L'histoire se passe à Salerno, petite ville colorée, à flanc de falaise à l'entrée de la côte Amalfitaine,
région que j'affectionne particulièrement, et que j'ai revisitée en lisant ce roman (ainsi que les magnifiques temples grecs de Paestum, dont les pierres changent de couleur à chaque heure suivant la position du soleil!!!).
Éléonore est devenue femme de ménage par nécessité après sa séparation avec Sasha, l'homme avec lequel elle a eu ses deux jumeaux qui sont maintenant adolescents : Élise et Andréa.
Elle vient de rompre avec Marco, qu'elle aimait mais qui étant marié ne pouvait lui accorder le temps dont elle avait besoin. Malgré tout, elle a du mal à se désintoxiquer de lui et ne peut s'empêcher de le surveiller sur les réseaux sociaux et il s'avère que visiblement c'est une spécialiste.
Grâce à elle nous entrons également dans l'intimité de ses différents employeurs. Les descriptions sont très imagées et l'humour est omniprésent, certaines répliques m'ont fait éclater de rire. Elle n'est pas seulement la femme de ménage car son naturel empathique la pousse à aider tout le monde et son rôle réel auprès de ces familles dépasse largement ses attributions.
Lundi, dottore
Di Martino. Veuf au coeur brisé.
Mardi, signora Rizzo. La doyenne à l'esprit mal tourné.
Mercredi, les Ferrara. Culs-bénits, autoritaires.
Jeudi, signora Marino. Voyante : lit dans les cartes et les pensées.
Vendredi matin, signor et signora Landi. Aisés, bronzés, désespérés…
Vendredi après-midi, signor D'Amato. L'homme invisible !
Le reste du temps, elle nous raconte sa propre famille, ses enfants, Laura qu'elle a plus ou moins adoptée car elle est maltraitée par ses propres parents, ses amies et ses incursions sur les réseaux sociaux des autres. Éléonore a un rêve qu'elle aimerait vraiment réaliser un jour et pour lequel elle met depuis des années, et peu à peu, de l'argent dans une cagnotte.
Serena Giuliano nous décrit une fois encore le quotidien de familles italiennes, la cuisine, l'amour filial, l'amitié, la générosité, et c'est vraiment ce qui me plaît dans ses romans. Un bon feel-good qui, si vous le lisez à la plage, vous vaudra à coup sûr,
un coup de soleil !
Un bel hommage aux femmes qui exercent ce métier.
Le point original : "l'épilogue" qui est écrit en parallèle de l'histoire.
Lien :
https://leslecturesdugabian...