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sur 226 notes
« C'est la fin de l'histoire et vous ne le savez pas » En quelques pages, Brigitte Giraud parle du désamour, cet éloignement progressif de l'autre qu'on a aimé et que, insidieusement, on supporte de moins en moins.
« La faute à qui alors ? A celui qui a dévoré l'autre ? A celui qui s'est laissé dévoré ? »
C'est lucide et sans concessions
Dans « l'été de l'attente », l'auteure parle de Marie Trintignant, morte sous les coups de son amant Bertrand Cantat. Pas de jugement, juste une tentative pour comprendre l'irrémédiable.
« Tuer n'empêche pas d'être en deuil »
Ces onze nouvelles explorent de manière fine, les différentes facettes du couple et de l'amour. Dans « L'habitude », elle raconte une rencontre ratée. La femme dans « Tu me manques déjà » raconte avec une lucidité teintée d'amertume le fossé qui s'est creusé entre son mari, écrivain reconnu, et elle, épouse fidèle gérant le quotidien.
Plusieurs histoires parlent de séparation, de deuil, d'autres évoquent les enfants. Quant à la dernière, « le temps a passé », c'est la douceur et la mélancolie d'une femme évoquant le couple vieillissant.
« Il ne s'agit pas d'un bilan, mon amour, mais d'un élan, un nouvel élan vers toi. »

Brigitte Giraud aborde ce thème de l'amour dans le couple avec une lucidité douce-amère qui n'exclue pas une certaine bienveillance pour ces « recalés » de l'amour.
Elle analyse avec subtilité ce qui lie un couple ou, à contrario, ce qui le fait déraper.
Ce sont des scènes de vie, toutes simples où l'écriture, fluide et subtile, donne toute sa densité au propos.


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Onze voix, onze histoires d'amour et de désamour...
C'est la fin de notre histoire d'amour. Quand cette fin a-t-elle commencé ? On se pose la question de savoir si cet amour a réellement commencé...
Une femme regarde son mari avachi sur le fauteuil, elle lui dit qu'elle le quitte mais ses paroles, il ne les écoute pas, elles l'endorment...
Un couple se sépare et toute la vie familiale s'en trouve bouleversée. Comment et quand l'annoncer aux enfants que papa et maman ne s'aiment plus mais qu'ils les aimeront toujours ?
La femme d'un grand écrivain se remet en question. N'a-t-elle jamais été à la hauteur de ce que lui attendait d'elle ? N'était-elle là que pour lire et approuver ses manuscrits ?
Une autre femme se pomponne pour un rendez-vous galant. La mise en scène de la rencontre est bien huilée mais au final, ce sera un fiasco...
Une belle histoire d'amour qui se finit, il est l'heure de faire les comptes. le mari est dans le salon, venu récupérer les vestiges de cet amour...
La fin de l'amour, c'est aussi quand l'autre n'est plus et sans lequel on trouve difficilement sa place...

Brigitte Giraud nous raconte ces quelques histoires avec une certaine lucidité et porte un regard parfois triste, dramatique ou plus léger. Tout en douceur et parfois dans la douleur, l'amour se volatilise, se perd dans les baisers furtifs, voudrait renaître dans des baisers volés. Ces onze histoires nous ramènent à notre propre conception de l'amour. L'amour est-il surestimé ou mal estimé ? D'une écriture fine, doucereuse, mélancolique et poétique, Brigitte Giraud fait un constat parfois amer et frappe là où ça fait mal. Elle décrit sans pudeur la perte du désir, l'échec du couple ou l'inévitable reconstruction. Immanquablement, une part de nous-mêmes se retrouvera dans une de ces histoires.

L'amour est très surestimé... ou mal estimé ?
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Des tranches de vie...et quelques vies "tranchées" dans une dizaine de récits, tels des extraits de journaux intimes...l'impression de voir une vie (notre vie ?) défiler sous nos yeux...en même pas cent pages...
C'est peu, me diriez-vous ; la vie de chacun(e) ne peut se résumer à un nombre réduit de mots, quand d'habitude il n'en existe même pas assez pour exprimer nos sentiments, nos émotions...face à ces situations que beaucoup d'entre nous ont déjà vécues.

Et pourtant, l'auteur arrive à discerner, sans emphase, utilisant des termes simples et justes, ces troubles et bouleversements qui, telles des vagues (souvent invisibles aux yeux des autres) nous submergent...ces douleurs intimes que nous essayons de dompter :
L'amour, ce "moteur" de notre existence qui connaît tant de ratées...
Les enfants, conçus avec cette indéfectible foi dans l'avenir, et qui souffriront de notre désaffection...
La mort et son deuil qu'on ne "fait" pas, mais qu'on vit (!) puisqu'il faut trouver une autre place dans sa vie pour celui ou celle qui n'est plus : "La juste place" (récit qui m'a particulièrement touché)...

En fermant ce livre...encore dans mes mains, les yeux fermés...je me demande non moins par quel tour de force l'auteur a su pénétrer ainsi notre vécu intime...
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Je n'ai trouvé aucun, mais aucun intérêt à ce livre, achevé en deux soirées.

Onze histoires basées sur l'amour perdu ou retrouvé, la plus inintéressante étant celle de la mort de Marie Trintignant !
Personnellement, çà m'est complètement égal de savoir comment s'est passée cette histoire, l'auteure compte t-elle nous arracher une larme en écrivant "Le jour où Marie est morte, Bertrand est mort aussi. Et nous sommes tous restés sans voix, coupables de ce qui venait d'arriver"...
Vous vous sentez coupable vous ?
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Un recueil d'une auteur lyonnaise interessante, composé de 11 nouvelles très courtes.
Onze nouvelles qui parlent de la fin de l'amour. de l'amour qui finit de toutes les manières : dans le déni, dans l'indifférence, dans la violence, dans l'abandon, dans la mort…
Au début, certaines de ces nouvelles peuvent paraitre un peu trop courtes et puis finalement, on se dit que c'est exactement ce qu'il faut, pas plus, pas moins.
Et les textes trouvent un écho en nos histoires, proches ou plus lointaines.
L'écriture de Brigitte Giraud délicate ,sensible et pudique va parfaitement à ces nouvelles, dont pratiquement toutes sont d'une justesse admirable. Un bien beau livre.
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Un tout petit bouquin que j'ai glissé dans mon sac et lu rapidement mais non sans en savourer le contenu. C'est assez noir, comme la couverture mais à la fois plein de tendresse ("c'est ce qu'on dit, paraît-il, quand on n'aime plus") et d'humanité. A ne pas lire quand on aime pour la première fois, ou passionnément. Mais à lire absolument parce que c'est très bien écrit, et touchant.
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J'ai été un peu surprise par ces onze nouvelles, un peu déstabilisée. Elles ne me parlent pas toutes avec la même force, mais certaines me parlent beaucoup! Dans l'ensemble j'ai apprécié ce recueil très mince. L'écriture est belle, la réflexion intéressante.
Lien : http://araucaria20six.fr/
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Onze nouvelles qui parlent de l'amour qui finit. C'est la mort, la routine, le temps qui passe qui amène à la douleur, au déni, aux violences, aux faux-semblants.
Brigitte Giraud trouve les mots justes pour décrire la rupture vue de l'intérieur.
Elle invite dans ces récits de fin d'histoires d'amour les enfants, les parents, les amis des couples
Onze histoires très ordinaires.
Un petit livre très juste, très émouvant .
Premier Goncourt pour l'auteure, celui des nouvelles en 2907
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Ces quelques nouvelles détricotent le mythe de l'amour passion pour la vie. de la lassitude aux violences conjugales en passant par les fractures du divorce, Brigitte Giraud prête sa belle plume à des situations de couple que l'on a connues soi-même ou à travers nos proches.
Les illusions du lecteur, s'il lui en restait sur le sujet, sont mises KO en peu de rounds. C'est à la fois consternant et jubilatoire, consternant de réalisme, jubilatoire pour la qualité littéraire et la fine description des émotions qui émaillent ce recueil.
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Peut-on parler d'écritures féminines et masculines? Peut-être bien... du moins dans certains cas. J'ai passé la journée d'hier plongée dans deux univers féminins, tout d'abord avec un court recueil de nouvelles, L'amour est très surestimé, Prix Goncourt de la nouvelle 2007, un cadeau d'une amie qui pratique le genre avec un bel enthousiasme. Brigitte Giraud (que je découvre ici) traite de l'amour, non pas dans son effervescence ou son flamboiement mais dans sa chute, quand il y a séparation, deuil, quand on doit réapprendre à vivre seule, à adopter de nouveaux codes, apprivoiser de nouveaux repères. D'entrée de jeu, avec La fin de l'histoire, le ton est donné. « On dit que la fin est inscrite dans le commencement. » (p. 11) J'ai été plutôt séduite par le ton intimiste du recueil et son unité, sauf pour L'été de l'attente qui, même si elle traite de la fin d'un amour (l'assassinat de Marie Trintignant par son amant) m'a semblé hors propos ici. Il ne se passe presque rien dans ces petites histoires qui ressemblent à tant d'autres, et pourtant, on y entre sans hésitation, porté par un certain spleen et une élégance du ton.
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