Pauline Gill poursuit la biographie romancée de la créatrice de mode montréalaise qu’on comparait à Coco Chanel.
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S’il est un auteur de la littérature française que je n’ai pu oublier, c’est Voltaire. Parmi toutes ses réflexions philosophiques, deux sont demeurées gravées dans ma mémoire. La première, que j’ai toujours détestée : « Le malheur des uns fait le bonheur des autres. » La deuxième, que j’adore, surtout depuis la crise : « Le bonheur est souvent la seule chose qu’on puisse donner sans l’avoir et c’est en le donnant qu’on l’acquiert.
Si j’étais plus honnête et plus courageux, je lui conseillerais de regarder ailleurs si elle ne veut pas se ramasser avec une grosse peine d’amour. À moins que je lui parle de ma perception de l’amour. Que j’arrive à lui faire adopter mes principes, à savoir qu’il ne faut prendre que le meilleur dans nos relations avec le sexe opposé. S’accorder des bonheurs passagers sans exiger d’engagement.
Au fil de ses lectures, elle trouva l’inspiration nécessaire à la création du costume de chacune des trois comédiennes. Pour celle qui jouait une dame âgée, riche et désinvolte, elle irait dans le chic, alors que pour l’épouse d’un alcoolique dans la quarantaine, elle fabriquerait une tenue très sobre, sans être guenilleuse.
— Il faut avoir la langue bien déliée pour arriver à turluter comme Mlle Gaby, ajouta une autre, incapable d’en faire autant.
— Sa langue est aussi agile que ses ciseaux dans le tissu, relança une troisième.
L’expérience lui avait appris que ses meilleures initiatives lui étaient inspirées particulièrement après une rafale de pièces musicales qu’elle jouait sur son Baby Grand ou après une soirée de danse.