Un petit Parisien de 12 ans arrive un soir d'hiver dans une région de haute montagne. Il a été envoyé là par sa famille pour deux raisons : il est juif (nous sommes en 1942-43), et il est asthmatique. Accueilli dans une famille de Savoyards, Vadim devient alors Vincent. Ce livre est l'histoire de sa sidération, son éveil à la beauté, sa découverte de la montagne et d'un autre style de vie rythmé par la nature, mais également d'un nouveau souffle pour lui, au sens propre comme au sens figuré. le roman accompagne ce parcours initiatique sur trois saisons, distinguées en trois parties : blanc, vert, jaune. On pense bien sûr au « Grand Chemin » de
Jean-Loup Hubert, car on y retrouve la même tendresse, avec ceci que la tension monte tout au long du roman, la violence des hommes finissant par accoster à cette « île » jusque là préservée. C'est écrit à hauteur d'enfant, mais sans mièvrerie. Une écriture riche, évocatrice, presque cinématographique tant elle nous emporte nous aussi à flanc de montagne, tant elle nous fait vivre cette histoire comme si c'était la nôtre. Pour moi c'est un coup de coeur, et je vais sans aucun doute lire d'autres livres de cet auteur que je ne connaissais pas !