AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Comte Zéro (11)

Ils flanquèrent un pistard aux trousses de Turner , dans les vieilles rue de Delhi , calé sur ses phéronomes et sa couleur de cheveux . Il le rattrapa dans une rue nommée Chandni Chauk et se précipita vers sa BMW de location à travers une forêt de jambes nues et brunes et de pneus de vélo-pousse . En son coeur : un kilo d'héxogène recristalisé et de TNT en paillettes .
Il ne le vit pas venir . Sa dernière image de l'Inde devait être la façade en stuc d'un batiment nommé l'hôtel Khush-oil .
Commenter  J’apprécie          110
« On sait quoi ? » demanda Bobby.
Chaque fois qu’il répétait son histoire, il avait de moins en moins l’impression d’être un wilson. Au contraire, il se sentait important.
« Pas toi, trou du cul, dit le Finlandais avec lassitude. Lui. Le pratiquant du vaudou. Il est au courant. Il sait que ça a changé. Depuis un bail. Je suis dans les affaires depuis toujours. Avant la guerre, avant la matrice, en tous cas avant que les gens ne connaissent son existence. » Il regardait Bobby, désormais. « J’ai une paire de chaussures plus vieille que toi, alors qu’est-ce que tu pourrais y piger ? Les cow-boys existent depuis que l’informatique existe. On a construit les premiers ordinateurs pour craquer la glace allemande. Tu piges ? Les déchiffreurs de code. Il y avait donc de la glace avant les ordinateurs, en quelque sorte. »
Commenter  J’apprécie          50
Il regarda l’heure sur l’horloge Coke du kiosque. Sa mère devait être rentrée de Boston, désormais, forcément, sans quoi elle manquerait une de ses séries préférées. Un nouveau trou dans la tête. Elle était folle, de toute façon, il ne s’agissait pas d’un problème dû à la prise installée avant la naissance de son fils, mais elle se plaignait depuis des années de parasites, de défauts de résolution et de contamination sensorielle, et elle avait fini par économiser assez de crédits pour se rendre à Boston en vue d’un remplacement au rabais. Dans le genre d’endroits où l’on n’avait même pas besoin d’un rendez-vous pour une opération. On se pointait et ils vous prenaient direct... Il savait comment elle était, ça oui, à peine la porte passée avec une bouteille sous le bras, sans même retirer son manteau, elle fonçait se brancher au Hitachi et se vidait le cerveau avec ses séries pendant six heures d’affilée. Ses yeux restaient dans le vague et parfois, s’il s’agissait d’un très bon épisode, elle bavait un peu. Toutes les vingt minutes, elle parvenait à se rappeler de boire une petite gorgée de sa bouteille.
Elle avait toujours été comme ça, pour autant qu’il s’en souvienne, et n’avait cessé de s’enfoncer un peu plus dans sa demi-douzaine de merdes synthétiques, fantasmes stimstim à suivre dont Bobby avait entendu parler toute son existence. Il avait encore la sensation désagréable que certains des personnages dont elle lui racontait la vie étaient des parents à lui, des oncles et des tantes charmants et fortunés qui débarqueraient peut-être un jour si seulement il ne se comportait pas autant comme une merde.
Commenter  J’apprécie          40
Vos histoires de cœur m’ont touché, Marly. Je vous envie l’harmonie charnelle qui les fait naître.
Commenter  J’apprécie          40
COUNT ZERO INTERRUPT OU INTERRUPTION PROVOQUÉE PAR UN ZÉRO : dès réception d'une commande, décrémenter le compteur à zéro.
Commenter  J’apprécie          30
Une serviette autour des épaules, dégoulinant, il emprunta l’étroit couloir jusqu’à sa chambre, un minuscule espace triangulaire tout au bout de l’appartement. Sa console d’holoporn s’alluma à son arrivée et une demi-douzaine de filles souriantes le regardèrent avec une joie non dissimulée. Elles semblaient situées par-delà les murs, dans des panoramas brumeux d’espace bleu pâle, leurs dents blanches et leurs jeunes corps fermes brillant comme des néons. Deux d’entre elles s’avancèrent et commencèrent à se toucher.
« Arrêtez », dit-il.
La console de projection s’éteignit aussitôt ; les filles fantasmes disparurent. L’appareil avait autrefois appartenu au grand frère de Ling Warren ; les cheveux et les vêtements des femmes étaient datés et plutôt ridicules. On pouvait leur parler et leur demander de se faire des choses toutes seules ou bien à plusieurs. Bobby se rappelait qu’à treize ans, il était amoureux de Brandi, celle avec le pantalon de latex bleu. Désormais, il aimait surtout les projections pour la sensation illusoire d’espace qu’elles offraient dans la chambre de fortune.
Commenter  J’apprécie          20
« Nous savons qu’elle est venue te voir », dit le plus baraqué en croisant doucement les jambes. Il lissa un pli de son pantalon et Bobby aperçut l’éclat d’une machette dorée. « Nous sommes au courant, tu comprends ?
- D’après Deux-par-jour, c’était ta première plongée, dit l’autre. C’est vrai ? »
Bobby acquiesça.
« Alors, tu as été désigné par Legba, affirma l’homme en retirant ses lunettes vides, pour rencontrer Vyèj Mirak. »
Il sourit.
Bobby avait de nouveau la bouche ouverte.
« Legba, poursuivit l’homme, maître des routes et des chemins, le loa de la communication… »
Deux-par-jour écrasa sa cigarette sur le bois abîme et Bobby remarqua que sa main tremblait.
Commenter  J’apprécie          10
A New Delhi, Turner se retrouva poursuivi par un limier-explosif réglé sur ses phéromones et sa couleur de cheveux. L’engin le rattrapa dans une rue nommée Chandni Chowk et se rua sur sa BMW de location à travers une forêt de jambes nues brunes et de pneus de cyclo-pousse. Il embarquait un kilogramme d’hexogène recristallisé et de paillettes de TNT.
Commenter  J’apprécie          10
— Mais vous avez bien quelqu'un ? Un homme à retrouver ?
— Une femme, si vous voulez tout savoir, dit-elle. [...] (Elle le lorgna, les yeux plissés.) On a un gosse, aussi. À nous. C'est elle qui l'a porté.
— Ligation d'ADN ?
Elle acquiesça.
— C'est pas donné, observa-t-il.
— Tu l'as dit ; j'serais pas s'il fallait pas terminer de régler la note. Mais elle est magnifique.
— Ta femme ?
— Notre gosse.
Commenter  J’apprécie          10
Celui-ci sourit d'un air doux et ahuri, et l'intelligence qui avait affleuré en lui disparut de nouveau, comme une créature aquatique qui plongerait avec aisance dans une mer calme de stupidité caniculaire.
Commenter  J’apprécie          00






    Lecteurs (511) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Les plus grands classiques de la science-fiction

    Qui a écrit 1984

    George Orwell
    Aldous Huxley
    H.G. Wells
    Pierre Boulle

    10 questions
    4895 lecteurs ont répondu
    Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

    {* *}