De même que l’amour vous couronne, il vous crucifiera. De même que vous lui devez de croitre, vous lui devrez d’être élagué.
De même qu’il s’élève jusqu’à votre hauteur et caresse vos branches les plus délicates qui frémissent au soleil, il descendra jusqu’à vos racines et les secouera là où elles s’accrochent à la terre.
Comme des gerbes de blé, il vous assemble en lui, il vous bat pour vous dénuder, il vous passe au tamis pour vous libérer de votre bale, il vous passe au moulin jusqu’à vous blanchir, il vous pétrit jusqu’à vous rendre malléable ; alors il vous livre à son feu sacré, afin de faire de vous le pain sacré du festin sacré de Dieu.
Toutes ces choses, l’amour les fera en vous afin que vous puissiez connaitre les secrets de votre cœur et, les connaissant, devenir une parcelle du cœur de la Vie.
Et si vous voulez connaître Dieu, ne soyez pas un déchiffreur d'énigmes.
Regardez plutôt autour de vous et vous Le verrez qui s'ébat avec vos enfants.
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Vous le verrez qui sourit dans les fleurs, puis se lève, et agite Ses mains dans les arbres.
Je ne fais pour vous que mettre en mots ce que vous-mêmes connaissez en pensée.
Et qu’est-ce que la connaissance par le mot sinon l’ombre de la connaissance sans le mot ?
Vos pensées et mes mots sont les ondes d’une mémoire scellée qui consigne nos hiers,
Et les jours anciens, alors que la terre ne connaissait ni elle ni nous,
Et les nuits, alors que la terre tournait dans le chaos.
Que ne pouvez-vous vivre du parfum de la terre et, comme un épiphyte, vous nourrir de lumière.
Et plus souvent encore le condamné porte le fardeau pour l’innocent et l’irréprochable. Vous ne pouvez pas séparer le juste de l’injuste et le bon du méchant ; car ils se tiennent ensemble face au soleil, tout comme le fil noir et le fil blanc sont tissés ensemble. Et si le fil noir se rompt, le tisserand examinera tout le tissu, et il examinera aussi son métier.
Lorsque vous travaillez, vous êtes une flûte au cœur de laquelle le murmure des heures se change en musique. Qui de vous se voudrait roseau, muet et silencieux, quand tout chante à l’unisson ?
Si l’heure est vraiment venue de lever ma lanterne, ce n’est pas ma flamme qui brûlera. Vide et ténébreuse, je lèverai ma lanterne. Et le gardien de la nuit l’emplira d’huile, et il l’allumera aussi.
Aujourd'hui n'est que la mémoire d'hier, et demain le rêve d'aujourd'hui.
Il est excellent d' avoir donné lors qu' on vous le demandait mais il est mieux de donner parce qu' on a compris qu' il serait bon de le faire ,sans qu' on ne vous demande rien .
Personne ne peut vous révéler autre chose que ce qui repose déjà, à moitié endormi, dans le commencement de votre savoir.