Après la magistrale claque de
Sa Majesté des Ombres, je me suis attablé avec gourmandise pour ce festin du serpent.
Puisque j'y suis... Ça sort quand
Les Anges de Babylone en poche ? Parce que ça commence à faire long bordel de bordel !!!!
Veuillez m'excuser pour ce cri du coeur, il fallait que ça sorte.
Revenons à nos moutons. Ou plutôt à notre serpent.
Dans cette oeuvre
Ghislain Gilberti n'atteint pas l'excellence, le souffle divin, la grâce littéraire (oui je sais j'en fais trop) de
sa Majesté des Ombres.
Il ne l'atteint pas mais il la frôle.
Un polar maîtrisé de bout en bout, une documentation exceptionnelle, autant au niveau des différents services de police et des sections anti-terrorisme que sur le niveau de l'expertise balistique ou du medico- légal.
Rajoutez à tout ça une intrigue où djihadistes et tueur en série vont se croiser et vous en aurez pour votre argent.
Des dialogues parfaits, un personnage principal avec la commissaire Sanchez qui est extraordinaire dans sa complexité, ses talents de psychologue, sa féminité, ses faiblesses.
Et des personnages secondaires du même niveau.
J'ai retrouvé avec ce livre la "patte Gilberti" que j'ai découvert dans
Sa Majesté des Ombres.
Tout est parfaitement orchestré, si réel.
C'est "Engrenages" en 100 fois mieux.
La "patte Gilberti" c'est surtout ce talent qu'il a de vous accrocher et ne plus vous lâcher.
Une tension permanente qui va aller crescendo jusqu'à un final époustouflant.
Ne cherchez pas de temps mort, de pause ou de chapitres de transition : Vous n'aurez aucun répit et ce livre deviendra impossible à lâcher.
Pour conclure une nouvelle Masterclass du maître du polar français.
Ghislain, comme disent les jeunes : Tu as tué le game !