AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782874501449
156 pages
Le Taillis Pré (15/01/2019)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
Poète disparu en 2005, il s'agit ici d'un choix parmi plusieurs recueils introuvables et qui montre l'importance de ce poète dont l'oeuvre mérite d'être redécouverte.
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Que lire après Le voyage immobile et autres poèmesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Affres plus que spleen, le voyage immobile et autres poèmes d'Yvon Givert sont de la douleur pure. L'expression d'une souffrance ultime quoique contrôlée, et profondément enfouie entre les nervures et filigranes des pages, comme en un tissu nerveux imbibé de chagrins soumis à la raison, la lucidité, la force de pensée et de caractère. Pour ne pas déranger, ne pas déborder, ne pas contagier autrui… ni peut-être sombrer dans la folie.

la tête allume un incendie d'iris

L'isolement qu'a imposé sa paraplégie, handicapant son corps physique et social, a restreint l'auteur au métier de « rédacteur pour l'administration publique », et l'a de plus porté à écrire pour dépasser ce statut. L'écriture pour Yvon Givert est à la fois ce qui le limite et le libère.

Le vide entre les mots rend le vent
respirable

Le voyage immobile explicite une irrésoluble tension. Il est un oxymore qui sublime sa condition et réclame en exergue l'inaccessible :

Racines à découvert
Je revendique l'errance

Les paroles s'envolent, les cris restent ; l'auteur écrit pour ne pas hurler. Sa pudeur pensée à fond, la plume pour unique secours, y cherchant la Grâce d'un pas suspendu / D'un seul élan la pesanteur vaincue, il constate à tout coup :

on ramasse son visage
on balaie le jour de la main
on attend la nuit
pour oublier

À la lecture de ces fragments et autres poèmes, tous terriblement soignés, me reviennent obstinément ces vers de Baudelaire adressés en pleine face ; sans fard, sans masque. Pour nous rappeler que l'abîme d'être humain est partagé de tous, en toute équité, sans doute la seule, quoi qu'on dise ou pense, paraplégique ou non :

Tu le connais, lecteur, ce monstre délicat,
Hypocrite lecteur, mon semblable, mon frère !
Cet abîme, ce monstre, l'ennui, la torpeur sont l'insidieuse réponse à l'impossibilité de vivre une infinitude de rêves nés d'une mesquine réalité. À l'impossibilité de vivre tout court.

j'écrase avec des larmes
un tracé de questions
Lien : https://le-carnet-et-les-ins..
Commenter  J’apprécie          00


autres livres classés : poésieVoir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Autres livres de Yvon Givert (1) Voir plus

Lecteurs (1) Voir plus



Quiz Voir plus

Testez vos connaissances en poésie ! (niveau difficile)

Dans quelle ville Verlaine tira-t-il sur Rimbaud, le blessant légèrement au poignet ?

Paris
Marseille
Bruxelles
Londres

10 questions
1228 lecteurs ont répondu
Thèmes : poésie , poèmes , poètesCréer un quiz sur ce livre

{* *}