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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Courage et détermination de Robert Badinter pour abolir la peine de mort en France. Quelques pages sur les derniers exécutés et l'élection de François Mitterrand. Des dessins sombres où il n'est pas toujours évident de reconnaître les personnages. Une bonne dose de rappel.
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Dans les années 1970, la France était coupée en deux.
L'abolition de la peine de mort représentait un sujet explosif qui divisait l'opinion publique.
J'étais d'ailleurs au lycée. En cours de français nous avons dû soumettre notre opinion: le débat était houleux.
Mais le 30 septembre 1981, notre pays a tranché. L'abolition de la peine de mort est adopté. L'avocat et garde des sceaux
Robert Badinter sort vainqueur de cette lutte de trente six ans. Combat acharné pour cet homme qui possède la conviction inébranlable que les exécutions sont des actes barbares. Tout avocat doit défendre son client et trouver une part d'humanité dans le monstre.
Ce sont les divers procès menés par Badinter qui permettront une avancée notable dans les consciences. Fini les têtes coupées sous la guillotine, la réclusion à perpétuité devient la sentence la plus sévère.
La voie s'ouvrira avec la présidence de François Mitterrand favorable à l'abolition.
Mais une terrible épreuve personnelle risque d'ébranler les convictions de Badinter. En tant qu'homme au coeur noble, Badinter ne plie pas durant le procès Barbie "le boucher de Lyon". Aucune dérogation même pour ce monstre. Maître Vergès doit défendre son client, c'est son devoir d'avocat. Badinter ne vacille pas d'un pouce; son "voeu incandescent " doit triompher.

On assiste dans cette bd à de vrais feuilletons qui m'ont happés. J'ai retrouvé cette crise que traversait la France où la société demandait la loi du talion pour les monstres.
Je regrette seulement le manque de ressemblance des portraits surtout pour les lecteurs qui ne connaissent pas les hommes politiques de cette époque.
Les choix de couleurs froides apportent cette atmosphère rigoureuse qui sied à la justice.

Ce récit éclairant donne la parole à un homme admirable, intègre et tenace. Dans la lignée de Gisèle Halimi et de Simone Veil.
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De la BD documentaire au sens pur du terme mais qui, du collège à l'âge adulte en passant par le lycée, instruira efficacement le procès de la peine de mort en France mené de poigne de fer par Robert Badinter alors avocat. Découverte au CDI lu lycée de ma fille, je ne vais pas hésiter à l'acheter pour le collège car même si elle évoque avec réalisme et violence les faits des deux grands procès qui ont fait l'Histoire, cette BD est parfaite car totalement neutre dans la description des événements et parfaite pour aborder la question de la peine de mort au programme des 3eme avec le cultissime texte de Victor Hugo.
On y fait la connaissance de Robert Badinter qui assiste impuissant à l'exécution de son client, Roger Bontems en 1972. Pris dans le délire criminel de son codétenu, l'homme est guillotiné alors qu'il n'a commis qu'un seul crime : celui de suivre un meurtrier dans sa tentative d'évasion. Quand cinq ans plus tard, Robert Badinter prend en charge le dossier du kidnappeur et meurtrier d'enfant, Patrick Henry, il n'a pas oublié cette condamnation. Une justice pour les familles de victime, certes mais pas au détriment de l'intégrité morale d'une nation et de son peuple. Ce goût du sang qui en appelle à une justice rapide et sanglante d'un autre temps n'a plus lieu d'être en France à l'aube des années 80. Voilà l'annonce du fameux réquisitoire de celui qui deviendra sous la présidence de Mitterrand, le nouveau garde des sceaux. Les dessins très épurés de Malo Kerfriden trouvent leur place avec justesse dans cet ouvrage en y donnant un aspect quasi chirurgical où règnent traits au scalpel et sobriété tant dans les graphismes que dans la palette utilisée. Un roman graphique d'une rare qualité pédagogique qui incite à la réflexion sur la justice et sur les hommes et femmes qui l'exercent.
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L'abolition est un roman graphique de Marie Bardiaux-Vaïente (scénario) et Malo Kerfriden (dessin).
Cette bande document retrace le combat de Robert Badinter pour l'abolition de la peine de mort, d'abord comme avocat puis comme garde des sceaux. Une page d'histoire à garder en mémoire avec un épilogue qui donne du sens à cet épisode.
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L'abolition de la peine de mort.
Le scénario est concis, je dirais presque chirurgical (124 pages), et c'est une performance pour traiter un sujet aussi vaste et délicat que l'abolition de la peine de mort en France. Il s'en dégage une forte impression qualitative, fruit d'importants travaux de recherche. Marie Gloris Bardiaux-Vaïente va à l'essentiel et elle le fait remarquablement bien. Ce récit d'une grande véracité historique est un véritable travail universitaire.
Quant au dessin, il est tricolore, mais certainement pas bleu-blanc-rouge. D'ailleurs la République est régulièrement égratignée ; « La justice française ne peut plus être une justice qui tue »...
Les trois couleurs choisies sont le blanc et le noir ainsi qu'une tierce couleur qui alterne entre le bleu-gris, pour les faits remontants entre 1972 et 1981, et un rouge brique pour ceux remontant à l'année 1943 - année décisive pour le jeune Robert Badinter. le style est minimaliste, avec un trait dur et très contrasté, comme celui des mangas, et proche parfois du dessin industriel ou des esquisses de représentations architecturales des années 70. Il est aussi très détaillé et soucieux d'un réalisme traduisant bien les émotions.
En conclusion, c'est une belle prise de conscience.
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Robert Badinter s'est battu pour ce qui me semble être une cause juste : l'abolition de la peine de mort en France. Son parcours est retracé dans cette bande-dessinée.

J'ai eu un peu de mal avec les graphismes au début - notamment parce qu'ils manquaient d'une certaine régularité - mais je les ai un peu évincé pour me concentrer sur le texte.

L'auteur déroule les points cruciaux un à un, tout simplement. Son style est épuré et efficace. Avec l'histoire de cet homme, de son combat, elle nous permet de nous souvenir des raisons qui rendent l'abolition de la peine de mort juste.
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L'histoire commence par un échec : celui de Robert Badinter et Philippe Lemaire à faire gracier Roger Bontems en 1972, condamné à mort pour un meurtre dont il a été le complice mais qu'il n'a pas commis. de là suivra tout le combat de Badinter dans sa lutte contre la peine de mort. Avec en point d'orgue le procès Patrick Henry en 1977 où, certain de la culpabilité de son client, Robert Badinter fait le procès de la guillotine au tribunal. le tout entremêlé de flash back sur la jeunesse de Robert Badinter, dont les auteurs nous rappellent que celui-ci a vu son père se faire rafler en 1943 sur ordre de Klaus Barbie (le même dont il aura l'occasion, une fois devenu garde des sceaux, de permettre le procès télévisé en 1987).

Une histoire qu'il faut connaître et dont il est capital de se souvenir. Régulièrement. S'en souvenir parce que le chemin intellectuel vers l'idée de l'abolition de la peine de mort n'est pas un chemin aisé. Il doit être constamment rappelé, refait. Ce qui est instinctif c'est de vouloir mettre en pièces les assassins, les meurtriers, les bourreaux d'enfants.

Oui. Mais voilà, certains Hommes, plus grands que nous (Victor Hugo en était), nous ont appris, en leur temps, à contre courant de toute l'opinion publique, à nous accrocher à l'idée que la peine de mort ce n'était qu'un meurtre en plus. Et que l'abolir était la condition sine qua non pour sortir de la barbarie.

En ces temps troublés, merci à Marie Gloris Bardiaux-Vaïente et Malo Kerfriden de nous offrir une occasion de nous en souvenir.

Difficile et indispensable.
Lien : https://chikitalit.com/rober..
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Je me suis calée dans un fauteuil dans ma biblio et j'avais quasiment une heure devant moi. J'ai décidé de me plonger dans cette histoire vraie de l'abolition de la peine de mort à la guillotine en France. Je fais partie de cette génération qui ne la connaît que de nom et via les livres d'histoire. J'ai été ainsi surprise d'apprendre les faits et l'avènement de l'abolition si tardive en France. C'était très intéressant. Il n'y a pas de mélodrame, pas de tentatives de justification des criminels ni d'enjolivage des faits. C'est la pensée de Robert Badinter que nous suivons. Les faits, rien que les faits.
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Une BD très claire et complète sur les origines et les étapes du combat de Badinter contre la peine de mort. Je n'étais pas née à l'époque, ou à peine, et il est très intéressant de se rendre compte de l'ambiance et des enjeux de l'époque, qui sont très bien retranscrits. Néanmoins, même si l'émotion est présente à certains moments, je déplore un peu le côté "austère", trop "documentaire" peut-être de la BD. Et j'avoue que j'ai eu un peu de mal avec les graphismes : j'avais parfois du mal à différencier les personnages.
Malgré quelques petits bémols sur la forme, donc, une très bonne BD sur un événement majeur dans l'histoire politique, judiciaire et sociale française.
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BD historique

L abolition de la peine de mort, une inscription dans notre constitution historique!
Nous apprenons comment Robert Badinter, d avocat à garde des sceaux sous la présidence Miterrand, à reussit faire passer ce combat dans la constitution.
Tout le monde connaît les grandes lignes mais pas vraiment comment le combat a commencé.
J ai aimé le graphisme, comment l histoire est racontée ( petit plus avec les flash back sur le passé de Badinter dont les parents ont été rafles par Klaus Barbi à Lyon et le procès de ce dernier). J aurai aimé plus de détails sur les débats sûrement houleux et difficiles à l assemblée nationale et au sénat.
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