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sur 732 notes
Dans l'imaginaire collectif, les sorcières de Salem renvoient immanquablement à un méga barbuc' avec, en point d'orgue, une foultitude de pécheresses frétillant au rythme crépitant du bûcher s'embrasant sous leurs pieds.
La réalité est toute autre.

Un petit village enclavé en proie à un environnement indien hostile.
Un prédicateur dégénéré tout puissant prêt à tout pour asseoir définitivement son emprise sur de bien pauvres âmes tourmentées.
Quelques personnages féminins détonants et donc logiquement accusés de tous les maux.
L'histoire est en marche et elle n'est pas jolie jolie...

Thomas Gilbert s'est formidablement accaparé ce fait divers qui défraya moult gazettes vers la fin du XVIIe, en Amérique, du côté obscurément puritain du Massachusetts.

De sa genèse à son triste épilogue, Gilbert nous conte par le menu cette lamentable histoire qui se solda, au final, par l'exécution de vingt-cinq victimes, majoritairement féminines.

D'un trait agréable et épuré aux couleurs étonnamment vives pour narrer un tel événement aux morbides relents de soufre, l'auteur déroule un scénario implacable en faisant montre d'une mise en scène irréprochable et d'une dramaturgie parfaitement maîtrisée.

Les personnages apparaissent consistants, parfaits pendants d'un récit à l'ossature robuste et visiblement très travaillé en amont, dixit Marcel.

Et que dire de cette montée en puissance magistralement orchestrée au final éprouvant, sans véritable surprise, hélas.

Les filles de Salem apparaît, rétrospectivement, comme un réquisitoire féroce contre toute forme de croyance aveugle en un pseudo guide spirituel messianique qui ne sait qu'attiser les haines, cliver habilement pour régner.
Un thème encore et toujours d'actualité même si, de nos jours, il apparaît difficile de jeter l'opprobre sur quelques âmes dissemblables à qui l'on promettra les feux de l'Enfer.

Incontournable.
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Nouvelle-Angleterre, Salem, 1694. Âgée de 14 ans, la jeune Abigail Hobbs vit une existence paisible au sein de ce petit village, entourée de son père et de sa belle-mère. Adolescente timide, elle n'est pourtant pas insensible au jeune Peter, par qui elle se voit offrir un âne sculpté en bois. Ce geste, source de railleries de la part des collègues du jeune cultivateur, ne passe pas inaperçu. Confuse et troublée, Abigail redoute la réaction de sa belle-mère qui ne se fait pas attendre : elle est priée de rendre l'âne et de se tenir éloignée des hommes. D'urgence, Deliverance convoque même le conseil des femmes. Les cheveux coupés courts, le voile noir, la jeune femme n'est plus la même en public. Car, en privé, elle continue de se promener dans les bois et d'y rencontrer l'Homme noir ou encore de s'amuser avec Betty Parris, la fille du révérend, un homme violent, ultra-protecteur et despotique qui veut garder la mainmise sur tout le village...

Thomas Gilbert revisite l'histoire vraie des Sorcières de Salem. Abigail Hobbs, la narratrice de cet album, se confie et raconte, par le menu, comment elle s'est retrouvée accusée d'être une sorcière et comment elle s'est retrouvée, parmi des dizaines de femmes, sur l'échafaud. Au fil des confidences, l'ambiance devient de plus en plus oppressante, la pression monte et l'on assiste, impuissant, au triste sort de ces femmes. Toutes victimes du fanatisme religieux. Ce récit, captivant de bout en bout, est parfaitement maîtrisé par l'auteur qui nous plonge dans un tourbillon macabre. Graphiquement, le trait et les couleurs siéent parfaitement à cette atmosphère terrifiante. La violence et la domination transpirent de ces pages, la palette de couleurs s'assombrit au fil des pages, les visages sont très expressifs. Une oeuvre forte et inoubliable...
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Mai 1692, Salem, comté d'Essex.
Vous êtes toutes et tous convoqués, avec le juge Sewall, au procès des sorcières de Salem
La bêtise, la peur, la haine de l'Autre...

Le révérend Parris accuse, certaines femmes du village, de sorcellerie et de commerce avec le Diable.
Peter Burroughs certifie avoir vu Abigail, Sarah Good, la servante noire Tituba et d'autres femmes... danser nues, complètement nues, avec un bouc noir, à un Sabbat.
Et de s'être soumises à la Bête !

Le révérend Parris arrache lui même les vêtements d'Elisabeth, sa propre fille, afin de lui soutirer des aveux!
La fille fait une crise d'épilepsie ( on ne comprenait pas cette maladie en 1692!)

Élisabeth déclare avoir fait un pacte de sang avec Abigail. Elle a vu l'avenir à travers des oeufs jetés dans de l'eau chaude.
Quand Abigail voulut voir son futur mari, toutes deux furent terrifiées par la forme démoniaque qui se manifesta...

De sa fenêtre, Abigail vit alors des formes horribles, des visages sinistres sur la place du village et...le révérend Parris en train de forniquer, de violenter Sarah!
Abigail s'enfuit !
Que peut faire une jeune fille, contre le représentant de l'église?
De peur d'être dénoncé et par calcul, Parris va provoquer la perte d'Abigail et d'autres femmes, dans sa chasse aux sorcières!

Mesdames et messieurs, veuillez considérer, hélas après le jugement, les faits reconstitués, vous jugerez en votre âme et conscience:

Le village de Salem était sous l'influence d'un révérend puritain. Certains historiens parlèrent de l'ergotisme, le "mal des ardents" qui provoque des hallucinations, des vertiges et mène à la folie. L'hystérie, la schizophrénie et d'épilepsie...
Ou encore des rivalités entre le Salem village rural et Salem Town, le bourg plus riche...

De plus, le clergé puritain assimilait les amérindiens, non seulement à des sauvages, mais à des démons !Le village craignait "l'homme noir", l'Indien qui avait la peau sombre, car il n'était pas chrétien.
La BD parle du révérend, de l'obscurantisme et de son fanatisme religieux, et de la misogynie.

" Pendant 2 siècles, on a brûlé 9 millions de sorcières, parce que c'était un pouvoir féminin qui commençait à inquiéter la société. "
Benoîte Groult.

Ces procès ( 25 pendaisons et 100 arrestations, à travers tout le comté) provoqua un recul du puritanisme, et mena la Nouvelle Angleterre aux principes fondateurs de l'Amérique.
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Ce livre m'avait été très bien vendu à plusieurs reprises, aussi ai-je décidé de me le procurer et de le lire pour le mois d'octobre, le terminant pour le jour d'Halloween. Ainsi, il entrait parfaitement dans cette thématique, puisqu'il parlait de chasse aux sorcières.

Nous sommes à Salem, en 1692 où nous allons suivre une jeune fille de quatorze, Abigail, qui nous raconte le procès des personnes - majoritairement des femmes - accusées de sorcellerie, dont elle fait partie. Tout débute lorsque son ami Peter lui offre un âne sculpté en bois...

Thomas Gilbert revisite l'Histoire de ce procès bien connu, auxquels de nombreux films et livres font référence. Ici, l'auteur nous parle des vingt-cinq victimes qui furent condamnées. Au fur et à mesure que l'intrigue avance, elle devient de plus en plus sombre et l'auteur met parfois en scène, avec des images percutantes, des hallucinations des protagonistes.

En effet, les habitant·e·s de Salem village étant sous l'influence du révérend Parris, iels n'hésitèrent pas longtemps avant de condamner les accusées d'avoir fait un pacte avec le diable, estimant également que les Indien·ne·s étaient des démons.

Cette histoire est affreuse et les illustrations de Thomas Gilbert dépeignent une atmosphère glauque, terrifiante, si bien que cet ouvrage est très bien réussi. J'en avais la boule au ventre, alors que je savais très bien comment cela allait - malheureusement - finir, à cause de cette société patriarcale et ancrée dans un véritable fanatisme religieux.
Lien : http://anais-lemillefeuilles..
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Abigail est une gentille jeune fille de 17 ans, et un garçon de son village semble l'apprécier.
Voici le début d'une jolie histoire, pourrions-nous penser.
Sauf que l'histoire en question se passe à Salem au 17ème siècle, dans un endroit où la morale, l'obscurantisme et la religion dirigent tout.
Alors, non, ça ne sera pas une jolie histoire.

Les dessins sont sombres, les traits sont bruts, on sent très vite que l'ambiance va être noire, empreinte de suspicions, de peur et de violence.
Mais plus encore, on comprend qu'on est embarqués dans un engrenage infernal et que l'issue ne pourra être que terrible et inéluctable.
Cette histoire se lit avec une boule au ventre, mais ça fait parfois du bien de rappeler que l'homme peut être ignoble à cause de l'ignorance et de la bêtise, qui peuvent conduire à des actes atroces.
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Février 1692 à mai 1693, Salem, en Nouvelle-Angleterre (Massachusetts). L'histoire est connue ; en quelques mois le destin de la ville s'assombrit lorsque plus de 150 personnes sont accusées de sorcellerie et 20 d'entre elles condamnées à mort, (14 femmes et 6 hommes), dont 19 par pendaison, à l'issue d'un procès scandaleux dans une Nouvelle-Angleterre puritaine, raciste et patriarcale.

A travers « Les filles des Salem » Thomas Gilbert propose une version, sous forme de bande dessinée, de la tragédie qui a bouleversé Salem. L'hystérie collective prenant des proportions effrayantes, on en vint à parler de sorcellerie et l'auteur montre habilement la violence extrême induite par le fanatisme religieux (violence qu'on retrouve hélas parfois aujourd'hui). Même si cette version comprend plusieurs erreurs historiques, elle présente l'intérêt de rappeler une sinistre période historique déclenchée par une paranoïa collective, sous une forme simple et accessible à tous.

Le scénario, profondément bouleversé par rapport aux faits historiques, demeure cependant intéressant. Thomas Gilbert a choisi de privilégier le côté féminin en ne traitant les procès que sous l'angle des femmes accusées, et nous plonge dans ce récit à travers les yeux d'une des jeunes victimes des dérives du fanatisme religieux.

Les illustrations sont convaincantes et servent magnifiquement le récit, dans un climat de plus en plus pesant. Les couleurs sont vives et joyeuses lors des moments de gaieté et deviennent sombres et froides quand le propos est lui-même sombre. Le dessin, constamment dans la recherche d'une émotion forte, (des visages déformés par la peur, la colère ou la haine) retranscrit idéalement l'évolution dans la tragédie née de la superstition, le bouleversement du village vers la paranoïa, la peur, puis la haine, avec de nombreuses scènes de violence.

Peu importe les inexactitudes historiques, le récit, sombre et dérangeant, dénonce le fanatisme religieux et ses dérives, ainsi que la lâcheté d'hommes et de femmes incapables de se révolter contre de cruelles injustices.

Remarquablement bien retranscrite dans cette bande dessinée, cette tragédie aura un impact important, contribuant à réduire l'impact de la foi puritaine sur les principes fondateurs et la constitution des Etats-Unis.
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Je ne sais pas si c'est l'influence de l'automne, mais ces temps-ci, j'ai l'impression que mes lectures me font pas mal nager en sorcellerie, entre "Les Graciées", lu il y a peu et "Grimoire Noir" et "Un bûcher sous la Neige" qui m'attendent bien sagement. Cela dit, ce n'est pas pour me déplaire et c'est un thème qui m'attire, voire qui me fascine.

Salem n'était pour moi au départ que le nom du chat (noir, forcément!) de Sabrina, l'apprentie sorcière.
Ce fut ensuite le cadre d'un roman jeunesse que j'avais adoré mais dont j'ai oublié le titre (la honte!) qui racontait les puritains, les sorcières (et celui d'un épisode de "Charmed"!).
Enfin, il y a eu Miller et le film de Hytner (cet éblouissement!); un cours à la fac sur le puritanisme et la toute jeune Amérique, la traque d'ouvrages historiques sur ces sorcières de Salem dont les arts autant que le pop culture se sont emparés.

C'est que le sujet est glaçant, vertigineux, terrifiant.
Peut-être qu'il y a eu l'ergot de seigle, comme certains chercheurs l'ont avancé.
Peut-être bien qu'il y avait des adolescentes, des gamines qui voulaient juste s'amuser, danser et respirer un peu dans une communauté rigide, régit par la crainte de dieu et la peur.
Peut-être bien aussi qu'il y avait une cabale, une moitié de la ville contre l'autre, pour des terres, du blé, de l'argent.

Ce qu'on sait, c'est la solitude d'une petite colonie harcelée par des attaques perpétrées par les tribus indiennes alentours et qui n'avait plus assez d'hommes pour se défendre; ce sont la fatigue et la peur qui en ont découlé; ce sont les mauvaises récoltes qui se succédaient; c'est le puritanisme étouffant et fanatique, son hypocrisie, et l'autorité sinon la soif de pouvoir d'un prédicateur intégriste; c'est le poids de l'entre-soi, d'un microcosme où les rumeurs allaient bon train; c'est le poids du patriarcat qui pèse sur les femmes comme une chape de plomb. Et puis la haine. La folie.
Et puis les gibets.
A l'issue des procès de Salem, quatorze femmes et six hommes seront exécutés.

C'est cette histoire que raconte, à sa manière, Thomas Gilbert dans son roman graphique "Les Filles de Salem".
1692, Abigail a tout juste quatorze ans et le regard des homme sur elle change. Son ami d'enfance, Peter, lui-même la courtise sans qu'elle ne s'en rende vraiment compte contrairement à sa belle-mère et aux femmes de la communauté. Abigail est une femme à présent et doit se comporter comme telle: c'en ai fini des promenades dans les bois ou au bord de l'eau, des jeux avec son amie Elizabeth. Voilée de noir et yeux baissés, la jeune fille n'a d'autre perspectives que d'attendre qu'on la marie et de tenir le foyer de son père. La jeune fille s'étiole, étouffe et désobéit, de moins en moins discrètement tandis qu'à Salem, la communauté est mise à mal par les attaques des indiens, les mauvaises récoltes et l'influence de plus en plus grande du révérend Parris. Inexorablement, les bruits courent, les rumeurs enflent, la haine fait son nid et montent les habitants les uns contre les autres, jusqu'à l'accusation. Certaines femmes du village s'adonneraient à la sorcellerie et danseraient, nues, dans les bois. Elles se donneraient à la Bête, aux Enfers et entraîneraient Salem avec elles. Pour sauver la communauté, une seule solution alors: purger la cité, traquer le mal et l'extraire.

Thomas Gilbert s'empare de cette histoire avec un sens brillant de la dramaturgie et de la mise en scène, son scénario est à la fois implacable et pétri de sensibilité et de révolte. Il parvient à faire monter la tension jusqu'à la rendre palpable et à retranscrire aussi bien le poids d'une atmosphère de plus en plus oppressante et délétère, empoisonnée, que la terreur qui résulte immanquablement de cette montée en puissance.
Les personnages sont très travaillés, approfondis, extrêmement bien campés.
Et que dire de ces graphismes riches et tourmentés, torturés même mais aussi étonnamment colorés qui servent cette histoire jusqu'à son final effroyable et qui lui offrent un écrin magnifique quoique parfois inquiétant.

On sort sonné de ce roman graphique, étourdi, stupéfait et comme roué de coups. Happé par le récit de la barbarie de certains hommes et surtout par la force et l'intensité de ce réquisitoire contre tous les fanatismes.

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Expérience étrange ! J'ai regardé le film Les sorcières de Salem avec Montant, Signoret, Demongeot et, dans la foulée, lu ce roman graphique. Personnages identiques, mêmes faits, mais entreposés complètement différemment. Abigail, dans le film est maléfique. Ici, victime et héroïque où lui sont attribués les paroles engagées de John. Scénario de Arthur Miller et Sartre. Les deux versions mélangées donnent un met succulent d'ancien et nouveau sur une base de faits réels de 1692-1693 dans le Massachusetts où l'on frôle la bêtise de l'homme dans toute sa splendeur. Dessins effrayants et beaux à la fois comme ceux de la forêt.
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Abigail Hobbs a 17 ans, elle est intelligente, sensible, elle a la tête pleine de rêves mais elle est « une fille de Salem ».

Un sujet connu de tous. Les sorcières de Salem. L'Amérique puritaine du 17ème siècle. Des femmes accusées de sorcellerie et exécutées. Et pourtant, Thomas Gilbert nous transporte dans cette histoire comme si nous la découvrions. le scénario, le dessin, les couleurs, tout concourt à notre émerveillement au point qu'on espère une autre fin.

Les sorcières de Salem ne pourraient-elles pas être écoutées ? Ne pourraient-elles pas faire éclater la vérité ? Ne pourraient-elles pas faire payer les vrais coupables ?

Malheureusement, il faut revenir à la réalité. On ne peut pas s'empêcher de faire le rapprochement avec les tristes actualités. L'étroitesse d'esprit, la superstition, l'obscurantisme sont de retour. L'Histoire est un éternel recommencement…
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Le sanglant épisode des procès pour sorcellerie de Salem, Massachusetts ont fait couler beaucoup d'encore et fertilisé les imaginations de plusieurs écrivains.
Dans cette version, Thomas Gilbert propose une fiction dans laquelle il imagine l'ambiance dans ce village puritain avant que l'impensable n'arrive.
Le travail de recherche et de restitution est très intéressant. Sous sa plume et de façon graduelle et très bien pensée, les personnages qui se disent pieux ou défenseurs des faibles deviennent des monstres déchaînés s'en prenant en meute à des personnages plus faibles qu'eux.
Dans une ambiance très sombre, oppressante et glauque, d'une manière bien plus crue qu'Henry Miller, Thomas Gilbert met en scène l'hystérie et le déferlement de haine contre celui qui paraît étranger ou celles qui ne se conforment pas aux injonctions devenus des substituts du Malin.

Dès les premières scènes où l'on voit la culpabilisation que subissent les petites filles quand elles deviennent "femme", le malaise s'installe chez le lecteur et ne fait que croitre. J'ai trouvé très bien fait la description graphique et scénaristiques des répressions (dogmatiques) exercées par la communauté pour évincer toute activité qui pourrait procurer de la joie - et dans lesquelles le Seigneur n'est pas convié.

Quant aux scènes du procès à proprement parler, elles nous montrent dans des couleurs très crues et avec des visages cruels, la destruction de vies de manière arbitraire. Tout ça à cause de superstitions et calomnies.

Les partis pris de l'auteur nous amènent à nous positionner et réfléchir à toutes ces petites choses "anodines" qui ont fait les procès de Salem. C'est glaçant, tant on voit que finalement, il n'y a pas que les extrémistes religieux qui brandissent la "honte" à tout bout de champ aux visages de ceux qui tentent de s'opposer ou vivre différemment qui sont responsable du drame.

Je sais bien que certains lecteurs (ados entre autre) ont été gênés voire même choqués par la noirceur des planches ainsi que par les scènes de violence (contre les animaux notamment), pour ma part je trouve qu'elles servent le récit et le propos du scénariste. Pas de folklore "horreur", pas de filtre, pas de sous-entendus.

Cette bande dessinée me marquera encore longtemps je pense.
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