Citations sur La vie extraordinaire des animaux qui nous entourent (25)
Les champignons ne contiennent pas de chlorophylle, mais du collagène, protéine utile aux animaux pour assurer la cohésion des muscles, des os et de la peau, et bien connue de la chirurgie esthétique.
Débroussailleurs hors pair, les chevreuils consomment principalement du lierre et des ronces en automne et en hiver. Mais au sortir des restrictions hivernales, ils se jettent sur les jeunes pousses gorgées de sève. Hélas, la sève fermente dans leur estomac, et les bêtes se retrouvent complètement saoules. Elles font des bonds dans tous les sens, des cabrioles, des demi-tours sur place, hochent la tête bizarrement.
La forêt fonctionne comme une immense usine biologique. Chacun y a sa place, chacun joue un rôle dans le grand ensemble, du recycleur au débroussailleur, du minuscule collembole au cerf majestueux : tous exercent leur "métier".
Dans ce monde occupé par les arbres, il est difficile de se voir. Alors, on crie, on chante, on s'appelle. La forêt est plus un lieu d'écoute que de spectacle assuré. Promenons-nous dans les bois, et ouvrons grand les oreilles...
L'odeur de la truffe est semblable à celle du mâle en rut, ce qui explique l'intérêt des cochons sauvages et domestiques pour le champignon (chez ces mammifères, les mâles émettent des phéromones attractives).
On ne s'attend pas à rencontrer des araignées en plein ciel. Et pourtant. Toutes jeunes, les araignées sont à la recherche d'un territoire. Chez de nombreuses espèces, elles montent sur un endroit élevé, se tiennent sur la pointe des "pieds", puis elles attendent d'être emportées par le vent. Pattes écartées, accrochées à un fil de soie, elles s'élèvent alors comme de petits parachutes ascensionnels, prenant le risque d'atterrir n'importe où.
J'aime bien (faire) jouer à discerner combien de chants différents se font entendre, surtout à la nuit tombée. Il y a des "trriiiii trriiii trriiii" répétés, des "tchic" brefs, des "ssssssssss" à peine audibles, etc. C'est un très bon exercice d'éveil musical, et une excellente prise de conscience de la richesse de nos paysages sonores.
Les rapaces pistent probablement leurs proies grâce aux ultraviolets. Le campagnol, principale victime de la buse variable et du faucon crécerelle, marque régulièrement son passage de petits jets d'urine. Or, l'urine reflète les ultraviolets, et cela indique sûrement aux oiseaux les endroits où ils doivent concentrer leur attention.
La mouche-scorpion (qui n'est pas une vraie mouche, c'est à dire qui ne fait pas partie de l'ordre des diptères) est très commune dans les haies. Elle se nourrit de nectar et de divers déchets organiques, surtout des cadavres frais d'insectes divers. Cette grande courageuse n'hésite pas à voler les restes de repas des araignées en se promenant sur leur toile, voire à leur arracher leur proie !
Les animaux vivent dans un monde qui n'est pas le nôtre, et c'est particulièrement frappant avec les insectes. Les papillons sentent avec les antennes et goûtent avec les pieds ! A peine posés quelque part, ces animaux savent s'ils ont atterri sur un élément comestible ou non. C'est vrai aussi chez les mouches, qui portent différents poils sensoriels sur les pattes. Certains sont olfactifs et d'autres gustatifs. Véritables détecteurs de toxiques, ces poils permettent à la mouche de repérer les substances amères qui lui sont néfastes.
En cas de pullulation de campagnols, la belette se multiplie. Et quand il n'y a plus de campagnol le carnivore semble ne pas se reproduire et disparaît lui aussi. Ce n'est donc pas, comme on le dit souvent, le prédateur qui influence le nombre de ses proies, mais au contraire la proie qui décide du nombre de ses prédateurs.