait jamais quand il se manifesterait de nouveau ni d'où viendrait l'attaque. Mais elle savait qu'elle viendrait.
Page 232

Quand vous savez que Hoyt s'est mis en chasse contre Rizzoli et que vous voyez les moyens "tordus" utilisés pour arriver à ses fins. Quand vous voyez Rizzoli se barricader... Vous vivez ce thriller.

C'est un livre qui suscite en nous des sentiments qui sont loin d'être à notre honneur. Je me souviens de l'époque où j'ai fait mon cours classique, il y avait à la bibliothèque une section appelée l'enfer. Cette section était réservée aux lecteurs ayant suffisamment de maturité pour ne pas se laisser influencer par des sentiments contre nature.

Ce roman aurait été mis dans cette section parce qu'il suscite en nous une telle horreur de Warren Hoyt qu'il peut faire de nous un adepte de la peine de mort. Pire encore nous voir désirer que Rizzoli lui fasse goûter à sa médecine. Plus loin avec l'épisode de cette neuropsychiatre, spécialisée dans la défense des tueurs en série pour leur éviter la prison ou pour adoucir leur peine. Je me suis mis à rêver que les deux tueurs se mettent en chasse contre elle.

Par contre, je considère que la fin de l'histoire n'est pas à la hauteur du reste du roman. Je n'explique pas pourquoi pour ne pas vendre la mèche.
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Jane Rizzoli est invitée par l'inspecteur Korsak sur les lieux d'un crime. Un homme est retrouvé mort, ligotté par du scotch, une tasse en équilibre sur ses genoux, et sa femme a disparu, probablement enlevée par le tueur. Si quelques éléments divergent, notamment dans le choix d'un couple plutot que d'une femme seule, cette affaire ne peut manquer de rappeler celle qui a failli lui couter la vie l'année précédente, et l'a amené à investir dans un tas de loquets et verrous à la porte de son domicile : le chirurgien, alias Warren Hoyt. Pourtout Hoyt est aujourd'hui sous les verrous.
Gabriel Dean rejoint rapidement, à l'occasion de l'autopsie, l'équipe formée par Rizzoli, Frost, son équipier, et Korsak. Agent du FBI, il suscite la méfiance, semblant en savoir nettement plus sur cette histoire qu'il ne veut bien le dire, et suspectant Rizzoli de ne pas être capable à la mener à son bout.

Rizzoli and Isles, autopsie d'un meurtre, est une série que j'aime bien regarder. La tension y est surtout psychologique (même si l'action est présente), l'humour jamais très loin, et les enquêtes sont plutôt bien construites. Et puis, j'aime bien les actrices. Bref, comme en général je préfère les livres aux séries ou films dont ils sont à l'origine, je me suis laissée tentée par cet Apprenti de Tess Gerritsen... et je n'ai pas été déçue.
D'abord, comme dans la série, les personnages sont bien réussis, et Jane Rizzoli est très crédible en femme déterminée bien décidée à revendiquer son droit à être flic. C'est même sa raison d'être, et ce, quel qu'en soit le prix, et tant pis si ça défrise ses collègues hommes (elle est la seule femme de la police criminelle). le suspense est bien présent et sa montée progressive est bien maitrisée. Il y a quand même deux ou trois passages pas très ragoutants, notamment lors des autopsies, ce qui nous donne l'occasion de voir apparaitre Maura Isles, La reine des morts, qui n'est pas encore, lors de ce tome, proche de Jane. Warren Hoyt est un méchant très très méchant, et surtout très très crédible. L'angoisse monte en même temps que le suspense, et l'écriture immersive incite le lecteur à ressentir les émotions de l'inspectrice : on n'a aucun mal à s'inquiéter de ce qu'il peut y avoir derrière le rideau de douche, on s'imagine aisément casser la figure, ou à défaut, filer une frousse d'enfer, à la neuro-psychiatre qui fait libérer les monstres tels que Hoyt, et on n'est pas très loin de la crise d'angoisse dans le coffre d'une voiture.
Bref, cet apprenti a été à la hauteur de mes attentes : un bon thriller psychologique, bien écrit et bien amené, une réussite, dont je lirai la suite (quel dommage que ma médiathèque n'ait pas le premier tome !?!) et pour lequel je remercie Kassuatheth et ses critiques qui m'ont donné envie de découvrir les livres cachés derrière la série.
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"Une enquête de Rizzoli & Isles", annonce la couverture. Ah le vilain spoil : si Jane Rizzoli enquête, c'est qu'elle a survécu au long duel avec le Chirurgien (cf. 1e opus). Les séquelles sont lourdes, mais cette inspectrice est coriace, et surtout beaucoup trop fière pour montrer ses faiblesses. Voilà des années qu'elle se bagarre pour que ses collègues masculins la considèrent comme l'UN des leurs, elle ne baissera pas la garde, pas question de leur accorder ce plaisir. le tueur l'a pourtant bien amochée, physiquement et moralement. Un an après la terrible traque (à double sens), Rizzoli est toujours hantée par le bonhomme. Il semble hors d'état de nuire du fond de sa prison haute sécurité. Et pourtant une nouvelle série de meurtres pervers et violents rappelle singulièrement sa patte. de quoi ébranler sérieusement Jane. Ils sont nombreux à lui dire à peu de chose près :
- Vous êtes encore trop fragile, Rizzoli, pour supporter ça. Vous êtes sûre que vous voulez rester sur l'affaire ?
- Oui, oui, c'est écrit sur le livre "Une enquête de Rizzoli & Isles", je vais pas décevoir les lecteurs.
- Ah ok, joli professionnalisme. Mais vous allez morfler, vous viendrez pas vous plaindre...
Et oui, elle va en baver. le Chirurgien est très fort pour détruire, de près, de loin, avant, pendant, après...

L'auteur est médecin et tient à faire partager ses connaissances, dispensant généreusement des détails sur les mises à mort, les scènes de crimes découvertes par les enquêteurs (du macchabée encore chaud au tas de viande informe colonisé par les bestioles) et les autopsies. C'est gentil. Mais elle pousse le souci pédagogique un peu loin, à vous donner le tournis et la nausée. Surtout que ses tueurs ont la main lourde, le scalpel précis mais insistant. Si on tient la secousse, c'est passionnant, on apprend beaucoup sur la médecine légale, les explications scientifiques restent accessibles au commun des lecteurs.
Les intrigues de Gerritsen sont aussi dérangeantes que ses détails chirurgicaux, ses tueurs sont redoutables, pervers et extrêmement intelligents, maniant à la perfection tortures morales et physiques.
Les réflexions étayées de neuropsychiatrie sur les notions de bien et de mal, de maîtrise des pulsions sont particulièrement troublantes. Quid de la normalité ? de la culpabilité d'un criminel ? Un tueur en série est-il un psychopathe ? Quid de la morale ?
"La société voit dans les actes violents des manifestations du mal ou de l'immoralité. On nous dit que nous exerçons un contrôle absolu sur notre comportement, que chacun de nous est parfaitement libre de choisir de ne pas faire mal à un autre être humain. Mais ce n'est pas seulement la morale qui nous guide. La biologie aussi. Nos lobes frontaux nous aident à lier pensées et actes. A peser les conséquences de ces actes. Sans leur contrôle, nous céderions à toute pulsion violente." (p. 286)
Des réflexions de ce type rendent les thrillers de Gerritsen aussi passionnants que dérangeants, et peuvent vous poursuivre un bon moment...
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Citations et extraits (31) Voir plus Ajouter une citation
Personne ne parle des femmes [dans les récits de guerre].
Pourtant, nous savons tous qu'elles sont là, chair tendre et peau douce, et leur parfum imprègne les pages des manuels. Nous savons tous, même si nous n'en disons rien, que la sauvagerie de la guerre n'est pas confinée au champ de bataille. Lorsque le dernier soldat ennemi est tombé, c'est vers les femmes conquises que l'armée victorieuse tourne son attention.
Il en a toujours été ainsi, bien que les manuels mentionnent rarement cette réalité brutale. Les livres que j'ai lus ne parlent que de guerres éclatantes, glorieuses pour tous. [...]
C'est le dramaturge Euripide qui nous peint le sort des Troyennes, mais même lui demeure circonspect. Il ne s'attarde pas sur les détails émoustillants. Il nous raconte qu'un chef grec traîne hors du temple d'Athéna une Cassandre terrifiée mais nous laisse imaginer la suite. [...]
Quelle meilleure façon de proclamer la victoire que violer la chère et tendre de votre ennemi ? Quelle preuve plus éclatante de sa défaite et de son humiliation que le forcer à vous regarder prendre votre plaisir, encore et encore ?
(p. 256)
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- La nécrophilie, ou "amour des morts", a toujours été un des noirs secrets de l'humanité, dit le Dr Lawrence Zucker. Le mot vient du grec, mais sa pratique est avérée dès l'époque des pharaons. Une femme belle ou de haut rang qui mourait en ce temps-là n'était confiée aux embaumeurs que trois jours au moins après sa mort. Cela pour s'assurer que les hommes chargés de la préparer pour les funérailles n'abusent pas de son corps. Dans toute l'histoire, on trouve trace d'abus sexuels commis sur des morts. On dit que le roi Hérode lui-même aurait eu des rapports sexuels pendant sept ans avec sa femme morte. (p. 123)
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Un type comme moi passe sa vie à faire ce qu'il est censé faire. Il ramène sa paie à la maison. Il donne à sa gamine tout ce qu'elle veut. Il touche pas un pot-de-vin, pas un seul. Il se retrouve à cinquante-quatre balais et, vlan, son propre coeur se retourne contre lui. Je suis étendu là sur le dos à me demander à quoi ça a servi, tout ça. J'ai suivi les règles, j'ai une fille ratée qui continue à appeler papa quand elle a besoin de fric. Une femme abrutie par toutes les saloperies qu'elle peut trouver dans l'armoire à pharmacie. Je peux pas lutter contre le prince Valium. Je suis juste le gars qui lui donne un toit et paie ces foutues ordonnances. (p. 320-321)
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On nous dit que nous exerçons un contrôle absolu sur notre comportement, que chacun de nous est parfaitement libre de choisir de ne pas faire mal à un autre être humain. Mais ce n'est pas seulement la morale qui nous guide. La biologie aussi. Nos lobes frontaux nous aident à lier pensées et actes. Sans leur contrôle, nous cèderions à toute pulsion violente.
Page 265
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Les mouches voletaient [autour de la dépouille boursouflée d'une femme], emplissant le silence de leur bourdonnement avide. Hormis les cheveux blonds, peu de choses rappelaient la femme des photos, qui, d'un sourire, faisait sans doute tourner la tête des hommes. Rappel dérangeant que les bactéries et les insectes réduisent belles et laides à la lugubre égalité de la chair en décomposition. (p. 90)
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