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sur 1804 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
De retour d'une campagne de guerre, Hector retrouve sa femme Andromaque, il est las des combats. La splendeur des batailles, l'honneur à la fleur de l'épée ne sont plus assez aveuglantes pour cacher l'horreur de tuer pour ... pour quoi exactement...
Mais son frère, jeune égoïste, a profité de son absence pour voler Hélène, la reine d'Athènes. Les Grecs sont furieux et menacent Troie de guerre.
Hector essaie par tous les moyens de préserver la paix. Pâris pas réellement amoureux mais très orgueilleux ne peut se résoudre à laisser Hélène retourner auprès de Ménélas. Il laissera son père décider. Mais Priam est tout aussi mou et envouté par la beauté d'Hélène. Les anciens Troyens subjugués par la belle hellène ne pensent qu'honneur, gloire. Facile comme ils ne seront pas au combat...
Hélène qui dit oui je reste à Pâris puis oui je pars à Hector. Une beauté égoïste qui manipule son monde sans penser un seul instant aux conséquences.
Enfin Ulysse qui semble du côté de la paix mais ses derniers arguments montrent que tout était joué d'avance. Hélène n'était qu'un prétexte à une guerre inéluctable.
Un texte pacifiste montrant la nécessaire conciliation au lieu de rester dans son orgueil, mais sans doute aussi désabusé par la nature humaine.
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Pendant que Ménélas se morfond suite à l'enlèvement de sa femme Hélène, celle-ci joue à la bête à deux dos avec Pâris sur le pont du bateau qui les emmène vers Troie et Giraudoux les compare à deux pains entrain de cuire sous le soleil. Une image plutôt poétique pour précéder le déchaînement des passions guerrières devant les murailles de Troie. Belle pièce qui aborde sous une forme originale cet épisode de l'Iliade avec la très belle plume de Jean Giraudoux.
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Comment faire rire sur un thème grave qui rappelle étrangement le contexte dans lequel la pièce a été écrite - montée du nazisme, quelques années avant la Seconde Guerre Mondiale.
Jean Giraudoux y parvient bien, j'ai vraiment apprécié le côté un peu absurde et décalé de cette pièce où les protagonistes essayent tant bien que mal d'échapper à L Histoire déjà écrite.
Cela vaut vraiment la peine de lire la pièce !
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J'ai lu du 04/06/2017 au 05/06/2017.
Je l'ai lu par curiosité car je l'avais dans ma bibliothèque malgré les nombreuses critiques lues ou entendues dessus (pour la plupart négatives), je me suis lancée dedans.
J'en suis ressortie de manière satisfaite de ma lecture. En effet, j'ai trouvé la métaphore de la guerre et la subtilité de cette pièce qui évoquait très bien le contexte de l'Entre-deux-guerres, c'est-à-dire plus jamais la guerre qui est soutenu par Hector et sa femme, Andromaque dans la pièce. le reste soutienne la guerre pour la belle Hélène.
A ce propos, j'ai détesté Hélène qui me semblait une vraie garce et Paris, ridicule et naïf qui a crée l'élément perturbateur. Par contre, Hector et Andromaque étaient les plus censés. Bon, tout au long de la pièce, les arguments sur le "Faut-il faire la guerre ou non pour une fille ?" furent exposées de manière subtile.
Cependant, l'intrigue semble évidente
De plus, cette pièce est originale car elle montre l'importance de la femme dans la guerre et dans la société même.
Pour conclure, certains personnages sont détestables et un dialogue de sourd mais sinon la pièce est originale et subtile.

Ma note : 7.5/10
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Texte beaucoup plus accessible qu'il n'en a l'air. Je m'attendais à une tragédie à la grecque, mais on retrouve dans cette pièce des éléments dramatiques et des éléments comiques.

Il s'agit d'une pièce de théâtre en deux actes où s'opposent les personnages qui désirent la paix et ceux qui veulent la guerre.
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Je ne suis pas un grand amateur du mélange des genres, surtout au théâtre, mais j'ai plutôt apprécié cette pièce, dont on pourrait s'imaginer de prime abord qu'elle va traiter un thème antique avec la gravité appropriée, avec des modèles d'abnégation et de tragiques dilemmes, en s'émancipant simplement des contraintes formelles classiques. Il n'en est rien.

Nous sommes sur une matière plutôt inclassable. le naturel côtoie le métaphorique (la paix est un personnage concret de la pièce) et le surnaturel (force du pressentiment qui trouble les sens). Les dialogues les plus significatifs alternent entre réflexions sur le destin et disputes sur les maux et les vertus de la guerre. Mais ces passages sérieux sont cimentés entre eux par des scènes plutôt comiques, où les références et allusions anachroniques succèdent aux séniles grotesques et aux ridicules juridiques, et cèdent même par endroits aux sous-entendus grivois. Les personnages rendus emblématiques par la tradition littéraire ne sont pas descendus mais précipités au bas de leur piédestal : Hélène n'a pas plus de force de caractère qu'une valise (une jolie valise bien sotte), Pâris se satisfait d'un amour dont il sait pertinemment qu'il n'est pas réciproque (un bon gros SIMP), Priam et Hécube brillent par leur inutilité, ... Seuls Hector et Ulysse "sauvent la baraque" en montrant à eux deux un désir manifeste de tout tenter pour sauver la paix, mais sont bien obligés de céder aux arrêts du destin et à l'exaltation autodestructrice des nations, promptes à se monter les unes contre les autres sous les prétextes les plus insignifiants. le mensonge, instrument privilégié pour essayer de contrevenir au destin ou pour l'occasionner, commis indistinctement par le parti de la paix et celui de la guerre, est présenté comme le trait qui jalonne systématiquement L Histoire.

J'aime bien regarder des adaptations des pièces que je lis sur Internet pour voir les choix de mise en scène (après tout, le théâtre n'est pas fait pour être lu), et je suis assez surpris de voir cette pièce jouée aussi souvent sur le ton de la tragédie, soit lyrique soit anxieux, alors que seuls de rares personnages et de rares scènes s'y prêtent. L'essentiel du texte me semble au contraire guidé par une forme de cynisme, alimentée de traits d'esprit et de digressions amusantes, qui prête au contraire à rire des motivations absurdes conférées à la guerre la plus importante, grâce au récit d'Homère, pour l'émergence de notre civilisation. L'humour du "tout ça pour ça", en quelque sorte ...
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Dans cette courte pièce de théâtre contemporaine, Giraudoux s'approprie le mythe de la guerre de Troie en tentant d'imaginer les prémisses de ce conflit, juste après l'enlèvement d'Hélène.

L'auteur délivre ici un huis-clos politique, en interrogeant le lien des hommes avec la guerre et la paix, tout en détricotant les relations entre les différents personnages. L'amour entre Hélène et Pâris est en effet bien moins ténu que dans le mythe originel, ce qui n'est pas sans apporter une touche de comique à ce scénario.

Les débats entre Hector et Priam sont teintés d'actualité (en sachant que cette pièce a été écrite dans un contexte d'entre-deux guerres) : chacun cherche la paix, mais l'un défend le fait de "fermer les portes de la guerre" pour obtenir ce résultat tandis que l'autre est persuadé qu'il faut défendre l'honneur de la cité et rétablir l'ordre par la violence.

Si l'affaire semble enfin bouclée avant l'arrivée des Troyens, venus récupérer Hélène, un coup de théâtre inattendu bouleverse toutes les négociations, ne laissant plus qu'une seule possibilité : la guerre de Troie aura lieu.
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une pièce tragi-comique sur ce qui précède la guerre de Troie, essayer de changer me mythe et faire en sorte que la guerre n'ai pas lieu. L'histoire est très intéressante, et vraiment très drôle par moment. Ce fut la découverte de cet auteur et j'ai beaucoup apprécier !
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Un classique. Plutôt drôle, plutôt fin par moments.
Tordre les histoires. Faire ce qu'on veut. Proposer.
Pour moi, pas inoubliable, mais good time.
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En ce qui concerne la guerre de Troie, nous avons toujours eu le point de vue des Grecs. Et Si on se penchait sur a vision des Troyens. Comment ont-ils vécu le siège?
C'est ce qui s'imagine l'auteur. On voit alors le huis clos qui se trame derrière les portes et la désinvolture de la belle Hélène.
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