AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,69

sur 31 notes
5
1 avis
4
3 avis
3
3 avis
2
0 avis
1
0 avis
Gipi, ou du moins le narrateur, raconte l'histoire de son père, qu'il appelle S. le style d'écriture est brut, comme en écriture automatique, avec une syntaxe de langage parlé, parfois les anecdotes se répètent, le graphisme est travaillé en aquarelle et au trait, comme le texte, sans fignolages, comme il vient. le temps est décomposé, les évènements ne se suivent pas linéairement, il y a la vie de S. pendant la seconde guerre mondiale, et ses relations avec son fils dans plusieurs périodes, c'est une suite de petites anecdotes, tantôt graves et terribles, parfois plus légères ou triviales. J'ai aimé l'aspect intimiste du récit, comme s'il nous parlait de son père dans une discussion informelle, mais c'est un rythme haché et on s'y perd parfois. L'exercice de style, très réussi, prend parfois le dessus sur le récit en lui-même et cela rend difficile le partage des émotions. Longtemps pendant ma lecture, j'ai eu l'impression de passer à côté, c'est seulement dans la dernière partie que l'on ressent enfin la force de cette oeuvre, c'est assez laborieux de parvenir à s'immerger, c'est un peu dommage.
Commenter  J’apprécie          30
S. est le portait d'un homme à travers le récit de quatre épisodes particulièrement marquants de sa vie, tous empreints d'une grande violence.
L'intelligence et la profondeur du récit démarquent cet album de la production courante en bande dessinée, ce qui n'étonne nullement de la part de Gipi. Son dessin focalisé sur ses personnages, leur visage et leur regard, nous fait partager pleinement leur peur et leur désarroi, émotions que le lecteur ressent aussi vivement. le scénario est lui si habilement construit qu'il distille au compte-gouttes les informations indispensables à la compréhension, créant un décalage quasi systématique entre la lecture des évènements et leur bonne interprétation par le lecteur. En somme, un must.
Commenter  J’apprécie          20
S., c'est d'abord une histoire de famille. Avec des non-dits, avec des héritages qu'on aurait voulu ne pas transmettre, avec des souvenirs qui apparaissent par bribes et qui ressurgissent lors de moments délicats.
S., c'est le père, un Italien qui a connu la Deuxième Guerre mondiale et ses bombardements de civils absolument tragiques et qui a rangé son traumatisme dans un coin de sa tête, n'en révélant que ce que sa volonté ou son émotion lui permet. Les souvenirs ressurgissent lors d'une sortie en famille.
S., c'est aussi un dessin remarquable, tout en délicatesse et en incertitudes colorées. Les premières pages sont émouvantes, donnant le ton et bouleversant déjà le lecteur.
Commenter  J’apprécie          20
J'avoue n'être pas rentrée tout de suite dans l'histoire. Les pages et les vignettes se succèdent, et font référence à des anecdotes qui s'entrecroisent et se passent à des époques différentes. Cela m'a un peu déroutée, d'autant plus que l'ambiance est très différente, parfois grave, parfois légère, d'une vignette à l'autre, de sorte que l'on se demande un peu où on va, ce qui est vrai, ce qui ne l'est pas. Mais, en se laissant emportée, et en acceptant cette incertitude, j'ai finalement pris plaisir à découvrir cette oeuvre. Son principal attrait est de livrer des souvenirs marquants et bouleversants de son enfance, qui mettent en avant ce père, S., que l'auteur semble avoir tant admiré. On lit la peur de l'abandon, la tension et l'impuissance face à l'ennemi durant la guerre.
A travers des traits d'une grande simplicité, mais particulièrement percutants, le lecteur perçoit le vide provoqué par l'absence d'un père.
Commenter  J’apprécie          10
J'ai, sans surprise, beaucoup aimé les dessins de Gipi (qui est un auteur que j'aime énormément) dans cette bande dessinée où il rend hommage à son père. Par contre, le scénario, dont l'essentiel, d'après ce que j'ai compris, est tiré de son histoire familiale m'a beaucoup moins convaincu. Je pense que ma déception trouve son explication dans la construction du récit un peu trop "excentrique" à mon goût (encore plus que ce qu'il avait déjà pu faire précédemment). J'ai, par exemple, parfois eu du mal à situer des évènements par rapport à d'autres.
Commenter  J’apprécie          10
Gipi, la grande révélation de 2005 avec « Baci dalla provincia », « le local », « Extérieur Nuit » et « Notes pour une histoire de guerre », qui rafla le prix du meilleur album à Angoulême en janvier 2006, ainsi que le prix René Gosciny, reviens en force avec ce nouveau roman graphique à caractère autobiographique qui inaugure la nouvelle collection « Moby Duck » de Coconino-Vertige.

Dans ce superbe album consacré à son père, Gipi va essayer de reconstruire le passé de cet homme disparu. Fouillant les méandres de la mémoire il adoptera une structure non-chronologique, pour recoller petit à petit des souvenirs enfouis qui finiront finalement par former un tout cohérent et réfléchi. de façon plutôt saccadée et usant de flash-backs, Gipi va puiser dans la mémoire collective familiale des petits morceaux d'histoires romanisées au fil des années, pour nous livrer un merveilleux puzzle narratif, dont il finira par remettre en cause la véracité.

C'est donc de manière non-linéaire que, pendant 120 pages, Gipi va rendre hommage à son père, passant en revue de manière plutôt aléatoire plusieurs évènements se situant quelque part entre la jeunesse de son père lors de la deuxième guerre mondiale et l'enterrement de ce dernier dans un passé beaucoup plus proche.

C'est usant de son style graphique tout à fait singulier, mélange d'aquarelles et de personnages typiques ‘Gipi', qu'il enchaîne des souvenirs précis agrémentés à la sauce familiale et des flash-backs plus brumeux, pour nous livrer un nouvel album incontournable.
Lien : http://brusselsboy.wordpress..
Commenter  J’apprécie          10
(EDD971) Sensible histoire d'amour filial. de fréquents changements d'époque peuvent troubler les plus jeunes. Plutôt lycée.

(MLM971) Thématique abordée plus adroitement que dans l'ouvrage le 6 juin 1944. Réflexion sur la guerre intéressante pour les élèves.
Commenter  J’apprécie          00
[...]Même les gribouillis que Gipi fait au téléphone lorsqu'il s'ennuie doivent être superbes et puissants. Alors que dire d'un album très autobiographique, où il évoque son père et l'admiration qu'il lui voue ?[...]
Lien : http://www.readingintherain...
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (67) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5240 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}