Les filles de Salem

"- Je cherche une bonne idée de scénario. Un truc dense. Qu'est ce qui est vendeur pour le moment?
- Là, ce qui fonctionne bien, c'est le mouvement #metoo, la lutte contre le patriarcat.
- Ah oui! Cool, je vais faire une BD sur ce thème...un truc où des femmes ont été tuées parce qu'elles effrayaient les hommes...comme une histoire de sorcières.
- Style les sorcières de Salem!
- Ouiii! Excellente idée.
- Ça va te demander pas mal de recherches. C'est un sujet complexe mais tu as de la chance, c'est une des chasses aux sorcières les mieux documentées qui soient.
- Naaan. Pas de temps à perdre. Je vais prendre des noms, quelques données que je vais taper un peu n'importe comment.
...
- J'ai lu ta BD. Tu sais que rien ne correspond? Que la chronologie n'est pas bonne, ni les âges, ni les faits, qu'il y avait des hommes accusés et que le personnage principal que tu places comme grande victime est en réalité l'accusatrice dans les faits historiques.
-Rien à foutre de l'histoire!"

Voilà, c'est comme ça que j'ai ressenti la genèse de cette BD. C'est bien beau de vouloir surfer sur une mode et de vouloir défendre le droit des femmes. Mais si c'est pour ne pas s'intéresser un temps soit peu aux faits, trouvez-vous un autre sujet qu'un sujet historique.

Malgré des dessins qui ne m'ont pas franchement plus et que j'ai trouvé plutôt bâclés, j'ai bien aimé cette B.D.

Pourtant, j'ai plusieurs reproches à lui faire.

J'ai trouvé que l'auteur en faisait trop avec les attaques indiennes. Si Salem a bien été victime d'attaques, celles-ci ont eu lieu une quinzaine d'années plus tôt et, franchement, je trouve que l'histoire des procès est bien assez riche sans en rajouter.
Ensuite, si je trouve intéressant d'avoir raconté l'histoire du point de vue d'une victime de l'affaire mais je ne suis pas sûre que choisir Abigail Hobbs ait été judicieux (Et en plus, la fin ne correspond pas à ce qui est arrivé à la jeune fille).

Il est en effet trop facile de la confondre avec Abigail Williams, qui était l'une des accusatrices, même si cette dernière n'avait que 11 ans. Les films et livres en ont, en effet, trop souvent fait une adolescente calculatrice pour que cette image soit oubliée par les lecteurs.
Betty Parris, d'ailleurs, présentée comme une adolescente, meilleure amie d'Abigail Hobbs, a subi ce vieillissement qui arrange l'auteur alors qu'elle n'avait que 9 ans.
J'ai trouvé que la BD fait du révérend Parris un vrai démon assoiffé de pouvoir, responsable de toute l'affaire, qu'il aurait manigancé tout seul. Je ne dis pas que le révérend n'avait pas sa part de responsabilité, mais j'ai trouvé dommage que l'auteur écarte l'implication de la famille Putnam dans l'affaire qui a très largement profité des accusations pour se débarrasser de tous ceux qui les gênaient.

Enfin, les victimes ont été « féminisées ». La taverne n'était pas tenue par une mère et sa fille mais par un couple marié d'une trentaine d'années.
Et surtout, parmi les accusés, il n'y a aucun homme, tous semblant être frappés par une hystérie collective se cristallisant autour de la haine des femmes.

Et pourtant… des hommes accusés, il y en a bien eu… beaucoup. Et parmi les 19 personnes exécutées, 5 étaient des hommes.
Ne présenter que des victimes féminines, c'est un peu vite oublier Giles Corey, vieil homme mort écrasé sous des pierres pour avoir refusé de céder et de confesser ses « crimes », ou le Dr Roger Toothaker qui est mort en prison, ou encore, le révérend George Burroughs qui fut pendu, ce qui prouve bien que personne, homme ou femme, indigent ou notable, n'était à l'abri.

J'ai trouvé dommage ce parti pris et le fait de ne pas coller à ce que l'on sait de la réalité historique. Ce qui s'est passé est bien assez révoltant sans que l'on arrange l'histoire à sa sauce.

Bref, je n'ai pas détesté cette BD, mais j'aurais préféré qu'elle colle plus à la réalité d'autant plus qu'il y avait un terrain sur lequel broder des hypothèses, c'est celui des causes de l'hystérie collective des jeunes accusatrices : manipulation, ergotisme, hystérie collective du à la religion et à l'isolement relatif de la communauté ? Il y avait de quoi chercher une autre cause que celle d'un sordide complot ourdit par un seul homme.

Cela reste un bon survol du sujet, même si, vraiment les dessins sont vraiment hideux (j'en ai vu des bien plus agréables faire passer tout aussi bien l'horreur, la noirceur et la violence).

malheureusement l'histoire et les dessins ne m'ont pas du tout plus.
j'ai trouvé la bd redondantes, lentes, molles, prévisible....
heureusement il faut de tout pour plaire à tout le monde ☀
je me suis forcé à le finir puis finalement je l'ai abandonné...

En dehors du fait que je n'apprécie pas ce dessin, je n'ai pas aimé cette BD. Thomas Gilbert nous offre un récit très fort, très émouvant et très dur (notamment grâce à son dessin très particulier) et une belle évocation du rôle de la femme pendant cette période, tout cela pourrait nous offrir une excellente BD et ça serait le cas si tous le récit n'était basé sur des inepties. La liberté qu'à prise l'auteur par rapport est beaucoup trop grande pour que je puisse apprécier cette histoire. On peut jouer avec l'histoire mais ici c'est le point central du récit qui est faux car Abigail Hobbs n'est pas l'accusée comme nous le fait croire l'auteur mais bien l'accusatrice, c'est elle avec son amie Betty (sans doute sous l'influence du pasteur derrière) qui a accusé toutes ces femmes qui furent pendus. L'auteur ne met pas en lumière non plus que plusieurs hommes furent pendus aussi dans le but de garder son thème pro-féministe et ça c'est dommage aussi. Donc en résumé, une belle BD mais qui se moque de l'histoire.

Une BD riche en promesses... Mais qui ne les tient pas.

J'avais de grosses attentes, je ne sais pas pourquoi, peut-être avais-je vu des critiques presse élogieuses, je ne me rappelle plus, mais finalement cette BD était loin de ce que ce que j'imaginais.

Les personnages masculins sont quasiment tous antipathiques, mention spéciale au pasteur dont j'ai oublié le nom qui mériterait une place à l'asile, mais l'amoureux transi du début n'est pas très finaud non plus, bref, aucun ne tire son épingle du jeu. Les personnages féminins sont mieux dégrossis, mais on peine à éprouver de la sympathie pour la moindre d'entre elles... A l'exception d'Abigail Hobbs peut-être, comme au début c'est elle le personnage central/principal... Mais comme elle est vite mise de côté, quand on la retrouve, c'est pas exactement pareil...
Finalement, du procès, on ne saura pas grand chose, à part que le pasteur est toujours timbré, que l'hystérie collective règne, pas aidée par leur bigoterie caractéristique de colons, et le juge qui aurait pu creuser tout ça ne le fait que de façon très superficielle, en déclarant "attention, il faudrait pas que je punisse des innoncents..." le niveau de conscience professionnelle du mec... ^^'

Bref, au final l'histoire avant le procès est mal brossée, car finalement elle n'explique pas vraiment le pourquoi de ce qu'il s'est passé, le procès en lui-même est mal raconté, et le final (ça finit mal, je ne vous apprends rien) est décevant au possible.
Une BD surcotée, à mon humble avis.

j'attendais beaucoup de cette BD et avais lu des critiques élogieuses à son sujet. Je me suis donc plongée sans douter que l'histoire serait décousue, sans réelle inclinaison romanesque et débordant d'images des méfaits de l'homme. Honnêtement, je ne recommande pas du tout et j'ai été très déçue.

Une fois ma lecture achevée dans l'émotion, j'ai voulu en savoir plus sur les procès de Salem. C'est ma petite particularité : quand je lis ou regarde une oeuvre historique, j'ai toujours envie de me renseigner davantage juste après. Et là, ça a été la grande désillusion : Les fille de Salem est loin, très loin, de la réalité. Pire encore, la réalité semble avoir été manipulée par l'auteur dans le but de nous servir une histoire de violences et d'injustices faites aux femmes. Or, de nombreux éléments des procès de Salem auraient fait du tort à ce message et ont donc soit été complètement manipulés, soit carrément effacés.

Thomas Gilbert présente ainsi son récit comme la vraie retranscription de ce fait historique, alors qu'il l'a complètement manipulé à sa sauce pour qu'il aille dans son sens. Il y a, à mes yeux, un vrai manque de transparence et une véritable volonté de manipuler la vérité à des fins commerciales… Bah oui, une BD qui traite des violences et injustices faites aux femmes dans notre époque marquée par le mouvement me too, c'est l'idéal pour déchaîner les passions, être mis sur un piédestal et vendre tout simplement. Personnellement, j'en ai été carrément outrée, et ça me désole à chaque fois que je vois cette BD encensée dans un nouvel article ou un nouveau post instagram… alors qu'à mes yeux, un auteur qui ment aussi ouvertement à ses lecteurs ne mérite pas ce succès. Ca ou alors il n'a vraiment fait aucun effort de recherches pour cette bande-dessinée… Néanmoins, à ce stade d'erreurs et d'ommisions, je pense que le doute n'est tout simplement plus permis.

L'article complet avec les manipulations historiques est disponible sur le blog. Ce serait beaucoup trop long à poster sur Babelio ...
Lien : https://minimouthlit.com/202..

C'est une bonne BD, mais je ne suis juste pas le bon public :/
Je n'ai pas du tout aimé, c'est trop violent
Les dessins sont très graphiques, par exemple au niveau de la violence, donc (sur hommes, femmes et animaux)
Ou encore c'est très bizarre (représentations diverses de démons....)
C'est vraiment très sombre et macabre (en même temps j'aurais pu m'y attendre vu le sujet)
Les dessins sont assez sympas (et sont vraiment horrifiques parfois, lol)
La fin est triste , bien sûr, mais j'espérais qu'Abigail s'en sortirait
L'histoire dans la bd est quand même assez différente de la réalité, je trouve, d'après ce que j'ai lu dans un livre d'histoire (je dirais que dans la bd, c'est encore plus cruel !)
Aussi, ce n'est pas indiqué dans le livre, mais des hommes ont été exécutés également (j'étais curieuse et j'ai vérifié), c'est surprenant car on entend toujours parler des sorcières, pas des sorciers de Salem.
A la fin , il n'est pas expliqué pourquoi les procès se sont arrêtés.