"Fairy Oak est un village magique et ancien caché dans les méandres du temps. Pour espérer le trouver, il faudrait parcourir les plateaux d'Ecosse et longer les falaises normandes, cheminer dans les vallées fleuries de Bretagne, les prés verts d'Irlande et les baies de l'océan."
A Fairy Oak, Magiques et Non-magiques vivent en paix et en harmonie. Pour s'occuper de leurs enfants, certains habitants font appel aux fées. C'est ainsi que Silebonheurestlàlaféelivreusedebonheurletrouvera, Féli pour les intimes, devient la fée-nounou des jumelles Pervinca et Vanilla, nièces de la célèbre et estimée Sorcière de la lumière Lalla Tomelilla. Nées à douze heures d'intervalle, elles sont très différentes l'une de l'autre, tant du côté physique que du tempérament. Ces différences s'accentuent encore à l'approche de leur dixième anniversaire lorsqu'il s'avère à première vue que seule la cadette a hérité des dons magiques de sa tante. Les soeurs vont-elles devoir être séparées, comme le stipule les lois, alors que les mauvais présages se multiplient ? Tomelilla le craint : le Mal absolu, vaincu par le passé, semble de retour...
Ce roman fantasy, première tome d'une trilogie, est un très bel objet : belle couverture en relief, papier de bonne facture. Agrémenté de très nombreux dessins à l'encre de Chine, il comporte en outre plus d'une trentaine de pages en couleur présentées sur papier glacé. Ces pages représentant deux albums-souvenirs permettent de visualiser les lieux et les personnages.
Féli, la narratrice principale, y dépeint la vie à Fairy Oak, une vie hors du temps où les habitants vivent en symbiose avec la nature. Pour exemple, chacun possède soit des bottes soit des collants aux couleurs de son jardin afin de ne pas perturber la faune locale lors de la cueillette des plantes. Les enfants y vont à l'école, en ne manquant pas de passer au préalable par l'Atelier des Douceurs de Monsieur et Madame Burdock pour y acheter des meringues à la fraise ou des beignets au chocolat. On y organise des fêtes où magiciens et sorcières présentent des tours spectaculaires... Bref, il y fait bon vivre.
Elle y conte aussi la vie des jumelles, ponctuée de rires, de petites querelles, d'amitiés, de premiers amours, de peines de coeur,...
Tout cela parait un peu trop idyllique et on se surprend à attendre l'arrivée du méchant. Et là, c'est un peu la déception. Si celui-ci vient perturber la fête de l'été, il reste encore trop indéfini et on ignore quelles sont exactement les forces en présence.
Ce premier assaut ouvre le chapitre de la formation magique des enfants. Là aussi, la déception est un peu au rendez-vous. Si cela démarre plutôt bien, avec la découverte des matières et du matériel et fait penser aux premiers cours de Harry et Cie (même si l'auteure s'en démarque : "Les sorcières et les magiciens de Verte-Plaine n'utilisent pas de baguette magique (...). Nos pouvoirs sont en nous.), la séance est bien trop vite interrompue. le lecteur reste une fois de plus sur sa faim.
Il en est de même pour la bataille finale qui m'a paru trop vite pliée et plutôt confuse. Dommage !
Bien sûr, on s'imagine que les questions en suspens trouveront une réponse dans la suite de la saga. On pressent également que tout l'intérêt de la suite va reposer sur ce qui rapproche et oppose à la fois les jumelles.
"C'étaient deux personnes identiques (...), comme les deux faces d'une même médaille, unies et séparées pour toujours. Pourquoi ? La réponse viendrait avec le temps."
En conclusion, ce premier volet offre une entrée en matière intéressante (avec notamment cette dualité Sorcières de la lumière, Sorcières de l'obscurité), des personnages attachants qui plairont aux plus jeunes (en particulier aux amateurs de séries animées comme W.I.T.C.H. dont l'auteure
Elisabetta Gnone est la créatrice) mais propose un merveilleux peut-être un peu trop gentillet pour le moment... A suivre donc.
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