Victor Hugo : Aux frontières de l'exil

Cette bande dessinée revient sur une parenthèse noire vécue par le romancier et poète Victor Hugo. Mis au banc par le pouvoir en place (Napoléon III), endeuillé par la perte de sa fille Léopoldine 10 ans auparavant, il se met en quête de la contacter par le biais du spiritisme alors en vogue au milieu du 19ième siècle. le reste de l'histoire revient sur une enquête qu'aurait mené l'écrivain pour éclaircir les circonstances du décès de sa fille (un accident de barque) et croise avec des personnages des Misérables qui auraient servi d'inspiration au roman.
Clairement je n'ai pas été emballée par cette lecture. J'ai trouvé le scénario un peu laborieux et le dessin très classique dans sa facture avec des passages assez kitsch dans les rendus de clair-obscur trop marqués à mon goût. Dommage!

Cette BD largement basée sur des faits réels relate les années d'exil de Victor Hugo, banni de France pour avoir critiqué Napoléon II, et très malheureux à la suite de la mort de sa fille. Il tente , grâce à des séances de spiritisme, de communiquer avec elle. Lors d'une de ces séances, Léopoldine semble demander justice. Victor Hugo décide de mener l'enquête : Et si cette mort n'était pas accidentelle ?

Une biographie de Victor Hugo c'est toujours bien. Sauf qu'avec «Victor Hugo : Aux Frontières de l'Exil » d'Esther Gil et Laurent Paturaud, je ne suis pas complétement emballée.
D'abord il y a les dessins, certes très travaillés, mais que je n'aime pas beaucoup car je trouve que les personnages se ressemblent souvent (surtout les femmes) et que le côté stylisé des images donne une atmosphère assez fade.
Et puis l'histoire romancée est trop mélodramatique de mon point de vue notamment avec le fantôme de Léopoldine apparaissant dans les nuages (il s'agit de la fille de Victor Hugo, morte noyée à 19 ans et dont il n'arrive pas à faire le deuil). Même si Victor Hugo a pratiqué le spiritisme c'est un peu exagéré.
Sinon, il y a de bonnes idées, comme de mettre en scène Gavroche, personnage de fiction que l'on retrouve dans l'oeuvre de Victor Hugo ou bien Vidocq qui n'a sans doute jamais croisé Victor Hugo en réalité mais cela permet de contextualiser l'histoire.
On voit que les auteurs ont bien travaillé pour réaliser cette bande dessinée un peu trop sérieuse à mon goût, comme un devoir de premier de la classe.

Superbes dessins au service d'une histoire très riche et extrêmement bien écrite.