Quand l'amour vous fait signe, suivez-le, bien que ses chemins soient raides et ardus.
Et quand il vous enveloppe de ses ailes, cédez-lui, même si l'épée cachée dans ses pennes vous blesse.
Et quand il vous parle, croyez en lui, même si sa voix brise vos rêves comme le vent du nord dévastant un jardin.
Et la beauté n' est pas la satisfaction d' un besoin mais la recherche d' une extase .Elle n'est ni une bouche assoiffée ni des mains tendues ,mais plutôt un cœur embrasé et une âme envoûtée.
Comment partir en paix et sans souffrance ? Non, ce n’est pas sans une blessure à l’âme que je quitterai cette cité.
Longs auront été les jours de douleur que j’ai passés entre ses murs, longues mes nuits de solitude. Et qui peut, sans regret, s’arracher à sa douleur et à sa solitude ?
Trop nombreux sont les fragments de mon âme que j’ai dispersés dans ces rues, et je ne peux m’en détacher sans que cela me pèse et me fasse souffrir.
En ce jour, ce n’est pas un vêtement dont je me défais, mais une peau que j’arrache de mes propres mains.
Ce n’est pas non plus une pensée que je laisse derrière moi, mais un cœur que la faim et la soif ont adouci.
Vous dites souvent: "je voudrais donner, mais seulement à ceux qui le méritent ". Les arbres de votre verger ne parlent pas ainsi, pas plus que les troupeaux de vos prairies.
Ils donnent pour vivre, car conserver c'est périr.
Que le meilleur de vous-mêmes soit pour vos amis .
En vérité la soif de confort tue l’ardeur de l’âme, et suit alors ses funérailles en ricanant.
Et je vous dis en effet que la vie n'est qu'une obscurité s'il manque la pulsion,
Et toute pulsion est aveugle s'il manque la connaissance,
Et toute connaissance est futile s'il manque le travail,
Et tout travail est vain s'il manque l'amour;
Quand vous travaillez avec amour vous vous reliez à vous-mêmes à autrui et à Dieu.
Vous vous plaisez à édicter des lois,
Mais vous vous plaisez encore plus à les tourner.
Comme des enfants qui jouent avec application à bâtir des châteaux de sable au bord de l'océan et les détruisent ensuite en riant.
"Car le moi est une mer sans limites que l'on ne peut jauger."
Vous priez dans la détresse et dans le besoin ; que ne priez-vous aussi dans la plénitude de la joie et dans les jours d’abondance ?
Car qu’est-ce que la prière sinon l’expansion de votre être dans l’éther vivant ?