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EAN : 9782205206166
180 pages
Dargaud (26/05/2023)
3.48/5   103 notes
Résumé :
Brunehilde est meneuse de loups. Elle vit à la fin du Moyen Âge, cette période incertaine où le christianisme combat intensément pour gagner les populations, essentiellement rurales. Nomade, considérée comme une sorcière, elle doit se méfier des brigands, des bêtes, des esclavagistes, de l'accueil des villageois, parfois. Quand elle arrive dans cette vallée forestière du Sud-Ouest de la France, elle découvre une situation terrible : des gens sont atrocement tués dan... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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Nous avons un roman graphique qui se situe entre « Le Nom de la Rose » pour son côté religieux dans une quête de recherche de vérité et « Les rivières pourpres » pour son côté polar sur l'enquête de meurtres d'enfants atrocement mutilés.

C'est la jeune Brunehilde, meneuse de loups, qui se charge de trouver le coupable pour le bien de la communauté et surtout pour disculper ses amis les loups. On se situe à la fin du Moyen-Age (vers l'an mille) dans une France reculée et superstitieuse. On croit encore au démon et au loup-garou tout en se méfiant des sorcières qu'on condamne au bûcher.

Evidemment, le tueur est un illuminé ayant foi en Dieu dans une époque où le christianisme s'impose à coup de force et de massacre. Les thèmes sont toujours les mêmes : la folie des hommes qui s'exerce contre les plus faibles à savoir les enfants ce qui est totalement inadmissible toutes époques confondus.

C'est un album assez étrange dont certaines planches font écho à ses délires mystiques en lui donnant un caractère assez original et parfois effrayant. L'action avance lentement dans un unique tome qui sera assez dense pour donner une consistance et une certaine atmosphère assez pesante.

La lecture demeure fluide et particulièrement agréable grâce à un dessin qui met en valeur les décors ruraux et forestiers. Certes, la narration parfois s'englue légèrement dans des séquences peu importantes.

Il n'y aura pas de grande surprise dans le scénario qui demeure assez classique mais on peut dire que la mise en scène est plutôt réussie. C'est une BD qui sort du lot même si elle reste avec une ambition tout à fait mesurée.

Cela pourra plaire aux amateurs de cette période charnière de la fin du Moyen-Age.
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Club N°54 : BD non sélectionnée
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Un coin du Quercy au Moyen Age.

Brunehilde est guérisseuse et meneuse de loups.

Elle mène une vie d'errance, entre la méfiance pour les Hommes et la symbiose avec la Nature.

Des enfants sont sauvagement tués.

Brunehilde décide d'élucider ce mystère.

Le sujet est intéressant et les pistes choisies également.

Mais c'est un peu confus.

C'est dommage.

Virginie
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Zut mais quel dommage !

Le début de l'histoire est génial et puis d'un coup ça retombe.

Grosse déception.. pourtant le début de la narration et les personnages sont vraiment intéressants...

Barbara
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L'obscurantisme moyenâgeux, l'opposition entre le païen et le sacré, entre l'humain et la nature.

C'est assez classique dans les thèmes et le traitement, on suit Brunehilde, meneuse de loups à travers quelques vallées du Quercy marquées par des meurtres d'enfants.

Et celle-ci s'attèlera à dénouer les fils du mystère…

C'est assez inégal visuellement, mais les pages de chapitrages sont vraiment belles, et les visions mystiques de notre assassin également.

Ça se lit sans déplaisir, mais sans grand plaisir non plus.

Trop classique et visuellement pas assez constant pour remporter mon adhésion.

Greg
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Dans cette enquête médiévale, la première partie est prenante mais la suite perd en tension et en intérêt, dommage !

Wild57
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Bande dessinée qui nous plonge dans la ruralité moyenâgeuse, aux confins des zones habitées par des hommes pauvres cherchant à survivre dans un monde hostile peuplé de croyances ancestrales, de religiosité et de nature hostile...
L'angle d'attaque est essentiellement écologiste et féministe (avec d'autres petites allusions discrètes mais indispensables pour être branché occident médiatique moderne) avec une héroïne meneuse de loups, c'est à dire une sauvageonne plus civilisée que la quasi-totalité du reste de l'humanité qu'elle croise...
Une druidesse psychologue, la version moyenâgeuse d'un Aurélien Barreau mâtiné de Pierre Rabhi.
C'est la limite de l'exercice : le décalage des préoccupations... Oui, aujourd'hui, on peut s'interroger sur la déforestation (de son salon dans son univers bétonné), sur la regrettable disparition des espèces animales (sans jamais en rencontrer dans son jardin) et de l'agriculture intensive (après avoir fait ses courses au supermarché du coin, ou même en ligne).
Donc, le discours qui se balade en filigrane dans ces aventures me semble un peu artificiel. Seule l'aventure de l'héroïne suffisait. Pas le peine d'en rajouter dans une voix off des pensées de celle-ci qui nous sont en réalité destinées.
La dénonciation de la religion et plus généralement de l'autorité (par la féodalité) est également l'un des fils directeurs de cette aventure.
Graphiquement, c'est beau, il y a une réelle mise en valeur des paysages, de la forêt, de la nature en général. Par contraste, certaines planches sont carrément psychédéliques avec par exemple des entrées de chapitres équestres et magnifiques...
La folie de l'un des personnage se prête particulièrement à ces divagations graphiques surprenantes...
Original.
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La première fois que j'ai lu Thomas Gilbert, c'est pour son adaptation Bjorn le Morphir de Thomas Lavachery en bande dessinée, dans ces oeuvres suivantes, on retrouve souvent une référence à l'univers Fantasy, mais on pourrait plutôt qualifier son oeuvre de réalisme magique. C'est le cas de “La Voix des bêtes, la faim des hommes”, c'est un récit médiéval, sous fond d'angoisse millénariste avec une pointe de fantastique.

Brunehilde est meneuse de loups, elle sait dresser et comprendre ces animaux, et est un peu guérisseuse aussi, ça fait d'elle une marginale, une vagabonde. Une série de meurtre suit son périple dans la France médiévale, on accuse les loups, Brunehilde va mener son enquête de village en village, avec quelques compagnons rencontrés en cours de route.
Les personnages sont particulièrement bien campés, bien que peu causants. le monde autour d'eux évolue et ils ont tous du mal à y trouver leur place. On est dans un rythme de saga romanesque, épique et sombre, l'intrigue est un récit de rédemption, assez classique mais bien exploité avec des considérations actuelles qui semblent naturelles dans la tête de Brunehilde, des notions d'écologie, de féminisme y sont à leur place, on ne sent pas le décalage, mais c'est une histoire de goût personnel, dans un récit historique, j'ai besoin que ça se confronte à notre présent, sinon où serait l'intérêt ; voyez dans cette remarque une réponse aux critiques qui ont incendié son livre “Salem”.

Concernant l'aspect écologique, il est question du grignotage des forêts pour étendre les terres agricoles, et de la perte du rapport à la nature pour imposer la domination de l'homme sur celle-ci, il fait écho au souci actuel d'arrêter l'artificialisation des sols entre autres. Ce thème, transposé dans la France du XIe siècle, fonctionne parfaitement, sans lourdeurs ni anachronismes flagrants.

Le graphisme est assez minutieux, détaillé, de plus en plus avec le temps dans l'oeuvre de Thomas Gilbert qui était plus brut à ses débuts. La gamme de couleur est parfois douce, avec un choix de teintes assez étrange, un mélange de bleu gris assez doux et d'orange pâle, avec plus de noir dans les scène tragiques, il s'installe comme un malaise, l'orange du ciel semble marquer la présence perpétuelle des indendies de forêts. Et la couleur fait circuler le regard, ses changements articulent l'histoire, elle donne une intensité tragique au récit malgré l'apparente douceur des tons, Thomas Gilbert fait ici preuve d'une grande maîtrise. Chaque chapitre commence par une illustration pleine page dans un esprit torturé, façon “Chevaliers de l'Apocalypse” qui semble justifier les tourments des personnages et nous imprègne de cette ambiance millénariste. le graphisme crée une atmosphère riche et intense et participe à la force de l'histoire.

J'ai beaucoup aimé cette lecture pleine de tensions, avec des personnages attachants, un univers bien campé, des thèmes riches, et une ambiance très maîtrisée, et un style original, audacieux, avec beaucoup de personnalité, qui ne peut plaire à tout le monde mais en ce qui me concerne, j'applaudis bien fort.
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Brunehilde est meneuse de loups. Elle en a un comme animal familier. Et tout qui la croise prononce sa fonction au masculin. Elle est "meneux de loup". LEs temps changent, les famines se répandent. Les seigneurs ravagent leurs terres. Il y a de la violence à l'encontre de l'autre, quel qu'il soit. Mais sans doute encore davantage envers les faibles, les femmes et les enfants. D'ailleurs, Thomas Gilbert en parle dans sa postface. Ce tome fait partie d'une trilogie sur la violence, et en l'occurrence, il s'agit de la violence sur les animaux. Compte tenu de meurtres d'enfants touchant au sordide et au malsain, cet aspect "violence animale" n'est pas évident du tout.

De toute façon, je me suis assez vite désintéressée de l'histoire. le chaos dans le récit pendant quasi 100 pages ne m'a pas plu, ni convaincu. On sent que c'est voulu et vu que je n'ai pas compris pourquoi c'était voulu, j'ai dévissé de la face nord des Grandes Jorasses. Parce que lire ce tome m'est réellement apparu comme une escalade.

Brunehilde, par égard et respect pour les enfants, va tenter d'aller au bout des choses. Sa quête est émaillée de passage où on entrevoit le tueur. Je pourrais fanfaronner et dire "j'ai tout deviné"... mais je pense que c'est voulu par l'auteur. L'identité du coupable n'est pas vraiment une donnée intéressante. Ce sont les circonstances qui comptent.

Je suis déçu car cette BD avait de nombreux éléments faits pour me plaire. Ecologie, évolution, féminisme, violence de la société, etc. tout cela me parle en général, mais pas ici. Idem pour le dessin qui ne m'a pas retenu. Sans doute n'était-ce pas le bon moment, car cette BD a d"indéniables qualités, ce qui a fait qu'elle m'avait été recommandée sur l'air du "tiens, tu aimeras sûrement". Rassurez-vous je parle encore à cet ami bien intentionné.
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critiques presse (3)
BoDoi
28 juillet 2023
C’est intelligemment fait, au sein d’une histoire haletante, portée par un dessin expressionniste qui se défait de la tentation d’en faire trop.
Lire la critique sur le site : BoDoi
LigneClaire
20 juin 2023
La religion y joue aussi un rôle majeur et ambigu mais l’homme reste le démon qui peu à peu détruit la Terre des origines. Une saga très riche sur un dessin descriptif aux couleurs très travaillées.
Lire la critique sur le site : LigneClaire
BDGest
20 juin 2023
Le Moyen Âge dépeint par Thomas Gilbert n'a rien de romantique, ni de légendaire. Il dresse un portrait réaliste et violent d'une société tiraillée par des forces contradictoires, mêlant superstition païenne et ferveur religieuse, confinant au fanatisme.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
On se perd dans la profondeur des bois et on en ressort vieillard ! Le temps n'a plus cours ici !
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Le monde dans lequel tu es né... Il n'est pas très beau.
Tu vas croiser beaucoup de violence. Oui, c'est ainsi, le monde est mal fichu.
Maïs tu verras. C'est possible de lutter. Et quand nous serons las du malheur... Un jour peut-être... C'est la douceur qui triomphera.
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À la louve égarée dans le Lot.
Toi et moi, nous n'oublierons jamais ses grognements.
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La route est à nous.

Elle sépare, puis réunit, comme une mer.
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Videos de Thomas Gilbert (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Thomas Gilbert
A travers la présentation d’une bande dessinée qu’elle apprécie, une étudiante de FABLI vous propose une plongée directe dans la sorcellerie, et les procès de Salem.
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