Un vrai page-turner!
Voici un nouvel auteur recommandé par mon ami qui m'a déjà fait découvrir
Mattias Köping. Lui, quand il me conseille un roman, je peux y aller les yeux fermés. Là, après
le Manufacturier, il m'a dit qu'il fallait que je lise
Ghislain Gilberti. C'est du lourd, a-t-il dit…
Je confirme.
Ca commence très fort! Trois hommes lourdement armés commettent un attentat dans un restaurant du Marais, contre une tablée de représentants juifs, au nom du groupuscule islamiste An-Naziate. Carton plein.
Pendant ce temps, Cécile Sanchez interpelle un professeur d'université suspecté du meurtre de 16 victimes, abattues au pistolet automatique. Forte de ce succès, elle se voit confier une nouvelle enquête : des corps retrouvés exsangues dans la baignoire d'hôtels discrets, vidés de leurs viscères.
Il s'agit du premier roman publié par
Ghislain Gilberti et on est déjà dans le haut du panier … le lecteur est tout de suite pris dans l'engrenage de cette mécanique complexe et infernale dans laquelle de nombreux protagonistes vont se télescoper.
L'auteur parle de terrorisme, de trafic de drogue à grande échelle, d'espionnage, de techniques de recherche policières, des liens interservices, le tout dans un climat d'extrême violence.
L'intrigue se divise en deux enquêtes parallèles. D'un côté, Ange-Marie
Barthélemy qui recherche un groupe terroriste bien rôdé. de l'autre, Cécile Sanchez, qui est prête à tout pour mettre la main sur le tueur des hôtels. Les deux enquêtes sont menées tambour battant par deux têtes brûlées. Pas de temps mort. Stress et suspens omniprésents.
Cécile est commissaire à l'Office Central pour la Répression des Violences aux personnes (OCRVP). Elle est psychologue criminelle, lit à livre ouvert dans l'esprit de ses interlocuteurs. Elle fascine autant qu'elle effraie. Une surdouée.
Ange-Marie n'est pas en reste. Commissaire à l'antiterrorisme, il traque inlassablement les membres du groupuscule An-Naziate dont trois cellules viennent de s'installer à Paris. Il s'engage dans une course contre la montre : on ne sait pas ce que le groupuscule projette et il doit faire montre d'une extrême discrétion pour l'arrêter avant leur prochain attentat. de prime abord froid et rigide, c'est un homme en fait très sensible, qui ne s'est jamais remis du décès de son épouse.
Les chapitres alternent entre les deux enquêtes à un rythme effréné jusqu'à ce qu'elles s'imbriquent l'une dans l'autre. L'ambiance est à couper au couteau et le palpitant s'emballe. C'est angoissant à souhait : la recherche d'un tueur en série fort bien organisé et introuvable, la traque des cellules terroristes très stressante du fait de l'ignorance du délai imparti avant leur prochaine action, l'implication dans tout ça de personnes difficiles à atteindre.
Les heures de recherches pour l'écriture de ce roman sont indéniables, et même s'il y a quelques grosses ficelles, le souci du réalisme est indiscutable. le récit est maîtrisé, c'est une réussite et un coup de coeur.
Jusqu'à la fin, le lecteur est tenu en haleine et cherche qui est le Serpent. Tenir ainsi le suspens jusqu'au bout pour aboutir à une fin aussi inattendue est un coup de maître.
Je vous le recommande donc. Je pense vraiment que tous les amateurs de thrillers vont vite être accros aux romans de
Ghislain Gilberti. Pour ma part, il est évident que les autres romans de l'auteur vont rapidement rejoindre ma pal.
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