Je lui caresse tendrement la joue, de la pommette jusqu'à la courbe pincée de sa bouche gourmande, avant de descendre vers son cou, sa clavicule, et plus bas. Ma main glisse sous le drap blanc, effleure l'un de ses seins et continue son chemin jusqu'à se poser à plat sur son cœur.
Son cœur qui – j'en suis sûr désormais – ne bat plus que pour moi.
— Je t'aime, Niña.
Avant de tomber amoureux de Gabriella, ma dépendance était déjà bel et bien là, ancrée au plus profond de moi, comme une plaie ouverte, une blessure infectée.
Quand elle riait, je riais aussi. Pas besoin de comprendre la blague. Son bonheur me redonnait juste la joie de vivre.
Quand elle pleurait, je souffrais aussi. Pas besoin de laisser mes larmes couler. Les siennes semblaient déjà sortir de moi.
Quand elle avait peur, je tremblais aussi. Debout devant elle, prêt à affronter le monstre qui l'effrayait, pas certain d'en ressortir indemne.
Là où naît la création meurt la créature.
Mais je n'ai pas l'amour altruiste, soupiré-je. Et je ne te laisserai pas prendre de moi seulement les morceaux qui t'arrangent. Si tu me veux comme je te veux, si tu m'aimes comme je t'aime, alors tu m'accepteras comme je t'accepterai si seulement tu m'en donnais la chance : totalement, sans demi-mesure, pour le meilleur et pour le pire. Parce qu'en amour, l'extrême est ma seule vérité, l'unique folie que je ne veux pas renier. Même pas pour toi, mi vida.
Parfois, il n'y a que les vérités les plus simples et évidentes qui parviennent à justifier l'injustifiable.
-Gabriel
Prends ta peur en main et dompte-la jusqu'à ce qu'elle te guide au lieu de t'entraver. [...] Pleure quand tundois pleurer, crie quand tu as besoin de hurler, aimes de toutes tes forces, même si ça fait mal.
-Sergio
Nos faiblesses sont parfois le prix à payer pour conserver notre humanité.
-Gabriella
L'unique parole de menteur porte en elle l'écho d'un millier de sons trompeurs.
-Gabriella
Il n'y a rien à bâtir sur un bonheur brisé, à part les ruines de ce que l'on aurait pu être si on avait fait l'effort de mettre de cœur en danger.
-Gabriella
Les monstres tels qu’ils sont décrits dans les livres n’existent peut-être pas, mais j’ai appris à la dure que les hommes surpassaient très largement leur cruauté. C’est logique, dans le fond. Puisqu’ils s’inspirent de nous, ils nous ressemblent. (p. 230)