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Un ensemble gris, tout est réalisé au trait fin et lavis, l'ensemble est triste et morne. le coup de crayon un peu fébrile qui met en valeur l'équilibre précaire de ce monde. Il y a une guerre, trois garçons de 17 ans errent dans ce monde désoeuvré. Ce n'est pas un récit post-apocalyptique, ça pourrait se passer chez nous, ce n'est pas sans rappeler ce qui c'est passé en Bosnie, au Kosovo, il y a quelques années. Ces trois garçons survivent comme ils peuvent, c'est l'entrée dans l'âge adulte avec les rencontres que l'on peut faire dans un pays en guerre, avec les caïds, les profiteurs, les milices... et il vont s'en sortir en choisissant une voie pas très reluisante. le récit ne s'attarde jamais sur le sens de ce conflit, d'ailleurs, ces gars ne s'en soucient guère, leurs rêves restent les mêmes que s'il n'y avait pas de conflit, comme acheter une moto, ils ne mesurent pas les conséquences de leurs actes. Seule la conclusion nous en donnera un bref aperçu. le récit se concentre sur leurs relations, cette amitié dans une situation anormale, leur évolution, leur naïveté. Ce ne sont pas des héros, juste trois gamins ordinaires qui se croient plus forts qu'ils ne le sont. le tout est très réaliste, il faut seulement s'attacher aux personnages, à leurs sentiments, c'est tout en finesse et en pudeur, pas de grand spectacle, des petits moments de vie, dans un cadre de violence et de dangers. C'est d'une grande simplicité, ce qui le rend juste, fort et touchant. Une lecture marquante.
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J'ai d'abord mis du temps à rentrer dans l'histoire. Je n'arrivais pas à situer l'action...Où suis-je? Quelle guerre ? J'ai pensé à la 2ème guerre mondiale à cause des couleurs de la couverture. Mais non. Tout est contemporain. Mais intemporel surtout. Une fois qu'on a accepté cette idée, on peut rentrer dans l'histoire de cette petite bande de 3 copains qui se débrouillent comme ils peuvent jusqu'à leur rencontre avec une bande de vrais durs, qui profitent de la guerre pour racketter, trafiquer et s'en mettre plein les poches...Ils vont se laisser embarquer dans la vie de truant au fric facile, comme par jeu , jusqu'à ce que....

Un monde très noir (tout en gris!) , très sombre, violent et dérangeant en fait. Mais un bel album quand même...


Lien : http://lesgridouillis.over-b..
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Celui-là je vous conseille vivement d'y entrer !
Il y a quelque chose d'essentiel dans cette histoire (comme l'intention d'aller à la racine d'un thème). La guerre - sujet apparent de ce livre - peut-être comprise selon plusieurs niveaux de lecture. C'est justement le parti pris de dépeindre une guerre "imaginée" qui permet à ce livre d'explorer ce thème en profondeur, en particulier dans sa dimension sociale, voire de le dépasser.

Il y a peu en regardant le film Gomorra, (ce fameux brûlot sur la maffia) j'avais été frappé par cette scène où deux gamins en caleçon s'éclatent avec des mitrailleuses en ferraillant sur tout et n'importe quoi. En voyant ces images d'ados perdus j'ai immédiatement pensé : mais ça, c'est tout à fait "du Gipi" !! Ces cheveux ras, ces oreilles décollées, ces visages taillés au couteau, ces dégaines osseuses, cette bêtise sublimée de tendresse impitoyable, on y est...

Alors de me demander si d'albums en albums Gipi n'est pas en train de nous dessiner une manière de carte de l'Italie. Une certaine Italie d'en bas sans doute, mais après tout l'Italie ne serait-elle pas à sa manière un pays en guerre ? Et qu'en est-il chez nous ?

D'une manière générale je trouve que ça chauffe dans le monde, pas vous ?
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C'est l'histoire de 3 petits morveux qui se mettent au service d'un caïd pour faire son sale boulot dans une ville d'un Etat en guerre sans plus de précision sur l'époque ou le lieu. Ce caïd en question est milicien, d'où il est trop occupé et délègue son boulot.

On suit donc le parcours de ces 3 jeunes gens dont le milieu social est différent mais qui sont embarqués dans la même galère. Ceci a pour but de nous faire comprendre que les sales guerres recrutent leurs miliciens dans la misère et le petit banditisme. Ces fameuses guerres ne sont que le prolongement de leurs petites affaires misérables de racket et de drogue. La guerre comme terrain propice...

Le graphisme m'a littéralement repoussé. Or, il est de bon ton de penser qu'il ne faut pas noter une oeuvre à son seul graphisme même s'il est vraiment laid et repoussant. Soit. Mais que dire alors du scénario ? Il ne procure aucun plaisir au lecteur que je suis. A la rigueur, le parcours initiatique de ces 3 crétins m'a laissé totalement indifférent car on ne peut guère s'identifier à des personnages antipathiques. Quant à l'effet de style de la dernière case, c'est d'un regrettable dégénéré kitsch ou d'un carnavalesque rétro (au choix). Dure réalité...
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Trois adolescents livrés à eux-mêmes. Leur pays est en guerre. Pour s'en sortir, il faut montrer les dents, jouer des coudes et se débrouiller. Leur repaire, il est là-haut sur la colline. Les trois faisaient la loi, leurs propres lois, et vivaient de petits larcins. En bas, les villages sont en partie détruits par les bombes.
Un jour, alors qu'ils cherchent à vendre des pièces détachées de voiture, les garçons font la connaissance de Felix, un milicien trafiquant. Et là, c'est d'un tout autre business dont il va être question. Felix remarque les capacités de P'tit Killer dans lequel il se voit quand il était jeune. le mercenaire va alors prendre les trois ados sous son aile et former P'tit Killer. Ce dernier va devenir son homme de main.
Gipi décrit un pays en guerre sous le regard de ceux qui sont à l'arrière des lignes. Il parle du quotidien des civils qui tentent de survivre en s'affranchissant des règles habituelles. Ces trois jeunes réinventent la vie à leur manière. Ils se déplacent dans des paysages en ruines, à l'affût du danger. Ils rejettent la peur et la terreur. Des gosses, ce ne sont rien d'autres que des gosses qui jouent aux adultes pendant que les adultes jouent à la guerre grandeur nature. Que savent ces gamins de leur patrie ? Que savent-ils des raisons du conflit ? le scénario est silencieux à ce sujet, nous donnant l'impression d'un monde à la dérive.
... (la suite : https://chezmo.wordpress.com/2018/02/07/notes-pour-une-histoire-de-guerre-gipi/)
Lien : https://chezmo.wordpress.com..
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J'ai beau essayer, je ne suis pas vraiment rentré dans cette BD. le problème est plus personnel que directement causé par la BD, mais je n'ai pas accroché à ce récit.

Le premier point qui m'a gêné est l'absence de repères, voulu par l'auteur de façon assez nette, mais qui ne m'a pas permis de comprendre les enjeux du conflit, la place de ces jeunes, de la milice et de leur environnement dans tout cela. de la même façon, l'absence de repères m'a perturbé sur le personnage de Félix, qui semble avoir des contacts partout même là où il n'est pas. Un personnage qui semble très puissant sans qu'aucune explication ne soit donnée, et ça m'a perturbé dans ma lecture.
D'autre part, j'ai un gros doute également sur la fin. Elle m'a paru un peu trop simple, dans le sens où le message n'est pas très clair sur toute l'histoire et sur ce qu'en pense l'auteur. Et une absence de position claire sur un tel sujet, ça ne m'intéresse que très peu. Il manque le corps de l'oeuvre, le message que l'auteur tente de faire passer. On sent une critique de ce que l'on devient en temps de guerre, mais elle manque de piquant. Au final, ces gamins qui font leur loi par la violence, l'auteur les admire-t-il, regrette-t-il qu'ils ne puissent vivre comme tout un chacun, les condamne-t-il ? C'est plutôt flou et dans le contexte j'aurais aimé quelque chose de plus concret. Surtout sur un tel sujet, encore une fois.

Pour le reste, je ne suis pas aussi critique : le dessin tient la route même si ce n'est pas particulièrement ma tasse de thé. Et les personnages sont touchants par leur jeunesse et leurs idéaux, ils sont bien campés et rien que leurs personnalités m'ont donné envie de lire jusqu'au bout ce récit.

Ce qui me dérange le plus, je crois bien, c'est qu'au final, sans le titre et les rapides deux-trois allusions à la guerre, ce récit aurait tout aussi bien pu être une histoire de jeunes qui glissent lentement dans la mafia napolitaine ou n'importe quelle autre, de celles qui transforment de vraies zones de paix actuellement en guerre presque ouverte. Et c'est le point où je trouve que cette BD atteint des limites dans le propos. C'est dommage, parce que j'ai senti quelque chose dans ma lecture, mais ne pas l'avoir vu plus que cela me dérange. C'est probablement que je suis passé à côté, tout simplement.
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En partant d'une ville en ruine, Gipi nous ouvre les portes d'un univers impitoyable où la jeunesse sans espoir, vit de rêves. Un monde trouble, intemporel qui soulève des problématiques bien plus profondes qu'une simple histoire de guerre. Ici, les blessures sont anciennes, les déceptions brutales et la misère sociale. Des dessins sans couleur, mais pas sans épaisseur, servent ici un propos vif et incisif. Trois jeunes garçons, marqués par la guerre, tentent de s'en sortir par tous les moyens possibles, même les plus inhumains et les plus contestables.
Ainsi, au-delà des enfants victimes d'une guerre qui les dépasse, cette oeuvre marque le lecteur par sa vision du libre-arbitre et du choix individuel. Ici, ces enfants de guerre choisissent leur destin avec une volonté toujours affirmée de ne pas se laisser dévorer.
Lien : https://leblogdeyuko.wordpre..
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Une plongée dans les effets collatéraux de la guerre des années 90 avec trois jeunes hommes. le parcours initiatique qui commence avec le marché noir les amènera à accomplir quelques missions pour un parrain local jusqu'au champ de bataille pour le compte d'une milice.
Les paumés, les suiveurs et autres amateurs de sensations fortes se retrouvent impliqués en quête de reconnaissance, d'argent et de rêves de pouvoir.
Profondément humain,
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Gipi est incontestablement une des révélations de 2005. Un auteur italien qui entre par la grande porte dans la BD franco-belge avec la traduction de quatre bijoux : Notes pour une histoire de guerre, Baci dalla provincia, le local et Extérieur Nuit et qui rafle d'entrée le prix du meilleur album à Angoulême et le prix René Gosciny en prime pour ce one-shot Notes pour une histoire de guerre« .

Pour moi, dans cet album de Gipi, il y a un peu de Davodeau avec le côté humain de l'histoire et de la narration et également un peu du style de Baru et en particulier de L'autoroute du soleil, qui ajoute au côté contemporain du récit une touche d'adolescence défavorisée et caïd.

Dans cet album divisé en trois chapitres on va suivre trois adolescents dans un pays (que l'on situe dans les Balkans) en guerre. Julien, fils à papa et narrateur de l'histoire, et deux jeunes issus d'un milieu défavorisé : Stéphane alias P'tit Kalibre qui n'a pas peur de flirter avec la mort et Christian, son fidèle compagnon.

Ce que j'ai fortement apprécié dans cet album c'est que contrairement à d'autres récits relatant le destin d'adolescents dans un pays en guerre (comme Deogratias), ici on ne retrouve pas ce côté victime de la guerre. On va suivre trois adolescents qui vont se frayer une voie au milieu de cette galère et consciemment choisir le côté des profiteurs de la guerre plutôt que celui des victimes.

Tout au long des différents chapitres on va s'attacher à ces trois personnages, les voir s'affranchir, se frayer un chemin dans la guerre, mais également dans la vie. La narration est exemplaire, parsemée de rêves brouillons de Julien, pour brillamment se conclure à la fin du troisième chapitre.

Bref, une belle découverte cet auteur italien, dont le dessin nous plonge immédiatement dans la bonne ambiance et dont la narration juste nous accroche au destin de trois adolescents qui doivent tracer leur vie au milieu d'une guerre civile.

Un album que beaucoup refermeront avec un sentiment de contentement, que d'autres rouvriront afin d'essayer de déchiffrer les textes en italien dissimulés dans le dessin (entre autre dans les flammes de la maison qui brûle), mais que peu iront revendre.
Lien : http://brusselsboy.wordpress..
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redécouverte d'un des meilleurs livres du débit des années 2000, justement primé à Angoulême.
Ils sont 3: Christian, Julien et Stéphane "P'tit Kalibre"
Ils ont 17 ans et rien à faire qui traficoter pour survivre dans un monde en guerre
pas une guerre spectaculaire, avec des tranchées, des offensives et contre-offensives fulgurantes
non, c'est une guerre discrète.
Un village disparaît sous les bombes entre le dîner et le matin.
la Guerre est proche, mais l'est-elle suffisamment pour en faire "notre" guerre?
Ils ne se posent pas vraiment la question.
Ils veulent juste survivre. Trouver de l'argent, à manger, un toit...
Parfois, ils croisent des miliciens. Ils se planquent, évitent le contact.
Puis ils rencontrent Félix, un de ces "hommes d'affaire" pas net, qui ressemble plus à un casseur teigneux qu'un homme respectable. Mais il séduit P'tit Kalibre, l'utilise avec ses potes pour de petites affaires, qui deviennent de plus en plus grosse.
La Guerre reste un élément de décors, mais qui ne veut pas se laisser oublier.
La Guerre peut les retrouver à tout moment.
Gipi s'imposait d'entrée comme l'un des auteurs les plus intéressants de la bande dessinée européenne. Ce livre a conservé toute sa puissance, 10 ans après.
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