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EAN : 9782265085954
489 pages
Fleuve Editions (12/11/2009)
4.1/5   1504 notes
Résumé :
L'Ancolie est une fleur aussi belle que toxique. Belle, à l'image de certains souvenirs. Toxique, à l'image de certains regrets.
L'Ancolie, c'est aussi le nom d'un chalet perdu en pleine montagne.
C'est là que vit Vincent, un homme seul et meurtri. Rejetant son passé et redoutant son avenir, il préfère vivre dans le présent. Une existence éprise de liberté qu'il consacre entièrement à sa passion pour la montagne et à son métier de guide.
Jusqu'a... >Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (292) Voir plus Ajouter une critique
4,1

sur 1504 notes
Avant même de commencer ce roman, je savais qu'il allait me plaire.
Déjà parce qu'il est écrit par une grande dame que j'admire tant, et aussi parce que ce thriller se passe en montagne.
Les paysages glacés offrent toujours une ambiance très particulière que j'aime beaucoup et qui est synonyme de dépaysement, d'isolement et de secrets bien cachés.

C'est dans un somptueux décor au coeur des Alpes que l'auteure nous entraîne.
Une enquête clandestine est menée par deux personnages principaux, Servane et Vincent, suite à une mort accidentelle qu'ils soupçonnent d'être un meurtre.
Vincent, guide chevronné de la région et Servane, jeune recrue de la gendarmerie vont former un duo attachant qui restera dans mes souvenirs.

Parmi la bibliographie de l'auteure, je qualifierais ce thriller comme l'un des plus « gentillet ». Je le situe un peu dans la même lignée que de force.
Car nous savons bien que lorsque Giebel veut mettre le paquet question horreur, elle y va! Il n'y a qu'à lire son dernier roman Toutes blessent la dernière tue, ou Purgatoire des innocents pour le savoir.
Ici, je vous rassure, point de supplices à supporter. Les âmes sensibles peuvent lire cette histoire sans problème.

Dans ce roman, j'ai trouvé que Giebel se focalise plus sur la sensibilité de ses personnages. Il est surtout question d'amour, de trahison, d'amitié, de pouvoir et de corruption.
L'enquête est captivante. le suspense est présent et le mystère grandit au fil des pages.
Les descriptions des paysages et de la nature lors des randonnées sont splendides.
Dans cette histoire, certains faits m'ont ébahis et d'autres moins.

De la part de Giebel, je ne suis pas surprise par la finalité de l'histoire, mais je n'en dirai pas plus.

Un bon thriller plus sage qu'à l'accoutumée, que je conseille aux lecteurs qui voudraient découvrir l'auteure mais qui craignent de suffoquer sous son habituelle plume sombre.
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Ce polar de Karine Giébel n'échappe pas à la règle, et si j'osais, je dirais que c'est une tuerie! Totalement addictif (les 600 pages qui ont défilé en une journée vous laisse chancelant(e), la boule au ventre, ému(e) aux larmes, après avoir décliné une palette complète d'émotion.

D'emblée les personnages savent vous apprivoiser, juste assez atypiques pour vous conquérir. D'ailleurs Vincent, guide de montagne expérimenté, est séducteur qui multiplie les aventures d'une nuit depuis que la femme de sa vie l'a quitté en laissant un laconique message sur son ordinateur. Lorsque Pierre son ami de toujours est découvert mort dans un ravin, la thèse de l'accident ne lui semble pas plausible. Entre en scène le deuxième personnage central, Servane une jeune gendarme, et ces deux-là que tout sépare, vont se lancer dans une enquête périlleuse : faire la lumière sur les secrets qui hantent la vallée.


L'intrigue est savamment menée, aucune longueur, pas une ligne inutile. Servane et Vincent nous révèlent peu à peu les fantômes qui peuplent leurs cauchemars tout en menant une enquête qui dérange (et les conséquences de leur curiosité ne vont pas apaiser leurs nuits).

L'intensité dramatique est croissante pour aboutir à une scène quasi-finale extrêmement palpitante, avec une impression de ne pas pouvoir lire assez vite, mais obligée de tout de même de se concentrer pour me rien rater…

L'amoureux de la montagne s'y retrouve sûrement et pour le lecteur plus habitué au ressac des vagues, cela donnerait envie d'aller s'équiper de bonnes chaussures de marche pour s'initier à cette joie simple d'admirer ce paysage grandiose.
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Karine Giebel ne soulignera jamais trop des dangers du téléphone mobile !
- se pencher pour rattraper un portable tombé au sol peut créer un déséquilibre mortel.
- laisser en héritage, à sa conjointe, les messages laissés sur son répondeur par une maitresse peut déclencher une vengeance redoutable.

Ce double constat donne à la romancière une amorce de scénario qui nous emmène vers les sommets alpestres dans une spirale vertigineuse de confessions et de révélations, parfois invraisemblables, mais addictives, car je reconnais qu'il est impossible de laisser cet ouvrage une fois passées les trop longues cent premières pages.

Mais arrivé au terme de cette découverte, j'avoue une certaine déception, car l'intrigue a de réelles lenteurs, le style irrégulier alterne de jolies descriptions touristiques et des dialogues mièvres, et enfin et surtout aucun des acteurs ne suscite la moindre sympathie durable.

Vincent est successivement pitoyable et violent, Servane immature et attachante et les autres individus finissent par révéler leurs lâchetés et leurs magouilles criminelles. Il n'y a pas un pour racheter l'autre et cette atmosphère finit par devenir irrespirable.

Manifestement ce roman n'est pas fait pour moi et ce qui m'inquiète c'est que son décor de magouilles décrit peut être le monde vers lequel certains de nos élus marchent cyniquement.
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Je ne compte plus le nombre de fois où j'ai lu une critique positive d'un roman de Karine Giebel, le moins que l'on puisse dire c'est que cette auteure est appréciée sur Babelio, suffisamment pour finir par me rendre très curieux. Je lis très peu de roman policier ou thriller mais je vais néanmoins lire d'autres livres de cette auteure car j'ai beaucoup aimé ma première lecture de celle-ci.

Je ne voulais pas commencer par un récit trop dur pour découvrir cette auteure et en lisant les avis de Saiwhisper je me suis dit que celui-ci ferait parfaitement l'affaire. Je pense que j'ai bien fait. J'ai passé un très agréable moment de lecture.

Karine Giebel prend son temps, elle pose le cadre, le décor, il contribue indéniablement au charme de ce roman, à son ambiance. La montagne, belle et dangereuse. Un décor sublime qui donne envie de découvrir la région à son tour. Elle prend le temps de poser ses personnages. Vincent et Servane, un duo improbable, un duo attachant. Elle prend le temps aussi de poser son intrigue pas à pas.

Page après page, elle embarque son lecteur dans son histoire jusqu'au moment où mettre en pause sa lecture devient difficile, jusqu'au moment où l'idée même de lâcher le roman pour aller se coucher devient illusoire, seul compte les pages qui défilent pour connaître la fin de l'histoire.

Karine Giebel m'a complètement embarqué, j'ai pris un grand bol d'air en montagne. J'ai été touché par les personnages de Vincent et de Servane, j'ai été peu à peu happé par cette intrigue dont je n'ai pour ma part pas deviné la fin pourtant si logique.

Cette première lecture fut donc concluante, je lirai d'autres romans de l'auteure mais en prenant soin des titres et du moment ayant compris que certains romans de celle-ci s'avèrent particulièrement éprouvants.
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Jusqu'à ce que la mort nous unisse... ou bien jusqu'à ce que le ras-le-bol nous saisisse ? Un peu des deux pour moi, qui ai moyennement apprécié cette deuxième lecture de Karine Giebel, après le magistral Juste une ombre.

Ici, on est à la montagne, juste à côté du Parc du Mercantour, avec Vincent, guide solide et fort, amoureux de son coin de nature côté pile et homme cabossé par la vie côté face. Il a plutôt la poisse ces derniers temps, entre sa femme partie avec un touriste (parisien, qui plus est !) il y a 5 ans et les morts qui fleurissent tout à coup autour de lui. Alors il décide de mener l'enquête, avec Servane l'improbable gendarmette qui a peur des araignées mais est siiii courageuse et siiii touchante par ailleurs...

Pas besoin que j'en dise plus pour que vous compreniez que j'ai été gênée par la légère mièvrerie de l'histoire et à certains moments du style, et par les personnalités assez caricaturales de tous les héros, les bons, les méchants et les moyens. L'autre problème, c'est que j'ai deviné pas mal de rebondissements bien avant qu'ils aient lieu, tellement les ficelles sont grosses...

Cela dit, la lecture est plutôt prenante, pas désagréable du tout et donne très envie de fuir les magouilles, mesquineries et autres histoires sordides des humains en partant en randonnée vers le Lac d'Allos !
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Citations et extraits (180) Voir plus Ajouter une citation
Elle mordit à pleines dents dans son sandwich, les yeux prisonniers du lac.
Le bleu perdu dans le bleu, pensa Vincent.
Il détaillait son profil délicat et la trouvait jolie.
Chaque jour plus jolie.
Elle s'épanouissait ici comme une de ces fleurs d'altitude. Le reflet de l'eau dans ses yeux avait quelque chose de féerique. Ses cheveux si clairs, capables d'emprisonner puis de restituer la lumière, sa peau d'une blancheur immaculée... Elle n'était pas de celles que l'on trouve belles au premier regard. Il fallait s'attarder sur chaque détail de son visage. Sur chaque courbe de son corps. Sur le ton un peu grave de sa voix et l'éclat de son rire.
Mais non, il ne fallait pas.
Vincent tourna la tête et plongea à son tour dans les eaux glacées du lac. Pour éteindre le feu dans son regard.
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Tout ça parce qu'il l'aimait. Vraiment. Qu'il avait envie d'elle chaque fois qu'il la voyait et même quand il ne la voyait pas. Qu'il était triste quand elle s'éloignait, qu'elle lui manquait dès qu'elle passait la porte.
Tout ça parce qu'il était tombé amoureux d'une femme qu'il ne pourrait jamais toucher. Elle serait toujours immaculée à ses yeux. C'était peut-être ça qui la rendait si attirante. Peut-être pas. Comment expliquer l'amour ?
Sentiment obscur et impérieux. Tellement imprévisible.
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Tandis qu'elle dévorait son premier repas, il la dévorait des yeux. Peau blanche et délicate rosie par la fraîcheur matinale, cheveux parés de l'éclat des premiers rayons d'un astre généreux ; bouche d'un rouge tendre, yeux d'un bleu à faire pâlir le firmament.
Chaque jour, il la trouvait plus belle encore.
Simplement une amie ?
À condition qu'il devienne aveugle. Et encore...
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C'était la première fois qu'elle le tutoyait et il aurait pu être heureux.
Mais leurs sentiments étaient juste un peu différents. Cette petite différence qui ferait que leurs corps resteraient étrangers l'un à l'autre. Qu'ils ne se rencontreraient jamais vraiment. Alors que leurs esprits étaient en parfaite harmonie.
Alors qu'il aurait pu être heureux...
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Libre.
Vincent aurait aimé l'être totalement. Mais on n'est jamais vraiment libre. Enchaîné par ses sentiments, ses passions, ses pulsions. Ses besoins, ses envies. Les devoirs qu'on s'impose, les prisons dont on perd la clef. Les souvenirs et les rêves.
Tout ce qui fait qu'on est vivant.
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Vidéo de Karine Giebel
Découvrir le livre : https://bit.ly/3m9WJgw
Après "D'ombre et de silence", Karine Giebel nous offre un nouveau recueil tout en noir, humain, engagé, bouleversant, qui agit comme un révélateur, nous faisant ouvrir les yeux sur le monde en dépit de son opacité et de sa noirceur.
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