Ecrire, c’est comme embrasser, mais sans les lèvres. Ecrire, c’est embrasser avec l’esprit.
Écrire c'est comme embrasser sans les lèvres. Écrire, c'est s'embrasser avec l'esprit.
"Ecrire c'est comme embrasser sans les lèvres. Ecrire, c'est s'embrasser avec l'esprit"
Avec vous, cher Léo, je n'ai pas peur de laisser libre cours à ma spontanéité profonde. Je ne réfléchis pas à ce que je peux ou ne peux pas vous imposer. J'écris allègrement ce qui me vient à l'esprit. Et cela me fait un bien fou !!! C'est grâce à vous, cher Léo, et c'est pourquoi vous m'êtes devenu indispensable : vous m'acceptez comme je suis. Vous me freinez parfois, vous ignorez certaines choses et interprétez mal certaines autres. Mais vous persévérez à rester près de moi, et cela me prouve que je peux être celle que je suis. Et puis-je faire encore un peu d'autopromotion ? Je suis beaucoup, beaucoup plus docile que mes mails n'en donnent l'impression. Je veux dire : si on aime bien l'Emmi qui ne s'efforce par de faire bonne figure, qui s'empresse de faire étalage de se défauts - Oui Léo, je suis jalouse, je suis méfiante, je suis un peu névrosée, je n'ai pas en principe une très bonne image du sexe opposé, du mien non plus d'ailleurs - mais j'ai perdu le fil, donc : si on aime bien l'Emmi qui ne fait pas d'efforts pour bien se tenir, qui se laisse aller aux faiblesses qu'elle refoule d'habitude, alors à quel point doit-on aimer l'Emmi de tous les jours ! Elle sait qu'on ne peut imposer aux autres qu'une partie de ce que l'on est, un paquet d'humeurs, un container de doutes, une composition discordante.
Tu devrais t’enivrer plus souvent, tu deviens plus émouvant : plus ouvert et plus franc, tendre, presque ardent et passionné.
J'écris comme quelqu'un de quel âge ? J'ai quel âge ? Pourquoi ? Quand vous aurez résolu ces énigmes, révélez-moi quelle pointure je fais.
Je vous avoue qu'il y a longtemps que je n'avais pas échangé avec quelqu'un des émotions aussi violentes. Je suis d'ailleurs étonnée que cela soit possible de cette façon. Dans mes mails, je peux être comme jamais la véritable Emmi. Dans la "vraie vie", si on veut réussir , si on veut tenir le coup, il faut sans cesse faire des compromis avec sa propre émotivité : LÀ, je en dois pas dramatiser ! ÇA, je dois l'accepter ! ÇA, je dois le laisser passer ! Nous adaptons en permanence nos sentiments à notre entourage, nous ménageons ceux que nous aimons, nous nous glissons dans les cent petits rôles du quotidien, nous nous tenons en équilibre, nous pesons le pour et le contre pour ne pas mettre en danger la structure à laquelle nous appartenons.
Aprés coup ont vit souvent des choses qui n'étaient pas possible d'avance, en géneral, ce ne sont pas les plus mauvaises éxperiences.
La musique est vie, tant qu'elle résonne, rien ne meurt.
"RE :
Encore une chose avant que je parte, Léo. Je vous en prie, soyez honnête! Vous avez perdu tout intérêt pour moi ?
Cinq minutes plus tard
RÈP :
Tout à fait honnête ?
[...]
Quand j'ai un mail de vous, mon cœur bat. Aujourd'hui comme hier et comme il y a sept mois."