C'est le huitième roman de
Karine Giebel et c'est aussi ma huitième lecture de cette autrice. Elle est très controversée en tant qu'autrice. Il y a ceux qui n'aime pas et ceux qui adore. Je fais partie de ceux qui adorent
Karine Giebel, et ce livre est encore une fois là pour me le rappeler.
J'aime cette autrice, son écriture fluide, la noirceur qu'elle arrive à distiller tout au long de son roman, et l'intrique qu'elle manie à la perfection.
C'est un roman très immersif.
Karine Giebel nous décrit la fuite de deux personnages forts, une fuite en avant sans fin. Les raisons n'en sont pas les mêmes mais cette fuite emportent les deux personnages principaux vers leurs destins tout en renforçant une amitié qui devient indéfectible mais qui les emporte dans une chute sans fin. C'est un roman très noir, très dur, sans la moindre concession. Rien ne nous est épargné, les méchants sont très méchants.
Elle dénonce divers trafics : drogue, prostitution mais surtout, et j'ai trouvé très bien qu'elle le dénonce, le trafic des déchets vers les pays pauvres d'Afrique notamment. Une véritable plaie pour les habitants de ces pays qui connaissent déjà tant de difficultés, un scandale pour nos pays industrialisés qui les prennent pour de véritables poubelles qui sèment la mort impunément.
Quand on sait que ce roman est basé sur des faits réels, ça fait froid dans le dos.
Un très bon moment de lecture pour moi, je vais continuer de découvrir l'oeuvre de cette autrice qui m'intéresse décidément beaucoup.