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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
L'hiver du commissaire est le premier livre de la série des Ricciardi. Je l'ai lu après l'Eté et l'Automne et je l'ai trouvé un peu moins bon. Mais les personnages se sont étoffés dans les suivants, c'est normal qu'ils me paraissent un peu falots ici. Et l'histoire est tout aussi tarabiscotée (dans le bon sens hein ?) que dans les prochains. J'attends le printemps...
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Luigi Alfredo Ricciardi né en 1900, a 31 ans, l'âge du siècle. Taille moyenne, teint mat, yeux verts, cheveux noirs fixés à la brillantine, Luigi Alfredo Ricciardi aurait pu éviter de travailler grâce à des rentes provenant de sa famille, il est le fils du Baron Ricciardi.
Mais il dissimule tout aussi bien les rentes qu'il perçoit que son titre afin de passer inaperçu au sein de la voie qu'il a choisie, celle de la police.
Depuis ce fameux jour de son enfance où il vit la Chose (comme il l'appelle), son existence a pris un autre tournant. Ce fameux jour de son enfance, Ricciardi a été confronté à la vision d'un mort. Mais ce mort était en fait déjà passé de la vie à trépas. Depuis ce fameux jour, Ricciardi voit passer devant lui des spectres, ils lui font des gestes et tentent de lui demander la paix, pleurent parfois, et demandent justice aussi. Ça lui tombe dessus comme ça, sans le prévenir, il est assaillit par ces fantômes à n'importe quel moment. Il perçoit aussi leurs douleurs, leurs peines.
C'est pour cela que Ricciardi, depuis ce fameux jour, a décidé d'intégrer la police et non de rester à rien faire à attendre que les rentes de la famille lui tombent dessus. C'est le seul moyen qu'il ait trouvé pour alléger le fardeau qu'il porte sur ses épaules. Ainsi, peut-être, justice sera rendue d'une certaine manière. « Rester dans le monde des vivants pour ensevelir les morts ».
L'ère faciste a 9 ans en Italie, Ricciardi en a 31, et il est désormais Commissaire de police à la brigade mobile de la Questure royale de Naples. Ricciardi n'a pas d'ami, travaille tard et est très assidu. Ses supérieurs apprécient peu son caractère car Ricciardi ne fait pas cas d'une hiérarchie, il dit ce qu'il pense et ne respecte pas les procédures. Par contre, il est très réclamé pour le soin de ses enquêtes, mais aussi pour sa vie consacrée au travail, et à sa faculté de résoudre des cas insolubles. Il ne fréquente personne mais chaque soir en rentrant chez lui, il observe à travers la fenêtre, une jeune femme qui vit de l'autre côté de la rue. Elle fait la cuisine, la vaisselle, le ménage… Mais bien souvent ce que Ricciardi préfère, c'est la regarder broder.
Le Commissaire Ricciardi se voit confier une affaire des plus délicates. le grand Ténor Arnaldo Vezzi a été retrouvé mort dans la loge qu'il occupait au Théâtre Royal San Carlo de Naples juste avant la première de la représentation de Cavalleria Rusticana et Paillasse, deux grands opéras. Délicate affaire car le Ténor de renommée mondiale était un grand ami du Duce. Les supérieurs de Ricciardi lui confie l'affaire mais veulent des résultats tout de suite et veulent être informés de chaque avancée au plus vite. Ricciardi va mener l'affaire avec son compatriote, Maione, qui est le seul à le comprendre.
Le premier fait que Ricciardi remarque est que la porte de la loge du Ténor était fermée à clés de l'intérieur. La porte a été défoncée car le Ténor ne répondait pas aux appels.
Il avait la gorge tranchée par les éclats du miroir, certains se posaient donc la question de savoir si le Ténor ne s'était pas suicidé. Ricciardi sait bien qu'il ne s'agit pas d'un suicide. Ricciardi voit déjà le spectre du Ténor Vezzi devant ses yeux, dans la loge. Ricciardi a même la sensation que Vezzi veut lui faire comprendre quelque chose. Et des larmes coulent sur ses joues. Pourquoi le Ténor Vezzi pleurait au moment de sa mort ?
Une affaire sensible est dans les bras de Ricciardi car politiciens, grands personnages et divisionnaire, qui adulaient le Ténor Vezzi ne lâchent pas prise quant au dénouement de l'affaire. Ricciardi devra se fier à son sens du dénouement et de la justice qui sont si bien ancrés en lui.



Un personnage à découvrir.
Une première enquête Napolitaine à découvrir,
où l'Italie est depuis 9 années sous le régime fasciste.
Je dois dire que si Masse Critique Babelio ne m'avait pas envoyé ce polar a découvrir, je ne n'y aurais peut-être pas prêté attention en librairie… Cela aurait été un tort.
Car même si l'enquête en elle-même est classique (il s'agit là d'une enquête à énigme comme l'on peut trouver auprès d'Agatha Christie), je dois dire que l'ambiance de ce polar m'a plu.

Oui, polar à énigme, c'est un roman d'atmosphère.
Pas de tueries, pas d'ambiance glauque, tout est dans la déduction.
J'aime ce genre d'énigme à résoudre, ça fait marcher les cellules grises.
L'enquête est vraiment bien construite. On baigne dans le lyrisme puisque tout se passe autour des opéras et des protagonistes du monde lyrique. Et ça c'est une originalité dans le polar.
J'ai beaucoup aimé cette ambiance des années 30, Italiennes. Ça change de ce que l'on peut lire habituellement.
Les personnages sont bien travaillés. D'une certaine manière on s'attache au Commissaire Ricciardi qui porte un lourd fardeau sur ses épaules puisqu'il porte toute la peine des spectres qu'il peut voir passer devant lui. Ces spectres lui demandent en somme que soit rendu justice. Et même si ce commissaire est un peu bourru et où on sent bien qu'il ne décroche pas souvent un sourire à ses collègues ou à ses proches, et bien au fond de lui on sent qu'il a beaucoup à offrir mais que ce fardeau l'assome. J'ai aimé également, ce petit jeu d'observation de fenêtres en fenêtres. Où chaque soir, il observe la jeune femme qui brode de l'autre côté de la rue. Il l'aime. Il l'a croise de temps en temps même. Il pense qu'elle ne l'a jamais remarqué et encore moins vu a l'observer derrière la fenêtre. Mais elle n'attend que ça. Elle s'inquiète même les soirs où il rentre tard et et lorsqu'elle ne le voit pas l'observer derrière la fenêtre. Ce jeu est très plaisant, romantique .
L'écriture est soignée. le style très agréable.
Il s'agit du premier opus d'une série qui verra passer les saisons du Commissaire en fait. Original de lier les saisons aux opus.
En somme, j'ai fais une très agréable découverte même si l'on pourrait penser que ce polar est on ne peut plus classique et banal. Tout se joue à côté.
Roman d'atmosphère à découvrir. Un premier opus où le vent serait quasiment un personnage récurrent de l'ouvrage, où le monde lyrique italien tient une place importante, et où les spectres deviennent compagnons du Commissaire Ricciardi.
Lien : http://1erchapitre.over-blog..
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Voilà un roman policier limpide et carré, servi par une belle langue (lu en v.o). J'ai eu plaisir à explorer de nouveau le Vomero en compagnie d'un natif. Ce commissaire qui semble longtemps désincarné a bien sa part d'humanité, en témoigne la fin du roman.
La postface sous forme de rencontre entre le commissaire et l'auteur est originale et bien menée, elle donne envie de revenir à cette série.
Reste que l'intrigue et les méthodes d'investigation sont très simples (pour les gâtés amateurs de polars sophistiqués que beaucoup d'entre nous sommes devenus au XXIème siècle).
Et que l'auteur sous exploite le cadre de l' Italie fasciste qu'il a pourtant lui-même fixé.
Et enfin qu'il m'a manqué la part de flou littéraire qui vous emporte…
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