L'auteur,
Jacques-Philippe Giboury, rédige en 1840 cette fresque historique.
Juriste, passionné d'histoire, il a particulièrement travaillé dans les bibliothèques et dans les archives pour ce roman.
Rédigé à la première personne, comme une autobiographie, des mémoires posthumes, ce livre nous fait vivre de l'été 1793 à l'été 1794, la Révolution du côté des Royalistes.
Mathieu de Villeborne, un gentilhomme vendéen et attaché au royalisme, part à
Paris à l'été 1793 pour retrouver le chevalier de Rougeville afin de rejoindre un complot qui vise à faire évader
Marie-Antoinette de la Conciergerie : cet évènement dit "la conspiration ou le complot de l'oeillet" (des messages secrets cachés dans des oeillets informaient la reine de cette tentative) a réellement été éventé.
Le titre "
La reine de paille" fait référence à cette tentative de remplacer la reine, par une jeune femme déguisée en veuve,
la reine de paille.
Après l'échec de ce complot, il rejoint les armées vendéennes où il assiste à la Virée de Galerne et les défaites des armées royales au Mans et à Savenay.
Une superbe fresque historique, aux temps forts, comme ceux de la tentative d'évasion de la reine à la Conciergerie", la profanation des sépultures royales de la Basilique de Saint-Denis, et la fin des guerres de Vendée.
J'ai regretté la longue description des sépultures royales (plus de 90 pages) mais qui s'explique car l'auteur a été membre du Mémorial de France à Saint-Denis.
Un livre du 19e siècle, partisan du royalisme et hostile à la République, nous offre tout de même de belles descriptions.
Ce roman m'a rappelé "Le Chevalier de Maion-rouge" de Dumas, publié en 1846, et à "
Quatre-vingt-treize" de
Victor Hugo, paru en 1874 : des descriptions précises, un récit épique, des personnages passionnés.