Victor Hugo : Aux frontières de l'exil

L'image de couverture fait référence aux peintures romantiques de Caspar David Friedrich, c'est ce qui m'a attiré vers cette bande dessinée, mais j'ai très vite déchanté. Dès les premières pages, le graphisme paraît beaucoup plus raide, figé, la colorisation n'est qu'un simple coloriage poussif et laborieux, l'ensemble manque de vie, de caractère, les personnages semblent amorphes comme dans des vieux romans photos. Et très vite, l'histoire prend une dimension mystique avec cette scéance de spiritisme un peu ridicule et les dialogues en tentant de coller avec l'esprit XIXe siècle sont empesés et appuient encore plus l'aspect raide du graphisme. J'ai été tenté d'abandonner là. Je n'aime pas abandonner un livre dès le début, je me suis forcé. Il y a quelques éléments qui limitent les dégâts, le lien à l'histoire est plutôt bien documenté et apporte un brin d'intérêt au récit. Aux récits je devrais plutôt dire, il y deux histoires dans l'histoire, celle en lien avec sa fille décédée, je pense que le poème, cité dans la bande dessinée, “Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne, je partirai…” suffit à lui même pour exprimer tant de chose, que le fait de broder là dessus est à la limite du sacrilège, je n'ai pas aimé cette partie de l'histoire, et l'enquête n'est pas très approfondie. D'un autre côté, il y a l'affaire de la condamnation à mort de Tapner, plus intéressante, mais du coup trop vite racontée, elle passe en second plan alors qu'il y aurait bien plus de matière. Bref, je trouve que cette bande dessinée passe à côté de son sujet, ni belle, ni passionnante, passons à autre chose.

Victor Hugo, figure tutélaire de la vie politique et littéraire française, apparait ici sous les traits du père abattu par la mort tragique de sa fille Léopoldine. Exilé politique à Jersey, il ronge son frein et croit tromper son chagrin en faisant appel aux esprits lors de séances de tables tournantes. N'y tenant plus, il décide de revenir incognito, au risque de sa vie, en France pour comprendre pourquoi et comment est morte sa fille. Sa quête le mène sur les traces des petits et sans grades, dans les égouts parisiens bien loin des salons rutilants de Napoléon III. Entre déchirements personnels et consolidation de ses engagements politiques et philosophiques, Victor Hugo se révèle ici plus que jamais le monument national que l'on sait.
Propos et thèmes passionnants et bien traités, malheureusement portés par un dessin classique, sans beaucoup d'imagination, trop lisse pour une histoire d'une si vaste ampleur.

"Demain dès l'Aube, à l'heure où blanchit la campagne..." on connait tous ces quelques vers d'un célèbre poème de Victor Hugo, écrit pour sa fille Leopoldine morte d'une noyade.

Cette BD, mélange d'inspirations réelles et de pur fiction, explore ce qu'un père peu faire pour un enfant perdu.

Ainsi, dans cette BD, nous retrouvons un Victor Hugo fan de spiritisme auquel apparaît un fantôme de sa fille qui lui demande de faire le jour sur sa mort qui ne serait pas un accident.

Victor Hugo exilé sur les îles de Jersey et Guernesey suite à son opposition politique contre Napoleon III, va alors devoir retourner dans la métropole pour enquêter sur le possible meurtre de sa fille.

Si le postulat de base est sympa, la réalisation l'est beaucoup moins. L'enquête est trop rapide, trop bâclée et les indices sont trop évidents pour que meme l'inspecteur la bavure ait pu passer à côté...

L'histoire de condamnation a mort d'un autre personnage qui se mêle à cette histoire d'enquête est peu exploité et n'est pas très intéressante non plus.

Heureusement le dessin est vraiment très beau mais ne peut pas rattraper tout le reste.

Cette bande-dessinée est très belle, que ça soit les dessins ou les couleurs. Les personnages sont extrêmement bien dessinés, surtout les personnages féminins (quoique ils se ressemblent tous un peu).

J'ai beaucoup aimé lire cette BD. Mais... parce qu'il y a un mais... j'ai un peu de mal avec le principe d'inventer une histoire autour de personnages réels à qui on imagine une vie qui n'a pas existé, ou du moins pas entièrement comme elle est racontée. Victor Hugo est exilé (volontaire) à Jersey avec sa famille, des amis, et sa maîtresse Juliette Drouet. Lors d'une séance de spiritisme, il voit le fantôme de sa fille Léopoldine, noyée dix ans plus tôt. Il se met en tête d'élucider cette noyade qui lui paraît bien mystérieuse. Il part donc en cachette en France, sur le lieu du drame, et mène son enquête. Celle-ci le mènera à Paris, dans les bras d'une autre maîtresse, Léonie d'Aunet. Je n'en dit pas plus sur le récit, à part qu'il réussira à prouver que, comme il le pensait, la mort de sa fille n'était pas accidentelle. Tout cela est inventé par les auteurs et cela me gêne. Même si je ne connais pas du tout les détails de sa vie, je sais que cette histoire est inventée (les auteurs ne s'en cachent pas) et je trouve cela vraiment dommage car ça peut induire en erreur un certain nombre de lecteurs qui voudraient en savoir plus sur sa vie.

Victor Hugo est montré dans cette BD comme quelqu'un de détestable, on ne s'attache pas vraiment à lui. Ces amis ne sont là que pour lui rendre service, ses maîtresses sont traitées comme des objets et sa famille est totalement délaissée, on dirait même qu'il n'en a pas. La moitié des personnages de l'histoire sont tout droit sortis des Misérables, ainsi, les auteurs font se mêler fiction et réalité encore une fois.

Par contre j'ai bien aimé tout l'arrière-plan, le contexte historique qui est bien décrit dans cette BD : Napoléon III, Haussman, la peine de mort... Tout cela est vraiment sympathique.

Une lecture en demi-teinte, donc, avec du positif et du moins positif.
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