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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Merci Excellente série bien documentée et des personnages et situations qui sont l'oeuvre d'un artiste hors pair … je parlerai d' »oeuvre dessinée » Bravo
Cette oeuvre me fait penser à Mon Traître de Alary d'après le roman de Chalendon … je conseille particulièrement
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Il est difficile de produire autre chose qu'un long cortège de louanges pour ce premier tome du parcours de Mattéo à travers la première moitié du XXè siècle. le premier tome démarre en 1914, le 5è boucle tout en 1940. Je ne dévoile rien, la série est close.

Tant au niveau du dessin qu'au niveau du scénario et des ressources historiques, on ne peut être que séduit. Pourtant, les ingrédients du récit sont assez connus, 1914, la guerre se prépare. Mattéo est un Espagnol, il vit avec sa mère sur une exploitation viticole. le proprio utilise abondamment cette main d'oeuvre corvéable et silencieuse. le fils des de Brignac choisira l'aviation, c'est prestigieux, classe, aristo. Les amis de Mattéo seront fantassins à ramper dans la boue et les morceaux de corps.

Mattéo, il aimerait s'engager, pour briller aux yeux de Juliette... Shakespeare aurait pu le lui dire... Mattéo et Juliette, pas besoin d'un balcon pour savoir que cela ne peut pas marcher.

Le lent cortège de l'Histoire va dérouler son lot de misère et de viscères. Que doit faire un immigré pour être accepté? Doit-il être plus français qu'un Français? Beaucoup semblent le penser. Voilà un sujet qui résonne amèrement fort aujourd'hui.

Je remets une couche de louanges sur le dessin et la mise en couleurs. C'est de l'art à ce niveau.
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Mattéo, enfant d'immigrés espagnols vivant à Collioure, jeune et amoureux, songe à son avenir lorsqu'en 1914, la guerre éclate. Étranger, il n'est pas tenu à la mobilisation. le débat sur "s'engager ou pas" l'occupe un bon moment : sa mère est contre, évidemment, en mémoire des pacifistes de sa famille. Il va pourtant revêtir l'uniforme et découvrir alors l'atroce réalité des tranchées.
Des illustrations de grand talent, pleines de finesse et de réalisme, une évocation puissante des horreurs de la guerre, mais une intrigue amoureuse un peu mièvre qui m'a moins plu.
Challenge Bande dessinée 2023
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Fils d'espagnol anarchiste qui a disparu en mer, Mattéo vit en France, près de Collioure, avec sa mère, se pâmant pour Juliette, la fille adoptive des notables de la région, espérant un jour devenir celui qu'elle épousera malgré les obstacles sociaux qui les séparent.
Le jour où les hommes sont mobilisés pour la guerre, le jeune homme, parce qu'espagnol, reste à quai, mais choisira d'aller contre les idéaux paternels en s'engageant pour la France. Il partira donc, pour Juliette, dans les tranchées, et il en reviendra profondément métamorphosé...

A travers l'histoire de Mattéo, servie par un trait et des tons réalistes, très fins, comme je les apprécie, Jean-Pierre Gibrat nous raconte l'Histoire de la Première Guerre Mondiale, du moins ses premiers temps, dans un mélange historique et romanesque tout à fait bienvenu, qui donne un peu d'humanité à une période qui n'en a guère, sans pour autant laisser de côté la monstruosité de la guerre et du sort réservé aux premières lignes, dans les tranchées.

Il nous dépeint un protagoniste plus complexe qu'il n'y paraît, qui s'étoffe et s'endurcit au fil des épreuves, qui fait son apprentissage de la vie dans la violence la plus extrême, comme nombre d'autres jeunes hommes de son époque.

Un premier tome que j'ai beaucoup apprécié, qui m'a donné envie de poursuivre ma lecture de l'histoire de Mattéo.
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Mattéo, d'origine espagnole, vit avec sa mère près de Collioure. Il est amoureux de Juliette qui joue avec ses sentiments. La première guerre mondiale éclate et il s'engage alors qu'il est étranger en espérant briller auprès de Juliette. L'histoire est assez classique (trio et dépit amoureux, horreurs de la guerre) mais j'ai apprécié le ton pris par l'auteur, un brin sarcastique parfois. Les dessins et couleurs sont très agréables même si je trouve les visages féminins des jeunes filles trop parfaits, moins réussis que les visages masculins.
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J'ai mis du temps à me lancer. Gibrat fait partie de ces dessinateurs de bande dessinée qui m'agacent un peu parce que ces personnages sont tous beaux et parce qu'en plus les jeunes femmes ont toutes les mêmes traits, comme s'il n'y avait qu'une seule façon d'être belle. C'est dommage quand on maitrise le dessin aussi bien.
Bon, passé ce petit bémol, la série Mathéo est passionnante. Habituellement je n'aime pas les fictions historiques parce qu'elles servent trop souvent de prétexte à raconter des histoires un peu planplan. Ici j'ai la sensation que c'est plutôt l'inverse, c'est l'histoire d'amour entre Mathéo et une femme qui ne l'aime pas qui sert à retracer les différents évènements du XXe siècle. Tout est une question d'équilibre, et Gibrat je trouve sait bien le doser !
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Superbe ouvrage de par son réalisme, la beauté des dessins, la justesse de son ton.
J'aime les belles phrases et même si j'ai apprécié certains passages, le langage cru et simple, réaliste en somme, m'a parfois laissée sur ma faim. Mais comment oserais-je le reprocher à l'auteur ? C'est un parti pris et il est plus que justifié pour donner de la profondeur et une réelle impression de vie, la vie véritable, parfois sublime, souvent laide et basique, un enchaînement de vicissitudes humaines, et la mort qui nous attend à chaque coin de rue, nous prend ou nous fait une fleur.
Un très bel ouvrage à mettre entre bien des mains.
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Quelle merveille que ces cinq tomes !
Comment apprendre l'histoire avec plaisir : la première guerre mondiale, la révolution russe, le Front populaire, la guerre d'Espagne. J'ai eu l'impression de comprendre l'aspect humain de ces conflits, pourtant narrés sans aucune date de bataille ni lieu de victoire. Juste au moyen des destins fracassés de ces personnages, dessinés de main de maitre par Jean-Pierre Gibrat.
Seul petit bémol, j'ai eu du mal à reconnaitre certains personnages au fil des pages, ils se ressemblent un peu trop pour mon regard. Heureusement, les femmes peuvent être blondes ou brunes ! Et surtout, d'une beauté toute en simplicité.
Certaines planches de la série pourraient être agrandies, et devenir de magnifiques illustrations murales.
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C'est vrai qu'on se dit qu'il est bien bête ce fier Mattéo de partir à la grande guerre pour épater sa Juliette qui a le coeur qui balance pour un autre homme issu d'une famille bourgeoise. Pourtant, avec un père antimilitariste et anarchiste qui a dû fuir l'Espagne, cela aurait dû le conduire à y réfléchir à deux fois. Même son ami qui revient estropié du front ne le fera pas changer d'avis. Il va vite déchanter notre Mattéo au fin fond des tranchées qui enterrent ses dernières illusions ! On nous promet une épopée époustouflante sur fond de passion romantique.

Ce 1er tome réussit parfaitement à faire son effet car nous avons deux personnages qui d'un premier abord ne sont pas fait pour s'aimer mutuellement. En effet, le beau et vulnérable Mattéo vit seul avec sa mère après la mort de son père braconnier disparu en mer. Juliette est une ravissante jeune fille issue d'un milieu plus aisée qui est vêtue de belles robes jetant un érotisme troublant.

L'auteur Jean-Pierre Gibrat possède une auréole particulière dans le monde de la bande dessinée depuis ses deux chefs d'oeuvre que sont le Sursis et le Vol du Corbeau. Ce n'est pas un auteur très prolifique. du coup, ses productions sont très attendues par les nombreux fans. Graphiquement, c'est que du bonheur ! Une parfaite maîtrise des aquarelles ! Une colorisation qui sublime nos émotions. Il y a de la spontanéité dans son trait qui en fait oublier les petits défauts. Ce dessin est quasi-magnifique ! L'auteur parvient à conférer à ses personnages une véritable force tourmentée.

Je suivrai avec délectation les aventures guerrières de ce coeur perdu. La fin de ce premier tome nous promet une suite bien mouvementée. Et cette suite se produit dans un cadre qu'on n'attendait pas à savoir celui de la Révolution Rouge qui s'abat sur la Russie tsariste alors que l'Occident est toujours en proie à une horrible guerre de tranchée. On est totalement pris par l'ambiance de cette révolution jusque dans son idéologie et ses premières contradictions.
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Toujours dans ma quête de découverte de nouvel auteur et nouvelle lecture graphique, je me suis lancée dans la saga Mattéo, série terminée (?) en 5 tomes, écrite et mise en image par Jean-Pierre Gibrat qui est loin d'être un débutant.

Son récit se déroule dans un premier temps pendant les premières années de la Première Guerre Mondiale où on suit le destin d'un jeune Espagnol qui vit en France. Son père disparu était un pacifiste, c'est donc à reculons qu'il entre dans cette guerre, mais l'amour l'oblige à y prendre part à l'encontre de ses convictions. On découvre alors de l'intérieur la dure vie d'un soldat au front et tout ce que cela implique.

J'ai de suite beaucoup aimé le graphisme de Gibrat. Son héros a un visage taillé à la serpe. Ses décors sont soignés et détaillés rendant le récit encore plus immersif. Mais surtout sa colorisation qui a des airs de peinture à l'eau est à tomber ! Cela donne une dimension poétique et mélancolique à ce titre pourtant très dur. Je suis fan.

Je suis plus réservée pour ce qui est de l'histoire et des personnages. J'ai aimé le héros Mattéo que l'auteur caractérise très bien. On sent le jeune homme influençable en lui, influençable par sa famille et par la fille qu'il aime. Ce côté jeune chien fougueux m'a émue. Par contre, j'ai trouvé les personnages féminins forts peu aimables, que ce soit sa dulcinée qui se joue de lui, ou sa mère qui cherche à lui imposer sa façon de penser. Seules les dernières pages m'ont apprécier celle-ci, révélant tous les drames qui se jouent en elle. A l'inverse, j'ai trouvé les personnages masculins plutôt bien campés amis ou "ennemis". L'auteur utilise certes de grosses ficelles pour les caractériser mais c'est très efficace, que ce soit pour son ami Paulin ou ses camarades du front. le seul problème, c'est que dans l'ensemble on passe très (trop?) vite sur chacun et qu'on n'a pas bien le temps de s'y attacher. C'est dommage.

En effet, l'intérêt ne vient au final pas des personnages mais plus des aventures qu'ils vivent. D'habitude ça m'empêche d'entrer dans l'histoire mais étrangement ce ne fut pas le cas ici. Il faut dire que celle-ci est tellement âpre, tellement dure, mais tellement nécessaire que cela change tout. En effet, j'ai vraiment apprécié de suivre les brefs moments avant la guerre, puis l'annonce de celle-ci et de la mobilisation depuis un petit village de campagne. On y retrouve des éléments connus depuis longtemps comme ce départ "la fleur au fusil" dont on parle dans tous les manuels, mais on voit également la réaction des villageois face à ceux qui ne sont pas partis justement et leur tristesse de plus en plus palpable à l'annonce des disparitions. C'est simple mais efficace et plein d'émotion. Puis vient le temps de se rendre au front et alors la violence crue et barbare ainsi que l'injustice de certaines situations nous sautent aux yeux. On a vraiment le sentiment de les vivre de l'intérieur et c'est le gros plus du titre qui m'a donné envie de découvrir la suite, car il en faut du talent pour me faire aimer ça, à moi qui n'aime pas les récits de guerre.

Enfin dernier point que souhaitais saluer, l'auteur a une très belle plume. Il joue énormément sur les mots. Il aime placer la bonne petite phrase au bon moment. Il a un humour grinçant qui me parle et j'ai beaucoup ri alors que le sujet ne s'y prêtait pas. C'est vraiment savoureux. On y sent ainsi une critique appuyée de cette époque et du comportement de certains qu'il fait bon de continuer à dénoncer.

Ainsi, ma découverte de Jean-Pierre Gibrat fut une franche réussite alors que pourtant l'univers de Mattéo n'était pas forcément de ceux qui me parlaient le plus. J'ai beaucoup aimé sa verve et sa patte graphique ainsi que son talent de conteur. Je compte donc poursuivre ma découverte de ce titre et de son oeuvre en général.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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