Les pièces rapportées n'ont pas d'existence propre.
L’amour de l'autre ne doit jamais nous faire perdre de vue l’amour de soi… L’amour commence à dysfonctionner au moment même où l'on fait peser cette responsabilité sur l'autre.
La première hérésie c’est de croire que l’autre vous appartient… La seconde c'est de vouloir l'empêcher de vivre ce qu’il a à vivre.
Car oui : faire vivre l'amour dans le temps devient une décision. Celle d’œuvrer sans relâche pour faire vivre la flamme.
"— Vous comprenez… Je n’ai pas de raison d’être fière de moi. J’ai le sentiment de n’être personne… — Comment ça, personne ? relève Lamaï. — Eh bien, lui s’est déjà fait une place, il a réussi dans sa partie. Moi je n’en suis qu’aux balbutiements de ma carrière. Et qui sait si je sortirai un jour de l’ombre ? — Si vous me permettez, vous êtes déjà quelqu’un. Je soupire, déchirée intérieurement. — Oui, mais pas celle que je rêverais être. J’ai le sentiment d’être un brouillon, une esquisse de moi, vous voyez ?"
La manière dont on dit les choses compte autant que ce qu’on dit.
- Eh bien, vois-tu, la grande affaire, c’est d’arriver à être en paix avec le passé, à panser tes blessures d’autrefois. Or, pour « qu’elles reposent en paix », et non qu’elles ressurgissent comme des zombies dans ta vie actuelle, il faudra veiller à leur rendre visite et leur dédier des moments choisis.
- Pourquoi ?
- Parce que, ce qui les guérira, ce sont ces temps que tu prendras pour leur apporter une sincère et authentique considération. Ainsi, tu rendras visite à la petite fille blessée que tu as été et tu lui diras enfin les mots qui consolent et rassurent.
Existe-t-il une fatalité de l'échec? Bien sûr que non. Les blessures du passé sont simplement des pièges à loup cachés sous des tas de feuilles. Parfois, on a oublié qu’ils étaient là, on marche dessus et ils vous mordent la cheville à hurler.
Quand on est amoureuse, attendre un signe de l’être aimé relève du doux supplice. Les minutes sont des heures. On finit par compter les secondes. Le temps n’est plus jamais le même. Chaque particule du corps est colonisée par le désir qu'on a de lautre. On ne s’appartient plus.
Ne baisse jamais les bras : on est souvent, sans le savoir, à deux doigts du miracle.